Swimming pool : la piscine du danger - The Pool
Avant toute chose, sachez que si vous êtes allergique aux slashers, vous pouvez arrêter tout de suite votre lecture, car Swimming Pool est un slasher 100% pur jus, 100% classique, avec tout ce que le genre comprend d'adolescents têtes à claques, d'incohérences géographiques et temporelles, et de mobiles foireux.
Par ailleurs, il est clair que sans la vague de néo-slashers lancée par Scream, Swimming Pool n'aurait jamais vu le jour car il reprend sans vergognes les grandes lignes du film de Wes Craven, allant jusqu'à imiter la scène d'intro (avec téléphone et cuisinière allumée), le costume du tueur (vêtu de noir et masque blanc), ainsi que le mobile foireux.
La seule originalité consiste à avoir déplacé l'action dans un cadre différent, ici un parc aquatique.
Quoi ? Oui, mon cousin a joué dans Scream. Et alors ?
L'histoire ? Une bande de jeunes part faire la fête dans un centre aquatique. Mais alors que l'alcool coule à flot, ils commencent à disparaître, l'un après l'autre... Difficile de faire plus simple. Une simplicité dont Swimming pool ne se démarquera à aucun moment. Tout dans ce film respire le déjà-vu, exception faite du cadre de la piscine et de l'une ou l'autre mise à mort.
Je me dois tout de même de préciser que le mobile du tueur fait partie des plus foireux du genre (et Dieu sait qu'on en a vu des mobiles qui ne ressemblaient à rien), tandis que l'enquête policière est à hurler de rire.
Mais bon, cela s'inscrit assez bien dans l'ambiance décontractée du métrage, donc ce n'est pas dérangeant. Au contraire, cela participe à la bonne humeur et au fait que l'on suit les 90 minutes avec un demi-sourire amusé.
Cela dit, si le scénario n'est pas reluisant, la réalisation est efficace et fait aisément passer la pilule tandis que quelques séquences valent franchement la peine d'être vues (le meurtre du toboggan, la séquence dans le conduit d'aération). On ne sursaute pas, mais on est parfois agréablement surpris.
Trop mortel ce toboggan !
Coté casting, c'est le désert, ou disons plutôt que personne ne sort du lot. Tous les jeunes sont corrects dans leur rôle, sans surjeu ou monolithisme castrophique. C'est cool, c'est BCBG, c'est sans un poil de graisse, bref, c'est du jeune comme on en voit au kilo dans les slashers.
Notons tout de même que l'on aura le plaisir d'apprécier un tout jeune James Mcavoy (X-Men : Le commencement) dans une composition amusante.
Ah ça, il est encore loin le professeur Xavier...
Bref, si jamais quelqu'un vous dit "quand on a vu un slasher, on les a tous vu, de grâce, ne lui conseillez pas de regarder Swimming Pool pour le faire changer d'avis. Par contre, le film est conseillé aux amateurs de ce sous-genre particulier, répétitif, mais tellement jouissif quand c'est bien fait.