Critiques spectateurs de Leduffpascal@cp

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Black Swan

Black Swan

Le casting de ce drame métaphysique est remarquable. L'interprétation de Natalie Portman est intense. Vincent Cassel est impérial en démiurge retors qui pousse ses vedettes jusqu'au bout d'elles-mêmes, comme le fait Aronofsky dans des parallèles qui ne peuvent pas lui échapper. Les renaissances troublantes de Winona Ryder ( Beth ) et Barbara Hershey en mère dominatrice, deux comédiennes de talent confrontées à une crise qu'elles ont elles-mêmes vécues et qui sont utilisées aussi ici avec cette histoire personnelle. On peut ainsi remarquer que Natalie Portman a été révélée par LÉON au moment où Winona Ryder venait de faire LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH, son dernier film réellement marquant, échangeant presque au même moment l'évolution de leurs carrières. Ou que Barbara Hershey a elle aussi été à la recherche d'un physique trop parfait. Evidemment, ces comédiennes comme leur réalisateur en ont forcément conscience et jouent avec cet aspect dérangeant mais audacieux. Tout concourrait à faire de ce film une œuvre adroite sur les affres de la création, sur les sacrifices et leurs limites, sur l'impossibilité d'admettre que l'on doit accepter de vieillir. Malheureusement, le réalisateur en fait hélas beaucoup trop dans sa mise en scène et les effets de représentation physique de la folie de sa créature. Maître à créer un climat d'angoisse qui reflète les tourments d'une jeune femme en quête de gloire, il abuse d'effets qui freinent le rythme et qui pire, virent au ridicule. Visuellement beau mais maladroit d'un point de vue dramatique. C'est dommage car il confirme que Vincent Cassel a tout pour devenir un acteur international brillant. Après A DERIVA et LES PROMESSES DE L'AUBE, il est à nouveau brillant dans un rôle non tourné en français, en dehors de quelques exclamations. Il est crédible en maître de danse et parvient à faire ressentir ses réelles motivations tout en mentant sans cesse à son interlocutrice sur l'écran. Dans une quête incessante de son approbation, elle est poussée de plus en plus dans cette folie dont est témoin sa mère impuissante. Autre actrice qu'Aronofsky nous fait redécouvrir : Mila Kunis, aperçue dans la série télé THAT 70'S SHOW ou le film atroce MAX PAYNE. Elle est ici si habile qu'on ne peut pas saisir sa réalité : drôle et attachante ou terriblement malhonnête. Elle fait preuve d'une grande complexité et s'avère une partenaire extraordinaire pour Natalie Portman. Une vraie révélation. Après THE WRESTLER avec Mickey Rourke, Darren Aronofsky nous décrit à nouveau le parcours d'un être en souffrance, incapable de résister à ses démons, réels ou inventés. Il nous éblouit presque ici, comme il nous avait ému avec ce catcheur suicidaire. De très beaux éléments en font quasiment un très grand film. Mais THE WRESTLER évitait ces dérives lyriques maladroites dans lequel il plonge hélas trop. Pas assez d'empathie ici avec cette nouvelle figure tragique, incapable de résister à l’abime qui s'ouvre sur ses pieds maltraités. Et vraiment beaucoup de regret sur la très grande œuvre à laquelle on aurait pu assister.

