Voir la fiche complète du film : Predators (Nimród Antal - 2010)

Predators

Rien d'extraordinaire dans ce Predators qui ne tient pas vraiment ses promesses et qui ne propose rien d'original ni de palpitant à se mettre sous la dent. Vite vu, vite oublié.
Publié le 12 Février 2011 par JulienVoir la fiche de Predators
5
Extra-Terrestre

Le mercenaire Royce (Adrien Brody) se réveille alors qu'il est en pleine chute libre dans les airs. Il survit à sa chute grâce à l'ouverture de son parachute et découvre rapidement qu'il n'est pas le seul à s'être échoué au beau milieu d'une grande forêt. Royce prend très vite les choses en main et tente de découvrir pour quelles raisons lui et les autres ont enlevés et abandonnés ici. La forêt se révèle alors bien hostile et de sanglantes découvertes amènent très vite Royce à comprendre la terrible vérité : ils sont les proies de créatures avides de chasse...

Le réalisateur hongrois Nimrod Antal se retrouve aux commandes d'un film qui ne se préoccupe guère de ses deux "prédécesseurs" (Alien VS Predator et Requiem) et c'est tant mieux. En effet, le film d'Antal – produit par ce bon vieux Robert Rodriguez (Une Nuit en Enfer, Machete) – est quand même plus fréquentable et s'inscrit davantage dans la lignée du film original de Mc Tiernan. Mais, autant le dire tout de suite, Predators ne lui arrive cependant pas à la cheville et ce, sur de nombreux plans. Et il ne suffit pas d'accueillir le spectateur avec quelques notes du fantastique score d'Alan Silvestri pour le mettre dans sa poche et lui faire croire qu'il va vivre une expérience aussi éclatante qu'avec le premier Predator...

Predators possède malheureusement des défauts qui ne sont pas vraiment rattrapés par des qualités. D'un point de vue technique (mise en scène, cadrage, montage), le minimum syndical est là et c'est bien là le problème : c'est "passe-partout" et Antal n'exploite pas vraiment ses décors pour créer une vraie tension à l'écran. La forêt, si emblèmatique dans le film de Mc Tiernan, n'est ici qu'un simple... décor comme un autre. Rare scène à mériter le détour : l'attaque des "chiens" contre le groupe de survivants. Dommage qu'elle soit brève... On appréciera quand même au passage des effets-spéciaux plutôt bien faits dans l'ensemble.

Autre faiblesse du film : sa prévisibilité. Le spectateur a toujours une longueur d'avance sur les protagonistes et c'est quelque chose de plutôt gênant vous en conviendrez. Au même titre, on regrettera des dialogues peu intéressants débités par des personnages tout aussi peu charismatiques. Le casting n'est pas non plus une franche réussite : on troque Arnold Schwarzenegger contre un Adrien Brody qui a pris du muscle mais qui ne tient quand même pas la comparaison très longtemps. L'actioner n'est définitivement pas un registre dans lequel brille cet acteur pourtant très talentueux. A ses côtés, on retrouve aussi un "sosie" russe du mythique Blain du film de 1987, qui pousse le bouchon jusqu'à embarquer lui aussi une grosse cracheuse. La comparaison s'arrête là car Oleg Taktarov n'a pas le charisme de Jesse Ventura...

Le reste du casting n'apporte rien d'extraordinaire (Topher Grace, Alice Braga, Walton Goggins...) et l'on regrette la sous-exploitation de Danny Trejo, seule véritable "tronche" dans le film. On termine sur la présence de Laurence "Morpheus" Fishburne. Il campe ici un survivant un peu en roue libre qui a réussi à échapper pendant plusieurs années aux chasseurs extra-terrestres et qui vient en aide aux autres survivants. D'un point de vue scénario, l'idée est bonne mais mal exploitée par la suite. On reste sur notre faim sur ce passage qui n'apporte finalement pas grand chose au spectateur.

Et les créatures dans tout ça ? Pas de grosse nouveauté au niveau du design et hormis de nouveaux casques (pas terribles d'ailleurs), pas de grosse surprise. Le spectateur retiendra peut-être un bref combat en fin de métrage entre une créature releguée au niveau de proie et une autre qui se trouve une classe au-dessus. Un élément que les scénaristes ne semblent pas avoir jugé intéressant d'approfondir (l'existence d'une hiérarchie parmi les créatures). Dommage pour le spectateur... qui finit par s'en ficher en fait.

Le film de Nimrod Antal ne fera pas date dans la franchise Predator et on attend toujours (ou pas ?) un digne successeur au film de John Mc Tiernan qui reste un modèle du genre et qui le restera sans nul doute encore très longtemps.

Autres critiques

Bunny the Killer Thing
Au pays du ridicule, les lapins baiseurs sont rois. Une citation bien éloignée d’un trait d’esprit de Jean-Paul Sartre, mais surtout une bonne occasion pour introduire une œuvre dont dire qu’elle est atypique relèverait de l’euphémisme. Bunny the Killer Thing est un pur délire nous montrant que le cinéma n’est limité que par notre imagination et même si c’est...
Black Christmas
Le Black Christmas de Bob Clark est considéré par les spécialistes, contrairement à une croyance populaire répandue qui veut que ce soit le Halloween de Carpenter, comme le père fondateur du slasher (avec la Baie Sanglante ). Il faut dire que tous les futurs ingrédients de ce sous-genre mal-aimé s'y trouvaient déjà et ce, deux ans avant que le Michael Myers de Big John débarque sur les écrans...
Trailer Park of Terror
On a tous des références. Dire le contraire serait mentir, car on a tous en tête des histoires faisant références à des films, des livres, voir même à des musiques qui nous parlent. Et bien souvent, quand on réalise un film ou que l'on écrit un livre, on a plusieurs auteurs ou réalisateurs en mémoire, en référence, et parfois même quelques films dont on s'inspire plus ou moins librement...
La Guerre des Mondes
Certaines œuvres sont ancrées dans l’imaginaire collectif si bien qu’elles font l’objet de variations et révisions à des intervalles plus ou moins réguliers. Hasard des plannings télévisuels, La Guerre des mondes a bénéficié de deux nouvelles adaptations sorties quasi simultanément à la fin 2019. La version de la BBC se voulait assez proche de son modèle littéraire avec une...
Megalodon
En parallèle de ses métrages vite faits mal fignolés, Asylum n’a pas son pareil pour produire des mockbusters au moment opportun. Le principe tient à surfer sur le succès d’un blockbuster tout en sortant son téléfilm fauché dans le même intervalle de temps; le plus souvent d’une bêtise affligeante. Bien entendu, un tel procédé flirte avec les frontières du plagiat et de la...

Devinez le film par sa tagline :

Evil has a new holiday.
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !

Thématiques