Avant l'aube

Savez-vous ce qui est encore plus rare que de réussir une crème anglaise du premier coup ? C’est de pouvoir regarder un thriller de genre français qui ne se la pète pas. Et ce n’est pas Avant L’aube qui va changer quelque chose. La bande-annonce, le casting ainsi que le lieu de l’action, laissez songer au meilleur. Peut-être pas comme Les Rivières Pourpres mais au moins une intrigue solide qui ne s’embarrasserais pas d’éléments auteurisants. Le film commence bien mais il piétine assez rapidement. S’en suit de longs moments d’ennuis jusqu’à ce que l’on découvre, à moitié étonné, qu’il s’agit en fait d’un drame déguisé en thriller. Il ne se passe pas grand-chose et Avant L’aube n’est que la chiante et limite pompante description d’une certaine bourgeoisie française. Merde, merde et merde ! Quand est-ce les producteurs arrêteront de financer des projets vus au moins 1000 fois ? Le matériau de base n’est pas en cause car l’histoire est relativement bonne. Mais le film aurait gagné à avoir adapté son scénario pour plus se tourner vers le thriller sans pour autant oublier ce qui fait la richesse du cinéma français. C’est-à-dire un sérieux indéniable avec des acteurs d’exceptions comme Jean-Pierre Bacri. Ce dernier est impeccable et n’a rien à se reprocher car le problème vient bel et bien du traitement. Mais aussi de certains seconds rôles d’une tiédeur à couper le souffle. D’ailleurs, je n’ai toujours pas digéré la tenue de Sylvie Testud. Une arnaque sans surprises jusque dans les dernières minutes. Si ce n’est une des fins les plus bâclée que j’ai vu depuis longtemps. S’il y a des éloges à faire, ce n’est pas prés d’arriver.