8.90625

Publié le 6 Avril 2011

Inception

Inception

Leonardo di Caprio a perdu sa femme et ses deux enfants, sa culpabilité dans son éloignement avec sa famille est grande, le tout dans une ambiance très étrange, à la limite du fantastique. Il ne s'agit pas ici de " Shutter Island " sorti il y à peine 6 mois mais du nouveau film de Christopher Nolan, peu chanceux dans son timing. Sans rentrer dans les détails, les deux films ont BEAUCOUP de similitudes. Loin de ses débuts avec l'inventif " Following ", il a ici beaucoup plus de moyens et s'en sert avec un grand talent créatif. La mise en scène est d'une grande virtuosité dans sa création de mondes qui n'existent pas, dans la cohabitation fluide de quatre mondes simultanés et différents. Hélas le scénario est totalement dénué de sentiments, les tentatives dans ce domaine étant peu convaincantes. Le couple Di Caprio / Marion Cotillard n'est pas plus charismatique que celui qu'il formait avec Michelle Williams chez Scorsese. De très beaux décors, un montage techniquement parfait, aérien, mais qui souffre de très grandes longueurs : jamais un véhicule n'a mis autant de temps à chuter d'un pont et cela finit par devenir lassant. L'argument de départ est trop léger pour tenir la route pendant ces deux heures de projection. Un croisement entre " Matrix " et " Dark City " pour les effets spéciaux les plus réussis, dont certains n'ont rien de numérique, comme ces affrontements ( longs eux aussi ) dans des couloirs d'hôtels et dont la technique est empruntée à Mariage Royal avec Fred Astaire ( voir vidéo dans la fiche de ce film ). Parmi les seconds rôles se détachent nettement l'excellent ( et de plus en plus à chaque film ) Joseph Gordon-Levitt en bras droit du héros qui maîtrise le grand plan avec un professionnalisme qui rattrape les négligences de son patron et Ellen Page, qui débarque dans ce drôle de milieu dont elle comprend très vite qu'il peut vous faire perdre la raison. Son personnage est le plus cartésien et permet au spectateur de ne pas être largué dans cette histoire qui se veut plus alambiquée qu'elle ne l'est réellement. Malgré de belles idées et une vraie rigueur dans la construction dramatique, le film souffre des incohérences liées au sujet de départ : comment montrer des rêves ? Un projet qui ne peut jamais convaincre totalement, ces rêves étant au final beaucoup trop précis. L'absence quasi totale d'humour achève de rendre ce projet un peu trop arrogant. Malgré ces fortes réserves, le projet se relève suffisamment intriguant et on peut saluer la performance de Christopher Nolan. Un peu plus d'humanité n'aurait pas nui cependant...

7.90909

Publié le 6 Avril 2011

Avatar

Avatar

Le film le plus attendu de l'année doit être absolument vu en 3D pour être apprécié à sa juste valeur, la profondeur de champs étant enrichi par ce procédé. Le spectacle est ainsi total et séduira les amateurs de cinéma d'action, les scènes d'affrontement sont fluides et impressionnantes. James Cameron sait filmer ce genre de scène. Il a toujours l'obsession du détail et plonge les spectateurs dans de magnifiques paysages entièrement créés par l'imaginaire du cinéaste canadien et des créateurs d'effets spéciaux au sommet de leur art, ce voyage est d'une vraie beauté. Il a créé un monde merveilleux aux habitants à la peau bleue ( couleur qui symbolise l'union entre ces êtres et leur habitat, entre ciel et mer, la grande passion de Caleron ) .

Malgré ses nombreuses qualités visuelles, son problème reste un scénario sans grande originalité une faiblesse dans les dialogues illustratifs et conventionnels, un discours sur l'écologie naïf et un côté " born again christian " qui manque de subtilité. Les autochtones extra-terrestres rappellent le regard posé sur les indiens dans certains westerns classiques du cinéma américain, dans leur liens avec leurs divinités notamment. Les scènes où ils communient avec leur dieu n'évitent pas le ridicule. Une des petites qualités secondaires du film est que James Cameron ne parvient pas à oublier qu'il vient du cinéma de série b, le grand méchant en étant l'exemple le plus flagrant. Interprété par l'acteur fétiche de Michael Mann, Stephen Lang, présent cette année dans " Public Enemies " dans le rôle de l'officier expérimenté qui seconde Christian Bale, il est énorme dans ce rôle de militaire borné, décidé à mettre au pas ceux qu'il considère comme de vulgaires sauvages. Un militaire persuadé de ne faire que son travail, aussi barbare soit-il, caricatural mais assumé comme tel. L'affrontement final est un sommet de bagarre sauvage digne du cinéma bis en particulier dans le jeu de Stephen Lang qui a fait beaucoup de musculation pour son rôle.

