La légende des cavaliers du vent Wu ji

8.0
La légende des cavaliers du vent Wu ji

Critiques spectateurs

Réalisateur: Chen Kaige Avec Hiroyuki Sanada, Cecilia Cheung, Jang Dong-Kun, Nicholas Tse, Liu Ye

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Portrait de Carth Carth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 11/12/2008 - 01:57
8
 

Inégal et beau

Ce beau film d'aventure de Chen Kaige a au moins le mérite d'être plus digérable que l'affreuse allégorie Legend of Zu signée Tsui Hark, bouillie filmique de tous les instants, même s'il s'avère une fois de plus miné par des effets spéciaux à peine dignes des premières séquences en image de synthèse de l'ère PSone. On n'ira pas chercher la nouveauté ou la révolution dans Wu-Ji, mais bel et bien cette naïveté qui lui sied tant de part sa galerie de personnages hauts en couleur, son nombre de rebondissements -tous téléphonés- qui n'ont d'effet que de surprendre parce que justement on les attend pensant qu'il seront tout autre, en vain, et parce que l'histoire d'amour qui nous est contée, autour d'une promesse, vaut bien plus que n'importe quelle scène de combat réalisée pour dynamiser le film, le rendre plus épique. Wu-Ji n'en a pas besoin pour vivre, il pourrait même s'en passer tant la romance est motrice de la narration. Ce n'est ni cette effroyable course effrénée avec des buffles en début de métrage ni ces duels dans les airs qui donnent le souffle au film, Kunlun rappellerait même le Berthold du Baron de Munchausen lorsque celui-ci se met à courir à la vitesse de l'éclair, c'est dire.

Pourtant quelque chose fonctionne ici, ces élans poétiques parfois de toute beauté, cette femme qui est censée aimer un autre homme, cette cape qui rend son porteur prisonnier à jamais, les retrouvailles entre Wuhuan (Nicholas Tse) et QinCheng (Cecilia Cheung) une fois adultes, malheureusement l'ensemble reste plombé par des effets spéciaux d'un autre âge maladroitement incrustés à l'image, balayant la beauté des décors naturels d'un simplement brasement d'aile. Wu-Ji ne vaut clairement pas un kopeck à ce niveau, il est préférable de se tourner vers les à-côtés plus intéressants et dans la mise en forme d'une vraie mythologie, toujours meilleurs que les poignards volants cassés ou les héros en carton du wu xia de Tsui Hark précédemment cité.

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