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Resident Evil Vendetta

Alors qu’il laissait entrevoir un retour aux sources horrifiques de la saga, Resident Evil Vendetta privilégie une action débridée (et assumée) pour présenter son récit. Ce dernier constitue la principale faiblesse du métrage, et ce, malgré un souci de cohérence pour correspondre aux précédents jeux et films d’animation. Sommaire et néanmoins maîtrisé dans le domaine du divertissement.

Publié le 22 Mai 2020 par Dante_1984Voir la fiche de Resident Evil : Vendetta
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Zombie

Alors que la saga cinématographique s’est achevée d’une bien piètre manière (à l’image des trois derniers volets, cela dit), Capcom continue de poursuivre la production de films d’animation entre la sortie de deux jeux vidéo. Bien que l’on ne puisse faire l’impasse sur des défauts évidents, notamment en ce qui concerne le scénario, on peut saluer une prise de risques modérée. Entre une intégration cohérente dans la genèse originelle et des pistes de réflexion « inédites » pour la franchise, il en ressortait deux premiers métrages perfectibles, mais non dénués d’un capital sympathie. En cause : un bon équilibre entre l’intelligibilité des propos pour les nouveaux venus et un fan service de circonstances.

 

Et c’est précisément sur ce point que Resident Evil Vendetta se distingue. Là où Degeneration et Damnation se contentaient de clins d’œil et de brèves allusions, le film de Takanori Tsujimoto se montre ultra-référentiel. Preuve en est avec une première demi-heure qui semble marquer un retour aux sources horrifiques de la saga et l’exploration d’un manoir isolé. Cela renvoie évidemment à la demeure des Spencer dans le tout premier jeu. D’ailleurs, l’architecture, l’environnement alentour et l’agencement des pièces sont similaires. L’accueil se fait sur un hall où un gigantesque escalier domine l’entrée. On peut également s’attarder sur la salle à manger ou le fameux mort-vivant qui se retourne progressivement vers sa future victime.

Si Resident Evil Damnation faisait office de prologue à peine voilé pour Resident Evil 6, on peut considérer que le présent métrage s’avance comme un épilogue. Suite au dénouement du jeu précité, on devine une relation houleuse entre Chris Redfield et Leon S. Kennedy. À cela s’ajoute une figure connue et néanmoins trop discrète de la saga : Rebecca Chambers. Le trio ne joue pas forcément de complémentarité, mais se révèle efficace quand il faut passer à l’action. Celle-ci revient à la charge assez rapidement, quitte à délaisser une tonalité axée sur le survivalisme et la sensation de vulnérabilité.

 

On a beau regretter cette tendance à céder aux sirènes du spectaculaire pour une approche sans subtilité aucune, la franchise assume cette évolution depuis le cinquième volet. Il en ressort une histoire qui demeure basique au possible et multiplie de nombreux clichés. Ceux-ci se vérifient surtout lorsqu’on tente d’insuffler un semblant d’émotion à travers le background de l’antagoniste, la détresse de Rebecca ou la remise en question de Leon. Un traitement très facile, voire superficiel à certains égards, qui écarte les initiatives réalisées par ses prédécesseurs. Cela vaut notamment pour le discours en toile de fond sur l’éthique et le bioterrorisme.

En l’occurrence, l’une des rares « originalités » qui offrent un minimum de continuité avec Resident Evil Damnation demeure la possibilité de contrôler les infectés pour distinguer les amis des ennemis. En revanche, les séquences d’action sont très bien menées et les affrontements en combat laissent s’exprimer des chorégraphies de qualité. On songe à un mélange d’arts martiaux et de confrontations armées. Bien que ponctuels, ils ne sont pas sans rappeler des scènes similaires dans Equilibrium ou, plus récemment, John Wick. Définitivement, une approche percutante et efficace pour souligner une violence explicite.

 

Quant aux images de synthèse, la saga évolue correctement. On peut enfin apprécier des expressions faciales et des animations corporelles moins figées. Au vu du précédent point évoqué, les mouvements sont fluides, réalistes et véloces. La représentation des environnements, elle, reste bien faite, mais les rues de New York manquent de vie. En compagnie des fameux dobermans zombies, on regrette une séquence de course-poursuite sur le périphérique dispensable. La reproduction des véhicules avec vitres fumées s’assimile davantage des cubes sur roues qui atténuent considérablement la sensation de vitesse.

Au final, Resident Evil Vendetta s’avère un film dans la continuité des deux précédents métrages, dans le sens où il possède des défauts évidents tout en proposant une distraction honnête. On franchit toutefois une étape supplémentaire dans le fan service avec plusieurs allusions aux jeux, ainsi qu’une intrication étroite des relations entre les protagonistes. Néanmoins, il est à déplorer une histoire assez sommaire dans ses fondamentaux qui fait la part belle à des clichés hollywoodiens en matière de tension et d’émotion. Il en ressort une œuvre sans grande prétention, assez attendue dans son évolution, mais qui se distingue par un rythme soutenu et des chorégraphies martiales de qualité.

A propos de l'auteur : Dante_1984
Portrait de Dante_1984

J'ai découvert le site en 2008 et j'ai été immédiatement séduit par l'opportunité de participer à la vie d'un site qui a pour objectif de faire vivre le cinéma de genre. J'ai commencé par ajouter des fiches. Puis, j'ai souhaité faire partager mes dernières découvertes en laissant des avis sur les films que je voyais.

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Resident Evil : Vendetta
Réalisateur:
Durée:
97 min
8
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