Une série B à 350 milliards de dollars. La classe de la part du réalisateur de " Piranhas 2 " qui revient au cinéma près de 12 ans après " Titanic ". Si le spectacle vous paraît suffisamment séduisant, n'hésitez pas à le revoir sur grand écran, James Cameron sait le remplir.

8.10638

Publié le 6 Avril 2011

Buried

Buried

Enterré vivant en Irak, tel est le destin de Ryan Reynolds, habitué aux rôles musclés ( Blade 3 ; X Men : Wolverine ) et qui se retrouve entre quatre planches, à attendre une aide qui sera difficile à trouver. Un huis-clos avec très, très peu de scènes extérieures et seulement quelques voix au bout d'un téléphone de personnes qui vont tenter de l'aider – ou pas, surtout. Les scènes répétitives où le héros doit expliqur encore et encore à des interlocuteurs incrédules, ou pire, pas intéressés ce qui lui arrive alors que le temps à sa disposition est limité, tout comme la batterie du téléphone portable, seul lien vers l'extérieur, font le sel de cette histoire et donne un aspect aussi bien tristement réaliste que délicieusement ironique. Le summum de cruauté vient de Stephen Tobolowsky, acteur remarqué dans des rôles où il souffre physiquement en représailles de ses comportements désagréables : en patron libidineux dans " Jeune Fille partagerait appartement " ou en lointain ami mais très envahissant de Bill Murray dans " Un jour sans fin ". Son choix pour être le directeur des ressources humaines sans scrupules est plutôt malin, car on s'attend à ce qu'il subisse le même sort que dans ses précédents rôles, et cela relève d'une gestion maline et discrète du suspense par l'auteur Chris Sparling et le réalisateur Rodrigo Cortes. Certains rebondissements sont un peu tirés par les cheveux mais l'ensemble est un divertissement de qualité, avec ce qu'il faut de mystère et de tension pour attiser l'intérêt du spectateur dans un cadre visuel quasi unique mais maîtrisé avec une bonne part d'inventivité, avec tout au plus quelques maladresses d'effets surlignés ( un nom inscrit sur un des coins de la petite cellule sur lequel la caméra s'appesantit trop ). La pari est plutôt réussi pour ce film qui parvient à maintenir quasiment constamment l'intérêt pendant une bonne heure et demie tout de même, ce qui n'était pas une mince gageure et c'est aussi en grande partie grâce au comédien qui s'est donné à fond pour ce rôle claustrophobique. Et dans le registre surprenant, ce film très américain bénéficie de la présence en tant que directeur de la photo de Eduard Grau, qui avait travaillé sur le film portugais à la limite du cinéma expérimental HONOR DE CAVALERIA. Etonnant et bienvenu...

8.21429

Publié le 6 Avril 2011

Daybreakers

Daybreakers

Encore un film avec des vampires et des chasseurs de vampires ? Oui, mais un bon, un très bon. Dans un futur proche, l'humanité ou ce qu'il en reste est dominée par des vampires qui pensent, qui réfléchissent, dont le cerveau fonctionne toujours et qui pourtant perpétuent les habitudes les moins nobles du genre humain. Le vampirisme semble n'être qu'un capitalisme dégénéré. L'approche politique, mesurée tout de même, est assez maline. L'écriture des personnages est soignée et parvient à dépasser les conventions d'un type de monstres sur lesquels tout semble avoir été dit. Une histoire très sombre où l'égoïsme et l'individualité dominent, au détriment de tout sens de préservation : malgré les risques liés à la disparition des être non infectés, la chasse aux humains est incessante. Ethan Hawke au jeu fiévreux est remarquable en chercheur en hématologie, vampire malgré lui qui refuse de toucher au sang humain et en conflit constant avec son frère, celui qui l'a transformé en créature craintive du soleil. Sam Neill est un excellent antagoniste, dénué de tout scrupule qui commettra le pire des actes. Willem Dafoe est épatant en fan d'Elvis passionné de Chrysler, un ancien vampire guéri par un sacré coup du sort, au drôle de message : " Surtout, n'attachez pas vos ceintures ! ". L'antidote trouvé pour face à ce fléau aura d'étonnantes conséquences, surtout dans une scène à la fois empreinte d'une certaine ironie et gore à souhait. Une belle trouvaille. Le rythme est trépidant et le suspense constant : quel est le futur de cette poignée de rescapés qui luttent pour survivre ? La noirceur n'épargne pas les frêles jeunes filles et les enfants. Maquillage soigné, effets de destruction des vampires dignes de la ceux de la série " Blade ". Vraiment original, un film de monstres sur un ton sérieux, avec des bases crédibles et qui s'éloignent de la traditionnelle image gothique parfois belle, mais trop utilisée. Des idées amusantes aussi comme ce café spécial qu'il faut savoir doser pour ne pas froisser les mauvaises personnes ou ces affiches où un drôle d'Oncle Sam vous invite à vous engager dans l'Armée ( de vampires ). Les scènes les plus gores rappellent la réussite en frissons du " Jour des Morts-Vivants " de George Romero, la sauvagerie de ces créatures étant plus proches de celles de ses zombies que du Dracula de Bela Lugosi. Oubliez Twilight, le futur des films de vampires dépend plus de films de la qualité de films comme " Daybreakers " que de sagas stériles dont les héros ont des trajectoires dont on ne peut que se désintéresser totalement. Un pieu pour les héros de Stephenie Meyer, le pied avec ceux des frères Spierig...

