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Le Projet Atticus

Autour du Docteur Henry West, un groupe de scientifiques américains a fondé un laboratoire expérimentant les capacités télékinésiques de certains patients. En 1976, le Projet Atticus va être confronté à de terribles phénomènes. Ce faux documentaire, qui essaie de nous faire gober un énième complot gouvernemental (Chris Carter, sors de ce corps !), ne mérite pas qu'on s'y attarde.
Publié le 29 Mars 2016 par GORE MANIACVoir la fiche de Le Projet Atticus
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Autour du Docteur Henry West, un groupe de scientifiques américains a fondé un laboratoire expérimentant, dans les années 70, les capacités télékinésiques de certains patients. En 1976, le Projet Atticus va être confronté à de terribles phénomènes, dès l'arrivée d'une mystérieuse nouvelle patiente, Judith.

Lorsque le found footage, dernier sous-genre horrifique en vogue au pays de l'Oncle Sam, avec le survival, rencontre le film de possession : peut-on encore parvenir à trouver le sommeil ? Après avoir visionné le Projet Atticus, on répondra par l'affirmative, tant ce métrage accumule les poncifs du genre, sans apporter aucune nouveauté digne d'intérêt à un exercice de style déjà saturé depuis de nombreuses années.


Si vous manquez le début du Projet Atticus, vous aurez la curieuse impression d'être tombé sur l'un de ces documentaires dont raffole la TNT, riche en bavardages pseudo-savants, évoquant en général les agissements secrets du gouvernement et de l'armée américaine sur certains dossiers historiques. Ici, pas de petits hommes verts à l'horizon, mais un cas de...possession ! Bien évidemment, on devine rapidement les ambitions de l'armée au sujet de cette pauvre femme possédée par un démon, même si l'ensemble des scientifiques du projet, pourtant censés en avoir dans le citron, ne s'en rendent compte que très tardivement.

Levons le voile sur vos derniers doutes (ou espoirs) : il ne se passe pratiquement rien pendant près d'une heure, ce qui est gênant pour un film ne dépassant pas les 80 minutes ! Les scientifiques du projet nous parlent de l'expérience avec Judith, de ces petits mystères initiaux jusqu'à son paroxysme. Entre deux tables qui bougent, et les sempiternelles vidéos de surveillance dévoilant quelques étrangetés nocturnes, à la sauce Paranormal Activity, on sentira surtout le sommeil nous envahir, à défaut d'un sentiment de terreur probablement visé par le réalisateur (enfin, on l'espère sincèrement pour le salut de son âme). Baignant dans une triste ambiance seventies (fringues et coupes de cheveux atroces, photographie terne), le Projet Atticus tente de paraître crédible aux yeux des plus jeunes spectateurs. Les plus chevronnés préfèreront assurément se replonger dans de vrais films d'époque, bien plus effrayants et créatifs.


Le dernier quart d'heure tente maladroitement de partir dans la surenchère horrifique. Entre les mimiques de la possédée, des militaires encore plus stupides que d'habitude (l'un des soldats sera même volontaire pour accueillir le démon en lui, peut-être avec une prime de risque à la clé), l'arrivée grand-guignolesque d'un prêtre d'opérette protégé par un masque à gaz (sans doute béni avant usage), le film frôle dangereusement la parodie, même si quelques morts violentes viendront nous tirer de notre torpeur avant un épilogue qui pourrait permettre, en cas de succès, de nous en proposer une suite (une obligation chez nos voisins américains).


Ce faux documentaire, qui essaie de nous faire gober un énième complot gouvernemental (Chris Carter, sors de ce corps !), ne mérite pas qu'on s'y attarde, le film pouvant être résumé par sa jaquette et un trailer qui, comme toujours, en dévoilent davantage que le métrage en entier. Dans la même veine, Quiet Ones, l'une des dernières productions Hammer, s'avère être bien plus intense et angoissante. Une récurrence, depuis quelques décennies, démontrant la supériorité du cinéma horrifique européen sur son voisin américain, en berne depuis les années 90. Finalement, c'est sans doute le fait le plus effroyable que l'on retiendra après avoir visionné le Projet Atticus.

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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