Les Chemins de la liberté

Un trés beau film, une ode à la liberté qui conte l'histoire vraie d'une poignée de prisonniers qui ont réussis l'exploit de faire un milliers de kilométres à pieds dans des conditions extrêmes pour rejoindre la terre promise. Que dire, ce film est magnifique, déjà par la beauté des paysages trés variés au fur et à mesure que l'odyssée de nos héros avance,sans éviter une certaine lenteur mais indispensable pour nous, afin de profiter au mieux de ce voyage. Pour autant,on ne s'ennuie pas,on s'attache rapidement aux personnages qui sont d'ailleurs interprétés par d'excellents acteurs plus vrais que natures. Evidemment le film n'évite pas les larmes car tous ne survivront pas à cette incroyable épreuve, mais les scénaristes ont eu l'intelligence de ne pas en faire trop justement. Donc un film à voir absolument, ne serait-ce que pour rendre hommage à ces hommes (et femme) au courage exceptionnel.

Sept ans après le moyen Master and Commander, le réalisateur du Cercle des Poètes disparus revient avec The Way Back. Généralement un temps d’attente aussi long entre deux films est bon signe, surtout venant de la part de Peter Weir. Inspiré d’une histoire vraie s’étant déroulée durant la deuxième guerre mondiale, je m’attendais à un très long film classieux et philosophe. Avec ses deux cent trente-trois minutes The Way Back est bien un grand film comme The Road de John Hillcoat. A la (très grande) différence de deux traitements presque totalement opposés. Car si The Road laissait le temps à la parole et aux réflexions dues à son histoire apocalyptique, le long-métrage que je viens de voir laisse la première place à la survie de ses personnages. Tout ou presque est concentré sur ce point et là ou certains peuvent voir un manque de « tension viscérale », il y a en fait des comédiens concernés dans le voyage le plus insensé qui soit avec toutes les choses incroyables que cela implique. Pas de longueurs ni de remplissages inutiles et barbants. Mais un grand nombre de séquences de bravoures et de solidarité différentes qui font passées deux heures de film pour seulement une seule. A ce titre, l’effet est tellement bluffant que cela ne m’étonnerait pas qu’il existe une version « director’s cut » ou quelque chose de ce genre. Si tel n’est pas le cas alors The Way Back est bien un long-métrage encore plus unique que ce qu’ont veux bien dire. Un grand spectacle à sa manière qui se termine de manière magistrale avec un plan d’une beauté et d’une force rarement atteinte ! Comme quoi il n’y a pas toujours besoin de se casser la tête aux limites de la folie pour faire un film vraiment poignant. Mais juste avoir du cœur en agissant avec sagesse et amour.