Voir la fiche complète du film : Howard... Une Nouvelle Race de Héros (Willard Huyck - 1986)

Howard... Une nouvelle race de héros

Un nanar cosmique inénarrable, typique des années 80 et produit par un George Lucas qui ne devait pas avoir les idées claires lorsqu'il déboursa plus de 30 millions de dollars dans ce projet improbable.
Publié le 1 Janvier 2008 par JulienVoir la fiche de Howard... Une Nouvelle Race de Héros
4

Sur la planète des Canards, Howard est un canard sans histoires qui rentre tranquillement chez lui. Il s'installe dans son fauteuil, zappe sur quelques programmes à la TV lorsqu'il est tout a coup littéralement aspiré dans les airs avec son fauteuil. Après avoir traversé les murs de son appartement et ceux de ses voisins, le voilà parachuté dans l'espace. Il atterit enfin sur Terre. Il fait la connaissance d'une jeune rockeuse de talent, Beverly et de son ami laborantin, Phil. Ensemble, ils vont tenter de trouver un moyen de faire rentrer Howard sur sa planète...

Avant de parler de toutes ces personnes impliquées dans un projet aussi casse-gueule, évoquons un peu les origines de ce singulier personnage qu'est Howard The Duck. De 1976 à 1978, Marvel Comics publia les aventures d'un canard de l'espace, affublé d'un costume cravate et d'un gros cigare planté dans le bec. Né de la plume de Steve Greber, Howard The Duck fut d'abord publié dans les comics consacrés à The Man-Thing avant d'avoir son propre comics. Le succès fut au rendez-vous mais plutôt de courte durée. On se demande encore aujourd'hui ce qui a pu attirer l'ami George Lucas dans l'adaptation de cette BD et comment il a pu débourser plus de 30 millions de dollars pour un projet qui avait peu de chance de remporter sa mise de départ (il récupera à peine moitié de son investissement)...

L'histoire (si l'on peut vraiment employer ce terme) ne casse pas trois pattes à un canard (ok, elle était facile!) et la construction narrative est plus qu'approximative. Ainsi, au début, on suit ce pauvre canard de l'espace, Howard, déambuler dans les rues de Cleveland. Il rencontre une chanteuse de rock, Beverly (la charmante Lea Thompson, copine de Michael J. Fox dans les Retour vers le futur) qui va essayer d'aider le pauvre canard à retourner sur sa planète. Pour ce faire, elle demande de l'aide auprès de son ami Phil (Tim Robbins qui sortait alors de Top Gun) qui va finalement leur présenter le professeur Walter Jenning (Jeffrey Jones, vu dans Amadeus, La Folle journée de Ferris Bueller, Beetlejuice, Vorace, Sleepy Hollow...). Ce fameux Jenning apprend à Howard que, grâce à une machine produisant un rayon spécial, il a été "happé" et a atterit sur Terre. Le spectateur n'y croit pas une seule seconde mais apparement, le producteur, le réalisateur et le scénariste, si.

Comédie pour toute la famille avant tout, Howard the duck mise un maximum sur sa "tête d'affiche" à plumes pour nous dérouiller les zygomatiques. Entre des punchlines foireuses, des séquences improbables (Howard au lit avec Beverly sur le point de faire crac-crac) et des comédiens qui font ce qu'ils peuvent pour être crédibles mais qui se plantent complètement (Tim Robbins parlant "canard" façon Donald Duck avec Howard, Jeffrey Jones en méchant de service caricatural), on ne rit finalement pas beaucoup. A cela s'ajoute une mise en scène mollassonne et des effets-spéciaux souvent à pisser de rire (il faut voir Jeffrey Jones péter un câble dans une cafèteria et envoyer des éclairs avec ses yeux!). Avec le budget confortable de George Lucas, le réalisateur fait exploser le décor de temps en temps mais c'est tellement mal filmé qu'on a peine à s'y intéresser, de même qu'au destin d'Howard et de ses camarades. La dernière bobine vaut son pesant de cacahuètes avec une poursuite en ULM assez impressionnante mais plombée par un final débilos à souhait avec une créature de l'espace foireuse (et qui ressemble assez au monstre de Monster in the closet) qu'Howard envoit ad patrès en un clin d'oeil à coup de bazooka.

Howard the Duck est donc un bon gros nanar des familles qui mérite le détour, ne serait-ce que pour son esthétique (et sa bande-son) typique des années 80. George Lucas ne fait pas souvent allusion à ce film qui ne pointe toujours pas le bout de son nez en DVD.

Autres critiques

Primeval
De nos jours, au Burundi, dans un pays ravagé par la guerre civile, une petite équipe de journalistes américains monte une expédition pour capturer le célèbre Gustave, crocodile de près de neuf mètres de long, responsable de la mort de nombreux habitants. Adapté d'une histoire vraie, Primeval se présente comme un film de terreur animalier. Toutefois, il ne déroge pas aux codes du film d'aventures...
La Morte-Vivante
**Attention, cette critique contient quelques spoilers.** Chargés de se débarrasser de futs toxiques, trois hommes réveillent une jeune femme morte depuis deux ans, dans les catacombes d'un château. Unique cinéaste français pouvant se targuer d'être resté fidèle durant toute sa carrière au cinéma fantastique, dès la fin des années 60, Jean Rollin s'attaquait dès le début des années 80...
Désaxé
Avec cette critique, je tiens à rendre hommage à nos amis de chez Emylia qui ont l'art de nous présenter des films dont personne n'aurait entendu parler sans eux, parfois pour le meilleur ( Jack Brook : Tueur de monstres , The Woman , Ce cher Mr. Gacy ), un peu plus souvent pour le pire ( Chasseur de Têtes , Mega Piranha , Grizzly Park ). Néanmoins, je les remercie d'essayer de nous...
Frightmare
Une jeune femme, Jackie, s'inquiète pour sa demi-soeur, jeune délinquante récemment sortie de l'orphelinat, et dont elle a désormais la garde depuis la mort de ses parents. En effet, celle-ci semble liée à une affaire de meurtre. En parallèle, Jackie cache à sa demi-soeur un terrible secret concernant leurs parents. En 1974, alors que la Hammer commence à décliner face à la concurrence de...
Vertige
En France, depuis quelques années, le cinéma de genre, et tout particulièrement le domaine du film d’horreur, est en plein renouveau. Parfois pour le meilleur ( A l’intérieur ), et souvent pour le pire ( Frontières ). Cette année débarque donc dans les salles obscures Vertige , du jeune réalisateur Abel Ferry. Présenté comme une sorte de variation autour du film d’horreur classique (un tueur...
Howard... Une Nouvelle Race de Héros
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
110 min.
5.375
Moyenne : 5.4 (16 votes)

Howard the Duck Official Trailer #1 - Tim Robbins, Lea Thompson Movie (1986) HD

Films en tendance

Thématiques