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Avatar - Critique

Un ancien soldat, désormais cloué sur un fauteuil roulant, accepte de remplacer son frère. Sa mission : investir le corps d'un avatar, dans le but de se faire accepter par la population locale.

D'un point de vue purement cinématographique, Avatar n'a rien de saisissant, et ne sort pas de la norme.

Publié le 1 Septembre 2013 par GORE MANIAC
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Extra-Terrestre
Jake, un ancien soldat des marines, désormais cloué sur un fauteuil roulant, accepte de remplacer son frère, récemment décédé, et part sur la planète Pandora.
Sa mission : investir le corps d'un avatar, dans le but de se faire accepter par la population locale, les Na'vi, et ainsi mieux exploiter les richesses de leur terre.

En 2009, la sortie du film Avatar a fait l'effet d'une bombe dans le milieu du Septième Art.
Premier film en 3D disposant d'un budget pharaonique, ce film était censé révolutionner le cinéma. Deux ans plus tard, dans le calme de son salon 2D, il est désormais plus aisé d'avoir le recul nécessaire pour juger de l'intérêt réel de ce métrage.

Tout d'abord, cette histoire trottait dans la tête de James Cameron depuis une bonne vingtaine d'années. A l'époque, la technologie n'était pas forcément suffisante pour mettre en images ce genre de spectacle...Ou alors Cameron n'emballa aucun producteur avec un scénario bien mince.

En effet, l'histoire d'Avatar ne présente rien d'extraordinaire.

Un peuple primitif, en accord avec Mère Nature, tente de résister aux méchants humains qui veulent leur dérober toutes les richesses contenues sur leur planète. Un homme, réduit dans la vraie vie à un rôle de paria, se servira de son avatar pour renverser l'oppresseur, dans un manichéisme à la hauteur du budget du film.

Dès lors, il est de bon ton de masquer les faiblesses du scénario par une mise en scène efficace ou par le jeu des comédiens.
A l'aise dans l'action pure (cf ses deux Terminator et Aliens), James Cameron n'évite pas les poncifs en matière de romance, l'effet Titanic sans doute. Avatar ne déroge pas à cette règle, ses personnages restant assez fades et peu creusés.
Difficile de trouver son héros attachant. Seuls le trop rare Stephen Lang, toujours à l'aise en salopard de service, et Sigourney Weaver, dans un rôle pas si éloigné que ça de celui de Ripley, que l'on aurait aimé cependant voir mieux exploité, s'en tirent avec les honneurs, tandis que les stéréotypes sont légion.

Bref, jusqu'ici peu marquant, Avatar dispose d'une réputation surfaite. Certes, il faut bien avouer que l'aspect purement visuel du métrage est une magnifique réussite. On peut sortir ébloui de ces incroyables jeux de lumière, de ces paysages enchanteurs et de ces créatures célestes.
Tout est fait pour que la 3D s'allie parfaitement à ce film, et c'est probablement là que Cameron a brillé, en assemblant avec ingéniosité le matériel numérique à celui, artistique, de son long-métrage.

Certains diront aussi que le réalisateur dénonce également avec force l'irresponsabilité de l'humanité face à la nature, délivrant ainsi un message écologique concret.
S'il s'agissait d'un des objectifs de Cameron, force est de constater que son discours est mièvre et peu porteur.

Depuis l'Amazonie, l'écologie est plus devenue un business, dont s'empare parfois volontiers Hollywood.

Guère réputé depuis le début de sa carrière pour s'opposer au système, Cameron est surtout un technicien habile et rusé, qui a compris depuis longtemps ce qui plaisait aux producteurs.
Avec Avatar, sa prise de risque était calculée. Film doté d'un colossal budget, Avatar était un produit calibré pour obtenir un rendement commercial optimal, la publicité et l'effet nouveauté de la 3D suffisant à remplir les salles...et les caisses. De ce point de vue, tout est parfait.

D'un point de vue purement cinématographique, Avatar n'a rien de saisissant, et ne sort pas de la norme.
Si vous souhaitez vivre des expériences visuelles, il existe le Futuroscope. Si vous aimez le vrai cinéma, avec des décors et paysages naturels, une histoire qui laisse à réfléchir et une mise en scène travaillée, vous ne conserverez pas un souvenir impérissable d'Avatar, métrage technologique ne laissant qu'une place infime à l'émotion pure, celle qui traverse les époques.

Difficile de savoir qui se souviendra dans vingt ans d'Avatar, tandis qu'un film comme Freaks reste, lui, intemporel.

Portrait de GORE MANIAC

A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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