Orange Mécanique
Critiques spectateurs
Réalisateur: Stanley Kubrick Avec Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates, Warren Clarke, John CliveInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 26/07/2023 - 22:05
La violence humaine, une nécessité ou un fléau à combattre ?
Je dirai que le principal point fort de ce film est sa narration, illustré par Alex qui nous narre sa propre histoire de son point de vue. Un procédé pertinent qui permet de rester en phase avec ce personnage central de l'histoire mais aussi à son évolution. Le côté très cynique de Alex dans ses propos rend cette narration d'autant plus riche.
La violence est ici un élément clé de l'histoire car c'est autour d'elle que se construit toute la thématique du récit, à savoir doit on guérir l'homme de sa violence quitte à le priver de son libre arbitre.
Un questionnement plutôt adéquat au vue du déferlement de violence dans la première partie du film, Alex et sa bande en étant les parfaits representants du fait de leurs actes. Car oui, la violence n'est pas édulcorée et si elle n'est pas si manifeste visuellement il y a assez d'éléments pour créer un vrai malaise.
Il y a une grosse part de dérision ds la société, que ce soit le prêtre qui prêche de grands sermons sur l'enfer aux prisonniers ou le ministre de l'intérieur qui cherche à enrayer le crime par la science, tout est fait pour montrer que tout cette institution sociétal ne peux qu'echouer que ce soit dans ses traditions ou sa modernité.
Le personnage d'Alex est fascinant par le fait qu'avec lui on passe par plusieurs émotions contradictoires du fait de son évolution de chef de bande psychotique et hyper-violent à une victime de la science pour finir par le retrouver triomphant et guéri. Son parcours atypique en fait un personnage qu'on aime détester mais pour qui on peut aussi paradoxalement avoir de l'empathie. L'acteur rend très bien la noirceur mais aussi la souffrance de son personnage.
Ce film peut diviser sur la question de la violence car explicitement il fait l'éloge de cet aspect de l'humanité, comme une fatalité nécessaire pour le bien être de l'homme. Le triomphe de fin de Alex en est le témoignage visuel le plus parfait.
Je dois saluer la mise en place de certains décors qui pour le coup se prête bien aux fantasmes de Alex et sa bande, surtout dans cette approche erotico-visuelle.
Un très bon film de Kubrick qui sait faire évoluer son récit et interroger notre regard. Je ne peux que saluer les qualités du film qui en font une oeuvre culte mais au combien polémique. La musique de Beethoven illustre très bien la psyché torturé de Alex et apporte une tension supplémentaire à certaines séquences. Ironique qu'elle devient l'instrument de son salut.
publié le 22/03/2013 - 20:03
Post-class 84 !*
publié le 18/07/2012 - 19:03
Une interrogation
La performance de Malcolm McDowell n'est pas non plus étrangère au succès du film. L'archétype du bad boy, charismatique, violent et provocateur, dont la fascination exercée auprès des jeunes en a fait une sorte d'icône au fil des décennies. J'adore son look, à lui et a sa bande ! Vêtements immaculés qui tranchent avec le port des rangers noires, de la coque (un coup malheureux dans les valseuses est si vite arrivé) et de la matraque. Un côté punk associé à une sorte d'angélisme... Malcolm McDowell avait vraiment la tête de l'emploi ! Un ange à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, ou bien la tête à claques, c'est selon... L'esthétisme est en tout cas l'un des points forts du film.
Je suis resté plus imperméable à la seconde partie, à partir du moment où Alex est emprisonné puis rééduquer aux moyens de méthodes controversées, dignes d'un scénario de science-fiction. Alex perd alors de son charisme, jusqu'à devenir une lavette auprès de ses acolytes. Reste que le climat un peu spécial de l'histoire ne m'a pas particulièrement botté, même si l'analyse psychologique qui en ressort demeure intéressante. Mais c'est vrai qu'au vu de son style particulier, on peut difficilement rester de marbre devant ce film.
Bref, un film intéressant à plus d'un titre pour ma part, surtout au niveau de l'ambiance de la première partie, mais qui ne me fera pas relever la nuit. Percutant au niveau du message, moins en terme de violence graphique ou même psychologique. Le temps passe...
publié le 18/07/2012 - 02:57
Magnifique
publié le 01/04/2011 - 04:19
Mon avis
publié le 10/12/2010 - 17:48
Mon avis
Interdit à cause de sa violence immorale, la sortie en VHS date du milieu des années 90 alors qu’il a été réalisé en 1971. Les décors et les dégaines des protagonistes, postmodernes dans les 70ies, semblent dépassés et nuisent à l’aspect futuriste du sujet. Ceux qui sont restés bloqués sur ce détail sont probablement passés à coté du sujet.
Alex agresse et salie une société qui va se retourner contre lui avant de le réhabiliter illégitimement. La critique de fond sur la société et sa morale, est provocatrice au possible et la forme choisie par le réalisateur est unique et de toute façon inégalable.
Assurement le meilleur Kubrick et peut être le meilleur film de tous les temps.
publié le 05/01/2010 - 22:36
Le doute est permis
publié le 09/07/2009 - 21:03
Thanx Putrefactionmax !
publié le 04/04/2009 - 18:48
Mon avis
publié le 11/02/2009 - 20:46
Culte mais...
Malheureusement, cette étiquette ne veut pas dire grand chose, car elle est appliquée à un éventail de films qui va du navet au chef-d'oeuvre. Où se situe le film de Kubrick?
Orange mécanique est un grand film, assurément. Formellement superbe, original, comprenant des moments inoubliables et particulièrement subtils. Je pense notamment au traitement que subit Alex pour refréner ses pulsions de violence. Celui-ci visionne des films de meurtre, de viol, tout ça sur la musique de Beethoven. Ici, Kubrick met en abîme son film et le place sous l'angle de la dualité, thème cher au cinéaste. Dualité dans les deux films donc (celui que l'on voit et celui qu'Alex voit), dualité de l'homme (la musique, symbole de la civilisation la plus fine, et la barbarie).
Malheureusement, tout le film n'est pas de ce niveau et développe ensuite une rhétorique lourde et scolaire que le cinéaste aurait plutôt gagné à suggérer ou à mettre en question. De plus, les bruits gutturaux d'Alex sont pénibles et les décors, aujourd'hui, surannés.
La fin, ironique, relève le niveau et confirme l'impression que le film aurait pu être supérieur.
Un film culte et à voir donc, mais pas le meilleur Kubrick.
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