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Die Hard 4 - Retour en Enfer - Critique

Lorsque John McClane découvre les cyberterroristes, on peut dire que le cap de l'an 2000 est enfin passé (haut la main) par le personnage culte de Bruce Willis, dans sa quatrième aventure.
Publié le 1 Janvier 2008 par GORE MANIAC
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Chargé de ramener un ancien hacker (Justin Long) pour un interrogatoire, John McClane (Bruce Willis) se retrouve à nouveau au coeur d'une gigantesque attaque terroriste. Près de vingt ans après Piège de Cristal (1988), la saga Die Hard entre véritablement dans l'ère du XXI ème siècle avec le film de Len Wiseman qui louche sur le terrorisme high-tech. En quatre aventures explosives, le personnage de McClane a imposé Willis parmi les gueules phares d'Hollywood. Personnage culte de l'acteur, McClane est à l'opposé de l'archétype du héros américain. Bourru, solitaire, irrévérencieux envers ses supérieurs, il est le fils caché d'un Dirty Harry, les séquences dopées à l'adrénaline remplaçant le Magnum du héros d'Eastwood. Plus isolé que jamais (sa femme a définitivement coupé les ponts avec lui et sa fille ne veut plus lui parler), McClane apparaît plus frustré et fatigué que lors des précédents épisodes. Le crâne rasé et le blouson en cuir apporte une authenticité supplémentaire à cet antihéros émoussé, tant mentalement que physiquement. Willis apporte sa dégaine inimitable et son style expéditif à ce McClane qui lui colle littéralement à la peau, tant l'un est indéfectible à l'autre.

Dans Die Hard 4.0, l'acteur et le personnage ne font qu'un, offrant l'atout majeur de ce film. Niveau scénario, l'ennemi terroriste reste la mine d'or principale de la saga. A l'image d'Une Journée en Enfer, cet épisode préfère un grand espace au huis clos des deux premiers volets (un bâtiment puis un aéroport). De même, seul contre tous dans Piège de Cristal et 58 Minutes pour Vivre, notre héros fait à nouveau équipe avec un civil pour conserver l'aspect buddy movie du troisième opus. Samuel Jackson cède ainsi sa place à Justin Long (révélé par son rôle dans Jeepers Creepers), qui offre une belle répartie à Willis, l'écart de génération aidant aux réparties de chacun, l'humour étant un ingrédient capital dans cette franchise.

La mise en scène de cet épisode, qui se veut plus moderne que les précédents, a été confié à Len Wiseman, jusqu'ici auteur des deux Underworld. Wiseman, sans être un génie, sait y faire pour filmer des scènes d'action spectaculaire, et c'est surtout ce qu'on demande aux réalisateurs des Die Hard. En effet, plus que jamais, ce sont les scènes de poursuites, de fusillades et pyrotechniques qui ont la part belle dans ce Retour en Enfer. Ainsi, difficile de ne pas être scotché à son fauteuil pendant que McClane dépote un hélicoptère avec sa voiture ( la scène du tunnel) ou élimine le bras droit du méchant de service dans un véhicule chutant dans un ascenseur. Même si John McClane s'en tire à chaque fois avec décontraction et quelques égratignures, on suit avec plaisir les exploits renversants de ce flic qui dévoile enfin quelques fractures morales (la discussion en voiture avec son acolyte), ce qui ne le rend que plus humain et, donc, plus héroïque que jamais.

Néanmoins, tout n'est pas positif dans ce volet. Par exemple, le scénario, minimaliste et répétitif à la longue, ne restera pas longuement dans les mémoires. Les méchants (surtout Timothy Olyphant, trop playboy pour être vraiment haïssable), sont un peu moins marquants que leurs illustres prédecesseurs (Jeremy Irons dans le numéro 3, pour mémoire), même si Maggie Q (Mission : Impossible 3) permet à Willis de démontrer qu'il est favorable à l'égalité des sexes durant une baston en règle.

Il est vrai qu'il faudrait être difficile pour ne pas trouver cet épisode spectaculaire et efficace. Mais, en comparaison avec les deux premiers films, véritables références en la matière, Die Hard 4 s'inscrit davantage dans la veine de l'avant dernier volet de la série : à savoir un film fulgurant et teigneux, comme son infatigable héros, mais pas capable de rivaliser avec Die Hard 1 et 2, phénoménales réussites. Toutefois, ce Retour en Enfer permet à Willis de se refaire une santé à Hollywood et à son inséparable alter ego cinématographique de passer enfin le cap de l'an 2000 en beauté (Une Journée en Enfer datait de 1995)...
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A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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