8.73684

Publié le 6 Avril 2011

Esther

Esther

Vera Farmiga n'a décidément pas de chance avec les enfants. Après avoir enfanté un petit garçon démoniaque dans " Joshua " ( aux évolutions de scénario TRES proches ), elle adopte ici une petite fille démoniaque. Bientôt un affrontement avec un petit chien de l'Enfer ?

Blague à part, ce film d'horreur souffre de clichés qui ne font plus rire ni même sourire personne : ces trucs qui font " bouh ! Je t'ai bien eu " comme les portes qui claquent, ou qui se ferment pour révéler quelqu'un qui n'était pas là deux secondes avant et cette personne ne s'avère pas menaçante, il s'agit juste de faire sursauter le specateur. Ou encore la scène de rêve du début ( ridicule ), les faux semblants et fausses pistes. C'est regrettable d'employer de telles astuces agaçantes qui gâchent les films de qualité modeste et les rallongent inutilement. Lorsque " Esther " évite de tels procédés, le film est plutôt réussi, bien rythmé et à la mise en scène efficace, Jaume Collet-Serra réussit par moments à créer une vraie atmosphère. Un manque de confiance dans des idées de scénario plutôt originales ( évitez la bande-annonce, vous risqueriez de comprendre un des secrets ) affaiblissent un petit film d'horreur qui aurait pu, sans renouveler le genre, être une vraie réussite. Le film n'ose pas affronter certains tabous et cela minimise ses possibilités d'originalité, notamment dans la scène de séduction vers la fin du film ou la scène sur le lac gelé.

Néanmoins le talent de Isabelle Fuhrman dans le rôle-titre ( à peine 11 ans au moment du tournage, dans le rôle d'une russe à la voix proche de celle de Bjork ) et de la toute jeune Aryana Engineer ( 9 ans ) dans celui de la fille biologique du couple, une vrai sourde comme son personnage, permet de faire passer quelque chose. Leur relation, apparemment amicale au départ puis antagoniste ensuite est une des vraies richesses du film, entre leurs échanges de regards, leur affrontement retenu, des enfants nettement plus convaincants que dans le récent " The Children ". Vera Farmiga dans le rôle de la mère et Peter Sasgaard dans celui du père ne sont pas toujours à la hauteur de leurs talents habituels, la faute à des développements de personnages trop faibles. CCH Pounder, vedette de la série télé " The Shield " ou du film " Bagdad Café " offre une belle humanité à la sœur Abigail pour deux scènes.

En bref, frustrant quand on voit le potentiel du film mais pas déplaisant et malgré tout vraiment efficace. Le générique final est la chanson de Jimmy Durante, " The Glory of Love ", à écouter avant de quitter la salle, c'est le thème musical récurrent de la dangereuse Esther et c'est plutôt agréable...

