Scarce
Trois amis reviennent de vacances du Colorado. Arrivés en Pennsylvanie, ils se perdent et demandent leur chemin. Mais alors qu'ils suivent les indications d'un homme un peu étrange, un violent blizzard les surprend et ils ont un accident de voiture. Deux d’entre eux partent chercher de l’aide pour secourir leur ami blessé. Ils font la connaissance d’un habitant très hospitalier. Voire même un peu trop...
Trois jeunes dans le vent... et la neige
Il est clair qu’un tel scénario n'existe que pour justifier un enchaînement de scènes plus gores les unes que les autres et si vous en attendez autre chose, vous serez déçus. L'histoire ne quitte jamais le sentier balisé et déjà vu maintes fois dans les survivals à base de jeunes gens perdus chez les rednecks. Scarce nous présente donc plusieurs ados fêtards et assoiffés de sexe qui s'égarent au retour d'un weekend de fête. Rien de neuf sous le soleil (ou en l'occurence ici, sous la neige). Pas original pour un sou mais toujours propice à offrir des débordements gores, le scénario aurait pu être sauvé par une ambiance appropriée et une réalisation au diapason. La première est bien présente, pas la seconde...
ça va faire mal!
N'oublions pas non plus un autre point fort du film: les effets spéciaux concoctés par The Gore Brothers. Les maquillages sanguinolents sont très bien faits et à aucun moment les scènes gores n'ont recours aux CGI. En gros, c'est du bon travail old School.
De plus, les décors rendent plutôt bien à l'écran et les jolis paysages enneigés apparaissent ménaçants malgré leur blanc immaculé. La maison d'Ivan (Steven Warren) est également inquiétante tout en restant crédible.
Bref, les bad guys, les maquillages, les décors ainsi que la bonne photographie font que l'ambiance du film est assez réussie mais son impact sera très amoindri par deux gros problèmes: la réalisation et le rythme.
De bien beaux psychopathes...
Par la suite, nous aurons droit à une interminable présentation des trois personnages principaux (dont deux sont incarnés par les réalisateurs) et il faudra attendre plus de 45 minutes (la moitié du film!) pour enfin avoir quelque chose à se mettre sous la dent. La seule séquence notable dans la première partie est une visite éclair dans un restaurant tenu par des rednecks. La scène est classique mais l'atmosphère de l'endroit s'avère assez malsaine pour retenir l'intérêt du spectateur. Après ça il faudra patienter jusqu'à un arrachage d'ongle à vif pour sortir à nouveau de sa torpeur. La fin s'animera heureusement un peu plus. Toutefois la réalisation endormie peine à rendre l'action de ce final trépidante.
Hommage à la Passion du Christ?
Geoffrey Claustriaux
Un film de Jesse Thomas Cook, John Geddes
Avec : Thom Webb, John Geddes, Jesse Thomas Cook, Steve Warren