Voir la fiche complète du film : Peur Bleue (Daniel Attias - 1985)

Peur Bleue - Critique

Du Stephen King peu inspiré pour un film assez mou du genou et qui n'a rien de spécial pour sortir du lot des nombreuses productions horrifiques moyennes des années 80. Assez dispensable...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
Voir la fiche de Peur Bleue
6
Adaptations de romans ou de nouvelles

Peur Bleue, alias Silver Bullet pour le titre en v.o., nous entraîne dans un petit bled du nom de Tarker’s Mills comme Stephen King les aime tant avec ses habitants sympas, ses jeunes ados et pré-ados qui n’hésitent pas à prendre leur courage à deux mains pour faire face au danger et ces parents incrédules et/ou alcoolo (on salue la prestation désabusé de Gary Busey !). Bref, du Stephen King pur jus qui nous offre même une narratrice au début du film (elle disparaît un bon moment d’ailleurs avant de revenir vite fait à la fin). Mais voilà, pour mettre un peu d’animation dans tout ce bonheur à la limite de l’écœurement, King plante un loup-garou dans la communauté ! Un whodunit très classique et qui, grâce au casting assez « facile » du film ne parvient pas à nous cacher l’identité du lycanthrope très longtemps…

Le metteur en scène Daniel Attias a été assistant réalisateur auprès de grands noms du septième art : Steven Spielberg, Francis Ford Coppola, Wim Wenders… Le bonhomme ne semble pas pour autant avoir appris grand chose de ces metteurs en scène de talents. Peur Bleue est son seul et unique film d’horreur au compteur (tant mieux diront certains après avoir vu le film). Il faut dire que depuis, le bonhomme s’est tourné vers le petit écran et s’est illustré en réalisant des épisodes pour des séries diverses et variées (Alias, Lost, Buffy, Six Feet Under, Heroes ou encore Dr. House). Il n’empêche qu’au détour de quelques séquences (le jeune handicapé sur le pont et ses feux d’artifices), il parvient à installer une petite ambiance sympa. Dommage que les artifices soient toujours les mêmes (musique stressante – très inspiré d’Halloween III d’ailleurs, vision subjective de la bête…). Le film date de 1985 et possède quand même le petit charme de ces années assez fastes au niveau de la production horrifique aux U.S.

Pour la petite histoire, Peur Bleue est un scénario original de Stephen King qui a également écrit une nouvelle, « L’Année du loup-garou ». On retrouve le scénario du film et la nouvelle réunis dans le bouquin de poche édité par J’ai lu (sous le titre « Peur Bleue »). Ce n’est clairement pas l’un des meilleurs travaux de Stephen King. Et le résultat à l’écran est assez naïf et rien de véritablement transcendant ne se passe réellement durant tout le film. Les dialogues sont sans grand intérêt, les personnages également (l’idée du jeune garçon en fauteuil roulant qui affronte un loup-garou est quand même assez osé) et le principal intérêt du film réside dans les attaques (régulières au début puis beaucoup moins vers la fin) du monstre. Une créature qui est loin de nous flanquer une « peur bleue » d’ailleurs (on se demande du coup pourquoi un tel titre, c’est limite de la publicité mensongère !). On passera aussi sur le gore qui montre timidement le bout de son nez dans les premières minutes du film pour ne jamais réapparaître quasiment.

Difficile de s’étendre sur un film qui est vite vu, vite oublié. Malheur donc à votre serviteur qui a commis l’erreur de ne pas rédiger sa critique dans la foulée de la vision du film ! En effet, j’ai été tellement marqué que j’en ai déjà oublié les trois quarts ! Bref, à voir à l’occasion si vous aimez les loups-garous ou si vous êtes un inconditionnel de King. Sinon, passez votre chemin, vous ne louperez rien…

Autres critiques

L'impasse aux violences

L'impasse aux violences

Le thème des serial-killers et les actes de meurtres en série du XIXe siècle sont difficilement dissociables de Jack l’Éventreur. Toutefois, l’on en oublierait d’autres faits divers bien moins connus et médiatisés. L’affaire des torses de la Tamise fait écho à celle évoquée précédemment, mais l’imaginaire collectif est également hanté par les exactions de William...
Le Loup-Garou de Paris

Le Loup-Garou de Paris

Trois jeunes américains arrivent en France et débarquent dans la ville de Paris. L’un d’eux, Andy, sauve in extremis Sérafine, une jeune fille très étrange. Andy va chercher à la revoir mais va se heurter au brutal Claude et à sa bande. Andy va découvrir que ces gens sont des loups-garous, tout comme Sérafine, dont il tombe amoureux… Fausse suite pour vrai remake du génial Loup...
Helix

Helix

Malgré leur taille microscopique, les virus s’arrangent toujours pour menacer la planète entière. Thème récurrent dans les films catastrophe, ils alimentent avec constance les grands et petits écrans. Citons rapidement l’éphémère Burning zone ou le classique de Michael Crichton: La menace Andromède . Alors, quand Ronald D. Moore, amateur de science-fiction ( Star Trek, Battlestar galactica ), s’...
Black Christmas

Black Christmas

À quelques exceptions prêtes, le slasher s’est étiolé au fil du temps dans les affres du bis et du Z pour ne fournir que des productions à l’emporte-pièce. Pourtant, les années1970 et 1980 ont posé les bases d’un sous-genre horrifique avec quelques références indétrônables en la matière. Le Black Christmas de Bob Clark fait partie de ces films ayant contribué à définir les codes...
Carnival Row

Carnival Row

Lorsqu’on évoque la fantasy, le genre est synonyme de merveilleux. Certes, ce n’est pas une constance, surtout si l’on se penche sur les récits de dark fantasy. Cependant, il est difficile de ne pas associer l’imaginaire avec cette magie prégnante et cette sensation dépaysante aux confluences multiculturelles ; qu’elles soient fictives ou réelles. Tout l’enjeu...