Never forget

Frank se réveille dans une forêt, pendu par le pied à un arbre. Victime d’une amnésie, il doit découvrir son identité et les évènements qui l’ont conduit à se retrouver perché dans un arbre la tête en bas. Petit thriller sympathique, l’histoire de Never forget se déroule uniquement dans une forêt. Le réalisateur tend à s’attarder sur la beauté du paysage tout en mettant en avant la psychologie des personnages. Car, il s’agit bien là de l’attrait principal du film de Leo Scherman. Nous ne connaissons pas la véritable personnalité de nos deux intervenants (Frank et Andy). Ainsi, le cinéaste s’amuse à jouer avec des flashbacks opportuns pour accentuer le doute concernant la victime et le tueur. Pour cela, il fait jouer aux deux protagonistes le rôle de l’un et de l’autre dans les souvenirs. Tout en les reconstruisant péniblement, Frank tentera de faire la lumière sur son histoire. Petit à petit, les pièces du puzzle prennent forme, mais lorsque l’on pense connaître l’entière vérité, un nouveau rebondissement surgit de nulle part. Leo Scherman maîtrise suffisamment les ficelles du genre pour instaurer un tant soit peu de mystères. Cependant, il n’évite pas quelques longueurs. Il n’échappe pas également à un dénouement bâclé et rapidement expédié. Ce dernier laisse perplexe. L’épilogue qu’il apporte à l’histoire demeure fade et laisse une question en suspens. Il en ressort surtout un final fait à la hâte sans se soucier du spectateur. En conclusion, Never forget possède un cadre attrayant et des idées de scénario intéressantes. Cependant, le dénouement négligé empêche véritablement de sentir le film de Leo Scherman achevé.