8.61017

Publié le 6 Avril 2011

Piranha 3D

Piranha 3D

Spring Break aux Etats-Unis, la grande fête qui a lieu dans tout le pays durant les congés universitaires du printemps et pendant laquelle les étudiants idiots et les bimbos décérébrées se défoulent pendant un très long week-end prolongé. La shérif de Lake Victoria est sur ses gardes comme tous les ans. Mais attention, des ancêtres préhistoriques des piranhas, ces dangereux poissons carnivores, viennent d'être accidentellement libérés par une bouteille de bière ( ! ) et s'élancent à la recherche de nourriture, de la chair fraîche, ou même refaite, de préférence... Alexandre Aja a compris ce que ce type de film doit être : un immense jeu de massacres avec un brin d'humour. On peut regretter de ne pas s'attacher vraiment aux personnages, ou du manque d'originalité de certains choix concernant les victimes. Mais on s'amuse vraiment dans ce film d'horreur, remake des films de Joe Dante et James Cameron du début des années 80. Les clins d'oeil à ces deux illustres prédecesseurs sont nombreux, mais aussi au pionnier du genre, Les Dents de la Mer de Steven Spielberg. Le réalisateur avait déjà revisité avec talent un autre film culte du genre, La Colline a des Yeux de Wes Craven et cela lui porte à nouveau bonheur. Elisabeth Shue, baby-sitter attachante de Nuit de Folie ou prostituée triste de Leaving Las Vegas est ici cette femme forte qui pend plaisir à détruire ces bestioles de l'enfer, accompagnée de sa famille menacée, du costaud Ving Rhames qui les affronte avec un moteur de bateau et de Adam Scott en spécialiste sous-marin courageux. Jerry O'Connell en réalisateur pornographe et Christopher Lloyd en expert de poissons en font certes des tonnes mais sont parfaits pour le style de ce film plutôt rigolo. A voir STRICTEMENT en 3D, la version plate n'étant pas adaptée aux effets spéciaux très numériques...

7.41818

Publié le 6 Avril 2011

L'Invasion des profanateurs de sépultures

L'Invasion des profanateurs de sépultures

Le producteur Walter Wanger découvre, en 1954, dans le Colliers Magazine une nouvelle science-fiction et considère immédiatement la possibilité d’en faire une adaptation cinématographique. Après avoir acquis les droits, Wanger soumet le projet à Don Siegel, alors célèbre pour avoir réalisé Riot in Cell Block 11. Doté d’un budget de 400 000 dollars (soit moitié moins que la plupart des œuvres de science-fiction de l’époque et de quatre semaines de tournage, Siegel signe avec L’invasion des profanateurs de sépultures l’une des œuvres les plus marquantes de la décennie et du genre. Les envahisseurs venus d'on ne sait où adoptent un comportement froid où la moindre trace d'émotion est interdite et cherchent à infiltrer insidieusement la société américaine, ce qui fait de ce film une allégorie anticommuniste en pleine période maccarthyste de chasse aux sorcières. Si cet aspect est loin d'être négligeable et fut clairement assumé comme tel, il s'agit avant tout d'un classique du cinéma fantastique en général et des années 50 en particulier, un excellent divertissement souvent cité par les connaisseurs comme l'un des plus originaux et des plus angoissants. Un film d'épouvante dans le sens le plus noble du terme. Cette histoire a connu trois autres adaptations au cinéma : en 1978 par Philip Kaufman, sous le titre L'Invasion des profanateurs (Invasion of The Body Snatchers) avec Donald Sutherland ; en 1993 par Abel Ferrara, sous le titre Body Snatchers et en 2007 par Oliver Hirschbiegel, réalisateur de La Chute ( les derniers jours de Hitler ) sous le titre Invasion, avec Nicole Kidman et Daniel Craig. Mais cette version reste, et de très loin la meilleure. Don Siegel, cinéaste fétiche de Clint Eastwood adopte un modèle de mise en scène d'abord d'un grande sobriété avant la révélation de l'invasion, et de plus en plus oppressante soulignant la crainte constante et la paranoïa grandissante des héros qui luttent contre l'ennemi invisible qu'ils doivent s'empresser de dénoncer à une opinion incrédule. Pas de profanations de sépultures dans ce film malgré le titre, il s'agit plutôt de voleurs de corps, celui qui a traduit le titre original ( Invasion of the Body Snatchers ) n'avait pas dû voir le film en a fait une mauvaise interprétation, désorma is rentrée dans l'histoire du cinéma... Le comédien principal Kevin McCarthy, révélé peu avant ce film grâce au rôle de Biff Loman dans MORT D'UN COMMIS VOYAGEUR ( 1951 ) d'après Arthur Miller est décédé récemment à l'âge de 96 ans. Il n'avait jamais cessé de tourner jusqu'à la fin de sa vie, notamment avec Joe Dante pour L'Aventure Intérieure en savant fou ou dans Les Looney Tunes, l'aventure continue dans lequel il reprenait brièvement son rôle en portant un de ces cosses mythique. Le réalisateur assumait son clin d'oeil jusqu'à le tourner en noir et blanc dans un film autrement en couleur.

