Shark Attack 2: Le Carnage - L'Attaque des requins tueurs
Samantha et sa sœur Amy plongent toutes les deux, seules au large. Alors qu'Amy visite une vieille épave, elle est attaquée par un grand requin blanc. Samantha se précipite au secours de sa sœur mais le requin s'acharne sur elle. Samantha parvient à crever un œil au requin et à remonter à la surface mais sa sœur n'a pas échappé aux machoires de l'animal... Une semaine plus tard, le dirigeant d'un petit parc d'attractions apprend qu'un requin rôde dans les parages et demande à Nick Harris, un biologiste travaillant pour lui, d'attraper le requin. Nick capture le requin qui est ensuite installé dans un bassin ouvert au public. L'attraction fait sensation mais le dirigeant, Michael Francisco, en veut plus et ordonne, contre l'avis de Nick, de nourir le requin sous les yeux du public. L'expérience tourne mal et un technicien du parc tombe dans le bassin et se fait dévorer sous les caméras. Le requin parvient à s'échapper du parc mais Nick a eu le temps de lui implanter un émetteur pour ne pas perdre sa trace. Le dirigeant fait porter le chapeau à Nick qui, avec l'aide de Samantha, va tout mettre en œuvre pour tuer le requin...
Shark Attack 2 : Le Carnage. Rien à dire, le titre du film résume tout à fait son contenu : un carnage à tous les niveaux. C'est bien simple, il n'y a presque rien à sauver dans le film de David Worth (Kickboxer avec Vandamme), toujours produit par Nu Image et scénarisé par le tandem Scott Devine/William Hooke. Si le film est quand même plus "dynamique" que le précédent, il n'en demeure pas moins un spectacle affligeant, accumulant les clichés les plus navrants avec un sérieux qui fait bien sourire.
Les scénaristes semblent beaucoup avoir apprécié Les Dents de la Mer 3 et n'ont donc pas hésité à reprendre l'idée du requin capturé et installé dans un bassin afin d'attirer les foules et qui se fait la malle ensuite. Un gros emprunt bien voyant qui ne contribue pas à donner un cachet sérieux à un film qui n'a quasiment aucun atout dans sa manche pour postuler même au simple rang de téléfilm rigolo. Devine et Hooke piochent également dans le premier film de Spielberg via la scène du maire incrédule qui refuse de fermer les plages (les deux héros font donc les guets sur la plage comme Martin Brody dans Les Dents de la Mer et - ô surprise ! - le requin débarque pour bouffer du surfeur). Alors, évidemment, le résultat est à cent lieues du film culte de Spielberg.
Shark Attack 2 est un film mal fichu : réalisation peu inspirée et formatée pour le petit écran, "acteurs" au jeu inexistant, musique redondante et basique, mini "love story" entre le gros balèze de service et la bimbo (avec petite scène érotique soft dans une piscine en prime), lien avec le premier film via une simple réplique (les requins fous sont ceux du docteur Craven - voir le premier Shark Attack)... Mais je crois que le pire, ce sont les situations abracadabrantes que le film enchaîne les unes à la suite des autres : deux gamins jouent au bord de l'eau avec un bateau électrique, hop!, un requin apparaît, gobe le bateau et le recrache. Intérêt/utilité de la scène : zéro. Autre exemple : un tournoi de surf est organisé, bien sûr, les requins sont de la partie et se mettent à table (la "meilleure" scène du film au passage). Face au carnage, le héros de service, Nick, se met à courir vers la plage dans un très beau ralenti permettant d'admirer ses muscles saillants. Intérêt/utilité de la scène : zéro. Et des comme celles-ci, Shark Attack 2, les accumule sans vergogne...
Les effets-spéciaux sont résoluments "cheap" et contribuent pour beaucoup au "carnage" annoncé dans le titre du film. On a donc droit aux habituels stocks-shots inhérents à ce type de production, à pas mal de plans avec des requins en plastique (enfin juste la tête) et même quelques images de synthèses (hideuses) en fin de métrage. Quelques effusions de sang sous l'eau sont à noter mais ça reste "gentil". Dans l'ensemble, pas de quoi se relever la nuit.
Maintenant que vous avez vu le un et le deux, vous n'allez pas vous priver du trois non ? Attention, il dépote grave celui-là ! Rien que le titre fait frémir : Shark Attack 3 : Megalodon (toujours réalisé par ce tâcheron de David Worth).