Voir la fiche complète du film : Darkside : Les Contes de la Nuit Noire (John Harrison - 1990)

Darkside : Les Contes de la Nuit Noire - Critique

Une bonne petite anthologie horrifique qui, malgré les noms assez prestigieux qui figurent au générique, n'est pas forcément indispensable. Le film mérite le coup d'oeil...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
Voir la fiche de Darkside : Les Contes de la Nuit Noire
6
Films de cannibales Momie Diable et Démon

Le jeune Timmy (Matthew Laurence) a été enfermé dans une cage par une inconnue, Betty (Deborah Harry), qui compte bien le servir à dîner à ses invités dans la soirée. Pour gagner du temps, Timmy propose à la femme de lui lire des histoires tirées du livre "Les Contes de la Nuit Noire" :

Dans la première, "Lot 249", un jeune étudiant revanchard, Bellingham (Steve Buscemi), fait l'acquisition d'un sarcophage dans lequel une momie repose. Avec l'un de ses camarades, Andy (Christian Slater), il découvre dans le corps de la momie un parchemin. Accusé à tort d'avoir dérobé une pièce d'un musée et berné par un autre étudiant pour l'obtention d'une bourse, il va utiliser le parchemin pour ramener la momie à la vie et se venger...

Dans la seconde, "Le Chat de l'Enfer", un vieil et richissime industriel, Drogan (William Hickey), est persuadé qu'un étrange chat noir est responsable de la mort de sa soeur, de l'amie de celle-ci et de son majordome. Il décide de faire appel à un tueur professionnel, Halston (David Johansen) pour envoyer le chat ad patrès. Mais l'affaire n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît...

Dans la troisième histoire, "Le Vœu des Amoureux", un artiste fauché, Preston (James Remar) est témoin du meurtre d'un barman par une créature. Celle-ci accepte de lui laisser la vie sauve s'il promet de ne jamais révéler à qui que ce soit ce qu'il a vu. La même nuit, il rencontre Carola (Rae Dawn Chong) avec qui il va vivre une longue histoire d'amour, jusqu'à ce que...

Ce qu'il y a de vraiment impressionnant dans Darkside, c'est la somme des talents engagés sur le film. Admirez un peu le tableau : George A. Romero, Stephen King, Richard P. Rubinstein, John Harrison, Christian Slater, Steve Buscemi, K.N.B. Effects Group, Dick Smith... Réalisateurs, scénaristes, producteur, acteurs, compagnies d'effets spéciaux... Visiblement, Richard P. Rubinstein (producteur, entre autres, de Zombie, Creepshow, Simetierre et La Peau sur les Os) a mis le paquet sur le film tiré de la série TV "Tales From The Darkside". On pouvait donc s'attendre à quelque chose frisant la perfection. Et pourtant...

Loin d'être une mauvaise anthologie (le film a reçu le Grand Prix du Festival d'Avoriaz en 1991 quand même), Darkside : Les Contes de la Nuit Noire n'est pourtant pas une franche réussite. Série B de prime abord sympathique, elle peine par moment à s'imposer. Le premier segment, "Lot 249", écrit par Michael McDowell (et tiré d'une histoire de Sir Arthur Conan Doyle, le papa de Sherlock Holmes) est plutôt intéressant même si la fin est assez prévisible. Même chose pour "Le Chat de l'Enfer", écrit par Stephen King (histoire) et George A. Romero (scénario). Cependant, ce segment est sans doute le plus réussi grâce aux efforts en matière de mise en scène de John Harrison (le compositeur de l'excellent thème de Creepshow) qui se perd malheureusement un peu par moment dans un style proche de la série TV sur les autres segments (il a tourné 4 épisodes pour la série Tales From The Darkside, 2 pour Tales From The Crypt et a participé à la série Dune). Le troisième segment, "Le Voeu des Amoureux", écrit par Michael McDowell, est à mon goût le plus faible des trois : trop bavard et trop prévisible mais réhaussé par quelques effets spéciaux sympathiques.

Le film vaut quand même le détour, rien que pour ses nombreuses guest-stars : Christian Slater (True Romance, Broken Arrow, Mindhunters, Alone In The Dark), l'excellent Steve Buscemi (Reservoir Dogs, Fargo, Armaggedon, The Big Lebowski), la charmante Julianne Moore (Le Monde Perdu, Hannibal, Evolution)... Même si certains n'ont qu'un temps de présence assez bref à l'écran, c'est toujours un plaisir de les voir jouer.

Darkside : Les Contes de la Nuit Noire est une série B horrifique qui n'arrive pas à la cheville d'un Creepshow mais qui demeure assez divertissante, notamment grâce aux SFX de K.N.B. Effects Group et des histoires plus ou moins intéressantes. Dommage que malgré les grands noms liés au film le résultat ne soit pas proportionnel à la somme de ces talents engagés.

Autres critiques

Trailer Park of Terror

Trailer Park of Terror

On a tous des références. Dire le contraire serait mentir, car on a tous en tête des histoires faisant références à des films, des livres, voir même à des musiques qui nous parlent. Et bien souvent, quand on réalise un film ou que l'on écrit un livre, on a plusieurs auteurs ou réalisateurs en mémoire, en référence, et parfois même quelques films dont on s'inspire plus ou moins librement...
Les Vampires

Les Vampires

*Attention, cette critique contient des spoilers* En 1956, à Paris, plusieurs femmes sont retrouvées mortes, vidées de leur sang. Lantin, journaliste, tente de percer le mystère autour de ce tueur surnommé Le Vampire . A une époque encore troublée par l'après-guerre, les films de veine fantastique se font rares en Europe. Se rapprochant également de l'esprit du roman-photo, du film...
Mu Zan E

Mu Zan E

Grand pourvoyeur de pellicules scabreuses et dérangeantes, le cinéma japonais a tôt fait d’explorer les recoins les plus sombres et putrides de l’âme humaine. Certains réalisateurs s’en sont allègrement repus dans les années1970 avec les pinku eiga. Mais les inclinations sadiques et masochistes ne se limitent pas à un sous-genre érotique. Elles s’insinuent dans des...
Douce Nuit - Sanglante Nuit 3: Coma Dépassé

Douce Nuit - Sanglante Nuit 3: Coma Dépassé

Aux côtés de mastodontes tels que Vendredi 13 ou Halloween , Douce nuit, sanglante nuit fait office de petit poucet du slasher. Peu connu en dehors d’un cercle restreint de spectateurs, la saga prévaut avant tout pour son premier volet, correct dans la progression avec un massacre généreux au menu. En revanche, la suite périclitait la franchise dans une nullité hallucinante. Écriture au rabais,...
La Malédiction de Chucky

La Malédiction de Chucky

Chucky. Aaaaaah... Chucky! Poupée mythique s'il en est. Quel amateur de cinéma de genre ne connait pas sa petite bouille ronde, ses cheveux roux et sa salopette de poupée "Brave Gars" ? En l'espace de cinq films inégaux, l'avatar de Charles Lee Ray a su se tailler une réputation d'icône qui n'a rien à envier à celle de Freddy Krueger et Jason Voorhees, pour ne citer...