Voir la fiche complète du film : Le Vaisseau de l'angoisse (Steve Beck - 2002)

Vaisseau de l'angoisse, Le

Le scénario n'a rien de novateur, se contentant d'aligner des scènes que l'on a déjà vu dans les précédents films de vaisseaux fantômes.
Publié le 1 Janvier 2008 Voir la fiche de Le Vaisseau de l'angoisse
4
Bateau

1962: l'Antonia Graza, un luxueux paquebot de croisière italien, vogue vers l'Amérique lorsqu'un drame se déroule à son bord... Un cable métallique cède brusquement causant la mort en fauchant les passagers réunis dans la salle de bal. Les corps découpés gisent sur le sol. Quarante ans plus tard, le pilote Jack Ferriman, repère en mer de Béring un navire à la dérive. Persuadé qu'il pourrait en tirer un bénéfice financier en prenant possession du trésor éventuel à son bord, il propose au capitaine Murphy et à son équipage de retrouver le bateau pour le remorquer. Le butin trouvé sera ainsi partagé. Mais, une fois sur place, rien ne se passe aussi facilement que prévu.

Un an après avoir réalisé le catastrophique 13 Fantômes, Steve Beck, cet as des effets spéciaux revient au genre, toujours pour le compte de Dark Castle. Commençons par quelques éléments positifs: la mise en scène transparente (si, si, c'est une qualité pour ce metteur en scène) mais qui évite de fatiguer comme pour son film précédent et une intro saignante auquel nous pouvons rajouter une scène explicative sous forme de flashs backs, et des décors poisseux.
Hormis cela, pas grand chose ne vient sauver les meubles d'un film à l'intrigue particulièrement éventé. Au mieux, un intérêt poli émaillé de baillements. A noter aussi un générique qui se veut original faisant penser à celui de "La croisière s'amuse". Il faut voir le défilé des noms avec cette "adorable" couleur rose. A croire, que l'on pensait surprendre le spectateur, qui ne connaîtrait pas le titre du film qu'il s'apprête à visionner, et qui serait passé à côté de l'affiche.

Le scénario n'a rien de novateur, se contentant d'aligner des scènes que l'on a déjà vu dans les précédents films de vaisseaux fantômes. Reviennent à la mémoire un Ghost Ship (datant de 1952) et plus encore Death Ship, avec ses revenants nazis. D'ailleurs, à l'exception de ce dernier élément, absent du long-métrage, le scénario de ce nouveau Ghost Ship semble sorti d'une photocopieuse: on a droit à la femme fatale fantôme, la gentille fillette, le traître, la femme d'action qui est bien sûr l'héroïne.... Tout cela est assez génant car l'on devine longtemps à l'avance les scènes à venir et surtout, qui va survivre. A ce petit jeu de massacre, c'est assez désert. Un peu de sang par ci, par là, mais rien de mémorable, l'accent étant plutôt mis sur la suggestion.

Ceux qui sont curieux de voir l'ex infirmière d'"Urgences", Julianna Margulies, ne seront guère surpris par le manque de charisme de la dame. Son rôle est il-est vrai des moins étoffées. Le rythme a bien du mal à tenir en haleine. Ce qui est étonnant, c'est l'attribution du mot épouvante à un film qui réussit l'exploit de ne jamais surprendre, et encore moins de terrifier. Les trous scénaristiques sont énormes, rendant bâclés et incompréhensibles les raisons pour laquelle les occupants du bateau ont été ainsi massacrés. D'ou l'appui d'un flash back qui arrive de façon un peu gratuite (les scénaristes ne savant pas comment l'amener). Heureusement que le fantôme de la petite Katie est là pour aider Epps (Juliana Margulies) à trouver les portes la conduisant à découvrir les clés de l'histoire. Autant l'intro était percurtante, autant la suite sombre au fur et à mesure, jusqu'au final gnan-gnan au possible.

Si les prochains films de Dark Castle sont du même acabit (exception faites de La maison de l'horreur), on n'est pas pressé de les voir. A moins que Mathieu Kassovitz, annoncé pour le tournage de Gothika (avec Halle Berry) ne relève le défi, et réalise un véritable film d'épouvante comme on peux l'espèrer.

Autres critiques

Dark tales of Japan
Le folklore japonais recèle bon nombre de légendes urbaines qui n’ont rien à envier à leurs consœurs américaines. Elles ont donné lieu à des perles d’épouvante qui ont fait les lettres de noblesse du genre en Asie et à travers le monde. Il n’est donc guère surprenant qu’elles soient déclinées n’importe comment quitte parfois à perdre de vue la volonté d’effrayer pour sombrer dans le ridicule. On...
Twilight - Chapitre 3 : Hesitation
« Les feux de l’amour » Le temps est venu de fusiller le nouvel épisode de la saga Twilight . La seule question est de savoir s'il faut s’acharner dessus ou rester timoré? Car si le premier film arrivait à jongler avec bon nombre d’éléments en respectant les limites de l’acceptable, la suite versait déjà trop dans la mièvrerie. Et cela continue dans cette seonde séquelle. Mais d’où vient cette...
Halloween 2
En 2007, Rob Zombie nous avait proposé sa vision du grand classique de John Carpenter , Halloween: La nuit des masques . L'exercice n'avait rien de facile puisque le film de Big John est un classique pour une grande majorité des amateurs de films d'horreur. Pourtant, le "jeune" réalisateur qui n'avait alors que deux longs métrages à son actif s'en était sorti avec...
Halloween
S’il y a un remake qui était attendu au tournant à sa sortie, c’était bien celui du cultissime HALLOWEEN de John Carpenter. Comme pour bon nombre de remakes, on se demandait en toute légitimité ce qui pouvait bien justifier une telle entreprise, le film de John Carpenter n’ayant pas trop pris de rides et son statut de classique du genre n’étant plus à remettre en jeu. Mais...
District 9
Inconnu il y a encore peu de temps, Neill Blomkamp risque bien d’être considéré dès à présent comme le nouveau cinéaste de génie à suivre de près. Il faut dire que son premier long, District 9 , adapté de son propre court-métrage Alive in Joburg a fait un carton planétaire et a réussi l’exploit d’emballer aussi bien les critiques que le public. Près de 200.000.000$ ont ainsi été...
Le Vaisseau de l'angoisse
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
90 min.
5.82456
Moyenne : 5.8 (57 votes)

Thématiques