UFO SWEDEN, de Victor Danell
Une ado est persuadée que son père a été kidnappé par des OVNIs...
Notre avis :
Ouh, le bon film que voilà ! Quelque part en X-Files, Rencontres du 3ème type et Super 8, UFO Sweden rappelle les belles heures d’Amblin Entertainment tout en évitant le piège de la redite ou de la référence facile.
Pour être honnête, j’ai vraiment adoré ce film dont les personnages sont très bien écrits et superbement interprétés par des acteurs que je ne connaissais pas (je rappelle que le film est suédois), en plus d’être très bien réalisé et soutenu par des effets spéciaux de bonne tenue. Certes, le scénario est prévisible (et emprunte parfois des raccourcis faciles), mais on s’en fiche parce qu’il fonctionne et que les personnages, encore une fois, sont attachants.
C’est vraiment du bon travail que je vous recommande chaudement si vous avez un jour l’occasion de poser les yeux dessus. Croisons les doigts pour une sortie VOD ou en streaming (parce qu’il ne faut pas rêver pour une sortie en salles) !
SISU, de Jalmari Helander
Un vétéran de l’armée devenu chercheur d’or se retrouve confronté à des nazis avides…
Notre avis :
SISU c’était la promesse d’un divertissement sans prise de tête à base de méchants nazis qui se font démastiquer les uns après les autres par un impitoyable guerrier mutique. Eh bien, réjouissez-vous car le film du Finlandais Jalmari Helander (RARE EXPORTS et BIG GAME) est exactement ça. Il n’est même que ça si on veut jouer aux mauvaises langues, mais quoi qu’on en pense, la promesse d’un spectacle régressif est tenue, et bien tenue.
En revanche, si l’idée de nazis très très méchants face à un héros indestructible au-delà du raisonnable vous rebute, autant passer votre chemin. À côté de SISU, John Wick est un modèle de vraisemblance, et je pèse mes mots, mais je devrais vous spoiler des séquences entières pour vous expliquer pourquoi, ce qui serait fort regrettable tant la surprise face à l’inventivité du scénario participe à sa qualité.
Je m’en tiendrai donc à une critique très superficielle : si vous appréciez le genre du « seul contre tous » bien manichéen, vous allez aimer SISU. Autrement, ce film n’est pas pour vous.
KIDS VS. ALIENS, de Jason Eisener
Un soir d’Halloween, une bande de gamins doit survivre à une attaque extraterrestre…
Notre avis :
Sympa, c’est le mot qui vient à l’esprit une fois le film terminé. Sympa, sans plus. Mais vu dans une salle du BIFFF avec l’ambiance propre à ce festival (c’est-à-dire que les spectateurs réagissent à ce qui se passe à l’écran), KIDS VS. ALIENS va certainement rester comme l’une des meilleures expériences de cette cuvée 2023.
En soi, le film ne propose rien de révolutionnaire : des gamins un peu geeks sont confrontés à des aliens tout droit sortis de X-Files (latex compris), mais c’est put*** de fun pour peu qu’on se veuille bien se prêter au jeu.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce film puisqu’il réussit ce qu’il tente avec son méchant absolument exécrable et ses personnage principaux attachants. Quelques effets gores sympathiques sont également au programme.
Vous voyez, j’ai encore utilisé sympathique…
SLASH/BACK, de Nyla Innuksuk
Situé à Pangnirtung, au Nunavut, un hameau endormi niché dans les montagnes de l'île de Baffin, dans l'océan Arctique. Maika et ses amis découvrent qu'une invasion extraterrestre menace leur ville natale...
Notre avis :
Un film de genre qui place son action au sein de la communauté inuite, c’est suffisamment rare pour être signalé et il faut avouer que cela apporte une certaine fraicheur qui, par ailleurs, ne sort guère des sentiers battus.
Une bande d’adolescentes doit affronter une invasion extraterrestre pendant que leurs parents s’en foutent/se saoulent. Voilà. Ni plus, ni moins, mais un cadre exotique qui donne toute sa saveur à ce SLASH/BACK tout à fait sympathique.
Pas un film inoubliable, mais un bon moment qui a le mérite de présenter une communauté finalement assez méconnue chez nous, ainsi que des paysages désolés tout à fait cinématographiques.
BOWLING SATURNE, de Patricia Mazuy
Notre avis :
BOWLING SATURNE, c’est l’histoire de deux frères que la vie a mené sur des chemins tout à fait différents : l’un est marginal, l’autre est inspecteur de police. Le second tente de venir en aide au premier, mais les pulsions latentes de ce dernier (viol et meurtre) vont se trouver libérées par ce nouvel environnement. Parallèlement à ça, on suit une étrange sous-intrigue à base de chasseurs tout droit sortis du sketch des Inconnus, ainsi qu’une enquête policière dont on connait le coupable puisqu’on l’a vu faire (spoiler : c’est le frangin marginal).
Pour être honnête, je suis sorti de la séance de BOWLING SATURNE tout à fait mitigé. Je n’ai pas aimé le film, mais je n’ai pas passé un mauvais moment non plus. En réalité, BOWLING SATURNE se focalise moins sur son enquête policière (inexistante et résolue par le hasard) que sur les tourments personnels de ses protagonistes. L’intention est louable ; l’exécution est plus discutable.
Ajoutez à cela un jeu pas toujours juste de la part des seconds rôles et une galerie de chasseurs alcooliques dont on se demande bien ce qu’ils viennent foutre dans cette histoire (hormis pour souligner combien la réalisatrice semble les détester) et vous obtenez un film étrange qu’il m’est très difficile de vous conseiller, mais pas inintéressant pour autant.
DETECTIVE VS SLEUTHS, de Wai Ka-Fai
Un ancien policier souffrant de troubles mentaux, allié à un inspecteur d'élite, est impliqué dans une série de meurtres qui sont liés à leurs affaires passées qu'ils ont inspectées, et ils doivent faire une course contre la montre pour découvrir la vérité et le cerveau derrière ces meurtres…
Notre avis :
Voilà un film hong-kongais tout à fait surprenant. Il démarre sur les chapeaux de roue et ne s’arrête jamais au point de parfois frôler l’overdose. Mais quelle belle générosité ! L’enquête est palpitante (bien qu’un peu convenue et hautement improbable) et dense, jusqu’à un dénouement cathartique qui fait plaisir.
En quelque sorte, le film de Wai Ka-Fai est une version survitaminée de SEVEN. Avis aux amateurs, donc.
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