Chasseur de Têtes
Vous en avez marre des slashers, survivals, torture-porns, films de fantômes japonais, etc... qui sont tous interchangeables dans leur genre? (Ouéééééééééé!!!)
Très bien. Alors, pour vous, voici le premier film d'horreur... d'entreprise ! (Euh... ouuuuuéééé???)
D'accord, d'accord, je m'explique.
Un film d'entreprise, comme chacun le sait, est un petit film tourné généralement dans les locaux de ladite entreprise afin d'en faire la promotion.
Evidemment, ici, il n'est pas question de publicité pour une boîte quelconque, mais la majorité de l'action se passant dans les bureaux d'une mystérieuse société, le parallèle me paraissait amusant.
C'est l'éclate au boulot !
Ben Caruso est un jeune cadre dynamique qui ne trouve plus aucun intérêt à son emploi. Lorsqu’un client lui donne l’adresse de Sarah Tierney, une chasseuse de têtes, il n’hésite pas à l'appeler. À peine 24 heures après l’avoir contactée, elle lui déniche un emploi mieux payé. Le seul aspect négatif est que c’est un travail de nuit.
Dès son premier quart d’heure de travail, Ben ne se sent pas à l’aise. Des voix bizarres se font entendre et ses collègues semblent disparaître dès qu’il veut leur parler. En voulant retrouver la chasseuse de tête qui l'avait engagé, Ben découvre qu’elle est morte depuis dix ans...
La Mort, c'est vraiment la merde...
"Le dernier P TARANTINO" proclame fièrement la jaquette. P pour Paul bien sûr, pas Quentin. Aaaah, Emylia et ses jaquettes qui n'hésitent jamais à en faire trop.
Pas sûr néanmoins que le génial réalisateur qui nous a offert Pulp Fiction et Kill Bill soit ravi de la filiation, mais bon, puisqu'il dit aimer les films oubliés, on pourra toujours lui recommander Chasseur de Têtes dans quelques années. Peut-être arrivera-t-il à en tirer quelque chose de bon.
Car en l'état, Chasseurs de têtes n'est pas fameux, malgré quelques qualités évidentes.
Le scénario notamment fait preuve d'une certaine imagination et tente une histoire originale (tout est relatif), bourrée de fantômes et de mystères. On aura même droit, en guise de cerise sur le gâteau, à une confrontation entre notre héros et l'antéchrist qui prend ici les traits d'un bébé cauchemardesque.
On notera tout de même quelques trous béants qui confinent parfois au burlesque involontaire. Comment ne pas sourire devant l'inflitration de la société de stockage, dont les coffres-forts sont en bois et en carton ? Ou devant cette scène de cul digne des plus beaux nanards érotiques ?
Mais on pardonnera aisément ces quelques errances scénaristiques car la volonté de bien faire affichée par le réalisateur fait plaisir à voir.
Baby from Hell...
Le problème, c'est que si sur le papier les bonnes intentions sont là, elles ont été balayées, que dis-je, atomisées par un budget famélique.
De fait, les fantômes sont caoutchouteux au possible, maquillés à la truelle et les rares effets en CGI suffiraient à semer la panique parmi les gens d'ILM.
Je ne voudrais pas être méchant envers le responsable des trucages, mais force est de reconnaitre que même pour un film datant de 2006, les effets sont cheap et datés.
Evidemment, Chasseur de Têtes est un petit métrage destiné au marché de la vidéo, mais tout de même...
Malgré tout, la réalisation de P. Tarantino parvient à faire illusion lors de certaines scènes.
Toi aussi, apprends à faire tes effets gore maison !
Ce soir au bureau, soirée Halloween !
Chasseur de Têtes comporte en tout une petite dizaine d'acteurs (16 selon IMDB, mais à l'écran on dirait moins), des décors réduits à leur plus simple expression (des couloirs, des bureaux, un cimetière noyé dans la brume, etc...) et des effets spéciaux en mousse.
Une fois de plus, les amateurs de nanards vont se régaler.
Geoffrey Claustriaux
Un film de Paul Tarantino
Avec : Ben Parillo, Kristi Clainos, Mark Aiken, Matt Bushell