8.3

Publié le 6 Avril 2011

Infectés

Infectés

Certains rapprocheront ce film des récents " La Route " ou " Le Livre d'Eli " mais il serait plus juste d'évoquer " Bienvenue à Zombieland " avec un groupe de héros formé de deux jeunes hommes et de deux jeunes femmes. Le ton est ici nettement plus grave. Ici, l'abandon de l'autre est la règle pour survivre. Chacun pour soi, quelque soit l'autre. Malgré quelques clichés inhérents au genre ( certains effets de suspenses, notamment ), les frères Alex et David Pastor ont écrit et réalisé une variation plutôt convaincante du film de virus, avec des victimes qui ressemblent à des zombies, mais qui sont plus apathiques qu'agressifs. Le virus se transmet par la salive, et malheur à celui qui est affecté. La souffrance sera aussi bien physique que morale. Beaucoup d'événements très sombres se déroulent hors champ, sans que cela soit un effet de pudibonderie mais ce choix reflète le comportement de ces personnages qui préfèrent tourner la tête face aux événements graves dont ils sont témoins.

Un film d'épouvante qui évite l'humour gratuit, les rares moments où de l'humour pointe sont déjà plombés par l'infection qui circule et les menace.

Les sentiments qui dominent sont l'égoïsme et la solitude, qui condamnent les relations entre les personnages qui restent seuls, même réunis dans un groupe. Pas de jugement moralisateur mais des êtres humains qui cherchent à survivre à un mal pernicieux.

Les acteurs sont plutôt bons, Chris Pine ( la version jeune du Capitaine Kirk dans la version réactualisée par J.J.Abrams de " Star Trek " ), Lou Taylor Pucci ( révélé par " Age Difficile Obscur " ), Piper Perabo ( jamais vraiment convaincante depuis ses débuts dans " Coyote Girls " ) ou Emily Vancamp, la plus indépendante du groupe, qui a bien grandi depuis la série télé " Everwood ". Christopher Meloni est impressionnant dans le rôle d'un père de famille qui cherche un antidote pour sa fille malade, et doit se méfier de ces quatre jeunes contraints de voyager avec lui.

Un " survival " vraiment convaincant, une denrée rare ces derniers temps.

Le film se clôt sur la chanson " Ugly Face " de Nina Nastasia.

