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Hellraiser 3 - Critique

Un troisième volet des aventures de Pinhead gore et plutôt fun...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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6
Diable et Démon

Après les excellents premiers opus (Hellraiser et Hellbound), on s'embarque avec cet Hell on Earth dans un trip gore très "comics" orchestré par le réalisateur des deux premiers Waxwork (1988, 1992), Anthony Hickox.

Oubliez le cube maléfique et prosternez-vous face à un gros bloc dans lequel Pinhead et ses copains sont enfermés. Une journaliste en manque de reportages à sensation se retrouve par hasard témoin d'une étrange scène aux urgences d'un hôpital : un homme est transporté sur une civière jusqu'au bloc opératoire. Des chaînes et des crochets le lacèrent et finissent par faire exploser sa tête. Sur les lieux, Joanna fait la connaissance de Terry, la petite amie du défunt. Cette dernière s'échappe et Joanna décide de retrouver sa trace à partir du seul indice que la jeune femme lui a donné, le nom d'une boîte de nuit. Ses investigations vont la conduire dans cette fameuse boîte de nuit branchée SM, tenu par un certain J.P. Monroe. Celui-ci vient de faire l'acquisition d'une étrange sculpture. Après avoir séduit une jeune femme au bar, Monroe décide de lui montrer sa chambre pour faire causette et plus si affinités. Après avoir fait son affaire avec la demoiselle, il convainc celle-ci de prendre gentiment la porte. Outrée, elle insulte Monroe de tous les noms mais commet la maladresse de s'approcher d'un peu trop près de la sculpture. Des chaînes jaillissent du bloc et absorbent la peau puis la jeune femme toute entière. Monroe, à la fois horrifié et fasciné par le spectacle horrible auquel il vient d'assister, constate que la sculpture est "vivante"...

C'est d'abord avec plaisir que l'on retrouve sur le devant de la scène ce cher "tête d'épingle" (Pinhead en anglais) et ses sbires de l'enfer, les Cénobites. Plutôt discret dans le premier film, plus présent dans le second, il vole la vedette a la quasi totalité du casting dans ce troisième film. A présent libéré du cube, il est libre de déambuler avec ses petits copains dans la ville. Lors de ce qui est sans doute meilleure scène du film (le massacre dans la boîte de nuit), le spectateur se régale de voir Pinhead en si grande forme. Certes, son image en prend un sacré coup et sa crédibilité à l'écran diminue au fur et à mesure que le film progresse dans son "intrigue" (le terme est un peu osé). Question ambiance, on est loin des sommets atteints par les deux premiers films (surtout le second avec la "vision intérieure" du cube) et l'on se retrouve au final dans un climax proche du film d'action horrifique. Pour en revenir à Pinhead, nous n'en apprenons pas beaucoup plus sur son histoire (juste quelques flash-backs nous dévoilant Pinhead avant sa "transformation" en pleine guerre). Mais que serait Pinhead sans ses chers Cénobites ? Oubliez le "Butterball" (le gros avec les lunettes des Blues Brothers), le "Chatterer" (celui qui claque des dents) et la "Femal Cenobite" (celle qui fume par la gorge - balèze!) car ils ne sont plus de la partie. Pinhead débarque en ville et va se "fabriquer" de nouveaux alliés. Malheureusement, si les maquillages de ces derniers - et les effets spéciaux du film en général - sont plutôt réussis, ils ne sont pas des plus originaux (l'un d'entre eux se retrouve avec une caméra à la place d'un oeil, un autre avec des CD plantés dans le crâne, un autre encore avec des barbelés sur le visage et crachant du feu...). Des Cénobites à la sauce comics peu convaincants et qui ne servent à rien d'autre qu'à faire "acte de présence" aux côtés de Pinhead...

Au final, cet Hellraiser, troisième du nom, s'avère être un sympathique petit film d'horreur qui devrait ravir les fans de Pinhead et un peu moins ceux des deux premiers films...

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