Coeurs perdus en Atlantide

Ce film adapte une partie du roman du même nom, se centrant sur la relation Bobby Garfield/Ted Brautigan. Il est vrai que ce lien particulier entre les deux personnages était la partie la plus attrayante de l'histoire originelle, notamment du fait de l'évolution de Bobby.

Le surnaturel est ici très peu présent et se manifeste au travers de Ted et des hommes en noir. Le don de Ted est avant tout la pour exprimer des vérités cachés et permettre à Bobby de voir la vie sous un autre angle car oui le film est avant tout une analyse social et politique au travers des yeux de l'enfant Bobby, illustrant son passage vers l'adolescence et la fin de son innocence.

C'est aussi un portrait de vie avec les étapes liée à l'adolescence comme le regard vers les autres, le conflit avec le parent, le premier amour, tout est fait de manière assez pertinente pour que le public s'attache au parcours de l'enfant et a sa relation avec Ted, qui fait ici office de père de substitution.

Anthony Hopkins nous livre encore une fois une performance inoubliable en un Ted Brautigan à la fois touchant et mystérieux. Il faut également saluer la performance de son jeune complice, Anton Yelchin, qui montre ici une performance exceptionnelle dans son rôle d'enfant témoin des événements et vivant les étapes du passage à l'âge adulte. Il faut louer également la performance des autres acteurs/actrices du récit qui ont tous bien contribué à la qualité du film.

La fin n'est pas un happy end mais plutôt le témoignage d'un parcours de vie avec ses hauts et ses bas.

Un très bon film qui peut laisser sur sa faim les fans du livre mais qui possède tous les éléments d'une grande histoire initiatique, un hymme à l'enfance et le passage à l'adolescence, un regard aussi pertinent sur la société et la politique.