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Howard... Une nouvelle race de héros - Critique

Un nanar cosmique inénarrable, typique des années 80 et produit par un George Lucas qui ne devait pas avoir les idées claires lorsqu'il déboursa plus de 30 millions de dollars dans ce projet improbable.
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Adaptation de bande dessinée

Sur la planète des Canards, Howard est un canard sans histoires qui rentre tranquillement chez lui. Il s'installe dans son fauteuil, zappe sur quelques programmes à la TV lorsqu'il est tout a coup littéralement aspiré dans les airs avec son fauteuil. Après avoir traversé les murs de son appartement et ceux de ses voisins, le voilà parachuté dans l'espace. Il atterit enfin sur Terre. Il fait la connaissance d'une jeune rockeuse de talent, Beverly et de son ami laborantin, Phil. Ensemble, ils vont tenter de trouver un moyen de faire rentrer Howard sur sa planète...

Avant de parler de toutes ces personnes impliquées dans un projet aussi casse-gueule, évoquons un peu les origines de ce singulier personnage qu'est Howard The Duck. De 1976 à 1978, Marvel Comics publia les aventures d'un canard de l'espace, affublé d'un costume cravate et d'un gros cigare planté dans le bec. Né de la plume de Steve Greber, Howard The Duck fut d'abord publié dans les comics consacrés à The Man-Thing avant d'avoir son propre comics. Le succès fut au rendez-vous mais plutôt de courte durée. On se demande encore aujourd'hui ce qui a pu attirer l'ami George Lucas dans l'adaptation de cette BD et comment il a pu débourser plus de 30 millions de dollars pour un projet qui avait peu de chance de remporter sa mise de départ (il récupera à peine moitié de son investissement)...

L'histoire (si l'on peut vraiment employer ce terme) ne casse pas trois pattes à un canard (ok, elle était facile!) et la construction narrative est plus qu'approximative. Ainsi, au début, on suit ce pauvre canard de l'espace, Howard, déambuler dans les rues de Cleveland. Il rencontre une chanteuse de rock, Beverly (la charmante Lea Thompson, copine de Michael J. Fox dans les Retour vers le futur) qui va essayer d'aider le pauvre canard à retourner sur sa planète. Pour ce faire, elle demande de l'aide auprès de son ami Phil (Tim Robbins qui sortait alors de Top Gun) qui va finalement leur présenter le professeur Walter Jenning (Jeffrey Jones, vu dans Amadeus, La Folle journée de Ferris Bueller, Beetlejuice, Vorace, Sleepy Hollow...). Ce fameux Jenning apprend à Howard que, grâce à une machine produisant un rayon spécial, il a été "happé" et a atterit sur Terre. Le spectateur n'y croit pas une seule seconde mais apparement, le producteur, le réalisateur et le scénariste, si.

Comédie pour toute la famille avant tout, Howard the duck mise un maximum sur sa "tête d'affiche" à plumes pour nous dérouiller les zygomatiques. Entre des punchlines foireuses, des séquences improbables (Howard au lit avec Beverly sur le point de faire crac-crac) et des comédiens qui font ce qu'ils peuvent pour être crédibles mais qui se plantent complètement (Tim Robbins parlant "canard" façon Donald Duck avec Howard, Jeffrey Jones en méchant de service caricatural), on ne rit finalement pas beaucoup. A cela s'ajoute une mise en scène mollassonne et des effets-spéciaux souvent à pisser de rire (il faut voir Jeffrey Jones péter un câble dans une cafèteria et envoyer des éclairs avec ses yeux!). Avec le budget confortable de George Lucas, le réalisateur fait exploser le décor de temps en temps mais c'est tellement mal filmé qu'on a peine à s'y intéresser, de même qu'au destin d'Howard et de ses camarades. La dernière bobine vaut son pesant de cacahuètes avec une poursuite en ULM assez impressionnante mais plombée par un final débilos à souhait avec une créature de l'espace foireuse (et qui ressemble assez au monstre de Monster in the closet) qu'Howard envoit ad patrès en un clin d'oeil à coup de bazooka.

Howard the Duck est donc un bon gros nanar des familles qui mérite le détour, ne serait-ce que pour son esthétique (et sa bande-son) typique des années 80. George Lucas ne fait pas souvent allusion à ce film qui ne pointe toujours pas le bout de son nez en DVD.

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