Stargate: Continuum
Après le film l'Arche de Vérité qui clotûrait définitivement la série Stargate SG-1, voici que déboule le second long-métrage prévu : Continuum. Ce dernier était-il vraiment nécessaire? Une fois le film terminé, la réponse qui s'impose est clairement non tant son scénario sent le réchauffé et le cent fois trop vu dans la série.
O'neill est de retour!
Alors que l'équipe SG-1 exceptionnellement accompagnée du général O'neill assiste à l'exécution de Ba'al, le dernier des grands maîtres Goa'ulds, Teal'c et Vala disparaissent mystérieusement. Très vite il apparaît que le Ba'al que l'on s'apprêtait à anéantir est un clone et que l'original est parvenu à construire une machine temporelle dans le but de modifier le passé, créant ainsi une réalité alternative dans laquelle personne sur Terre n'a connaissance de la porte des étoiles...
Là, y a comme un problème
Vous l'aurez constasté, rien de bien excitant à la lecture de ce pitch. Si les voyages dans le temps avec modifications sur le présent sont un des grands thèmes de la SF et qu'il est toujours agréable de suivre les péripéties des héros pour rétablir le cours de choses, cet argument a déjà été utilisé au moins cinq fois dans la série Stargate SG-1 ce qui fait que l'on a la désagréable impression que les scénaristes ne se sont pas foulés des masses pour nous pondre une histoire originale. Le déroulement est en outre très classique et prévisible, un comble alors que l'Arche de vérité parvenait à nous surprendre par de multiples rebondissements inattendus. De plus, reprendre comme point de départ le fait que Ba'al avait encore un clone n'est pas du meilleur effet.
Cet enfoiré de Ba'al, toujours dans les mauvais coups...
Par contre, le gros avantage de cette remise à zéro avec une dimension parallèle est que cela constitue une excellente occasion pour les néophytes de Stargate SG-1 de découvrir la série. En effet, il n'est pas utile de connaître en détail les dix saisons pour apprécier Continuum contrairement à l'Arche de Vérité qui s'adressait en priorité aux fans. Continuum peut donc se regarder comme un film de SF à part entière et non pas comme le prolongement d'une série d'épisodes. Tout au plus quelques clins d'oeil sont adressés aux habitués histoire de leur montrer qu'on ne les a quand même pas oubliés.
Ba'al, faut pas trop le mettre en rogne...
On retrouve avec plaisir les acteurs habituels qui sont toujours aussi sympathiques avec, en prime, un retour de Richard Dean Anderson. Tous sans exception sont là pour un dernier baroud d'honneur. On aura même l'occasion de revoir furtivement Apophys, le grand méchant des premières saisons.
La réalisation quant à elle fait très télévisuelle et ne s'éloigne jamais très loin des codes établis pour la série. On a simplement l'impression de regarder un épisode plus long que la moyenne. Signalons au passage que les effets spéciaux sont toujours de qualité, ce qui est toujours non négligeable.
Nos héros qui échappent à une ville qui disparait...
Geoffrey Claustriaux
Un film de Martin Wood
Avec : Ben Browder, Michael Shanks, Amanda Tapping, Christopher Judge