Une Arnaque presque parfaite

Deux frères sont spécialisés dans les escroqueries de haut vol. Leur prochaine victime ? Une riche héritière qui s’ennuie à mourir dans sa somptueuse demeure. Après l’étrange et torturé Brick, Rian Johnson nous revient avec un film d’escrocs aux atouts intéressants. Le réalisateur nous fait voyager aux 4 coins du globe afin de suivre des situations rocambolesques. Le duo formé par Adrien Brody et Mark Ruffalo dispose d’un capital de sympathie non négligeable. D’une loyauté réciproque sans limite, les deux compères se répartissent les tâches de leurs larcins équitablement. L’un s’occupe de monter les arnaques sur le papier. L’autre, les applique à la lettre en simulant un personnage fictif. Une complémentarité allant de paire avec l’explosive Bang Bang. Ce trio improbable, mais loin d’être incompétent, organise des escroqueries astucieuses et surprenantes. Multipliant les faux-semblants, on se demande si chaque rebondissement est prévu ou s’il s’agit de la réalité. Manipulation ingénieuse et planifiée ou retournement de situations inattendu ? Le réalisateur se complait dans cette succession de séquences amusantes. Laissant planer le doute sur l’époque à laquelle se déroule l’histoire, Rian Johnson propose des décors et des costumes attrayants, mais fantasmés. On y décèle des éléments de modernité (la voiture de sport, paquets de chips…) mêlé avec un certain esthétisme désuet. En conclusion, Une arnaque presque parfaite entrelace l’aventure, le romantisme et le comique dans un film non dénué d’un certain charme. Une production ignorée qui mérite le détour.