6.64

Publié le 6 Avril 2011

Saw 6

Saw 6

Merguez !!!!!!!!!!!!!!! Le film pourrait être résumé ainsi mais ce serait un peu bref. Le film reste franchement plutôt conseillé à ceux qui ont vu les autres films de la série, malgré les trop nombreux flash-back censés aider les nouveaux spectateurs et qui illustrent en particulier les souvenirs du personnage de l'héritier du Tueur au Puzzle ( Jigsaw ), le détective Hoffman, nécessaires pour combler le jeu limité de son interprète Costas Mandylor mais auquel on s'est finalement habitué, contraint et forcé après le décès du premier tueur, néanmoins toujours présent. Cette réserve mise à part, et malgré sa mise en scène complaisante ou inexistante selon les goûts, ce nouvel épisode peut satisfaire les amateurs de cinéma gore et sert surtout de passage vers le prochain opus de la série, le très attendu COLLANT, pardon SAW 7, qui devrait être, au moins pour un moment le tout dernier volet de la saga. Malgré certains éléments malins, comme des films qui se répondent d'un épisode à l'autre, en passant régulièrement par exemple par chacun des épisodes du troisième au sixième épisode, avec la réponse ici à une question posée dans le quatrième épisode ( que contient la boîte que John Kramer a laissée à sa femme ? ), cette série d'horreur mérite soit un repos définitif soit un nouveau départ, ce que peut laisser suggérer ce qui se cache derrière la porte d'hôpital où Jill, la veuve du tueur dépose un paquet... Et un dernier pour la route : Mergueeeeeeeeeeeeeeeeeezzzzz !!!!!!!!!!!!!!!!!!

7.45

Publié le 6 Avril 2011

Lovely Bones

Lovely Bones

Ce film peut susciter quelques regrets. L'histoire de cette adolescente assassinée par un voisin aurait pu être une tragédie émouvante avec des éléments de fantastique entre poésie et fascination. Hélas, ici Peter Jackson se ridiculise avec ce pensum bondieusard qui laisse à penser qu'il est bon pour une jeune fille de mourir violemment des mains d'un prédateur sexuel, car ainsi elle pourra rejoindre d'autres petites filles victimes du même homme. Elles pourront vagabonder dans les champs d'un meilleur monde ( le Paradis, évidemment ) et s'amuser follement sur fond de décors et de musique new age : la chanson " Song to the Siren " du groupe This Mortal Coil ( musique de la publicité pour le parfum Noa ) illustre probablement la scène la plus ridicule de l'année, à mettre en compétition avec le dernier plan du film " Hors de Contrôle " avec Mel Gibson qui sort le 17 février mais rarement le cinéma contemporain aura été si bête. Ce qui peut être ainsi considéré comme un des films les plus désastreux de l'année est remarquablement réalisé, a de très belles scènes réparties de ci de là mais est complètement gâché par l'américanisation détestable de Peter Jackson incapable du moindre recul sur le mode de pensée religieux de son pays d'adoption. Le portrait de la jeune héroïne interprétée est plutôt touchant dans les 40 premières minutes, très belle mise en place de l'histoire qui permet l'identification avec les personnages traumatisés. L'arrivée du personnage de Susan Sarandon ( remarquable dans sa création d'un vrai personnage ) et sa relation avec le petit frère est savoureuse, touchante, drôle, humaine. Mais ensuite, patatras, le film s'englue dans une mièvrerie insupportable et débouche sur une morale détestable avec intervention du doigt divin de la justice et pardon obligatoire des victimes pour ne pas faire de mal à ceux qui restent et qui doivent accepter que " tout va bien, je vais bien ". Et le personnage de Stanley Tucci, au jeu outrancier, aggravé par une coiffure ( ah cette mèche... ) et des costumes qui veulent crier : " Regardez-moi, je suis une caricature de pédophile héritée des représentations homophobes de films des années 70 " est la cerise sur ce gâteau oublié dans les caves d'une boulangerie en cessation de paiement depuis bien longtemps... En plus quand cet acteur précise qu'il voulait que dans son apparence son personnage passe inaperçu, comme insoupçonnable aux yeux des autres, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a raté, et de très loin, son objectif. Comment Peter Jackson a-t-il pu être si bouleversant avec un film proche dans sa thématique " Créatures Célestes " ( qui révéla Kate Winslet ) et s'écraser ici à ce point contre le mur du talent ? Décevant à un point qui dépasse l'entendement car il aurait pu être réussi... Et malgré tout le mal que je viens d'en dire, je ne déconseille pas forcément ce film qui a le mérite d'être une expérience unique pour tout cinéphile curieux de vivre des expériences particulères.

8.11111

Publié le 6 Avril 2011

Wolfman

Wolfman

Qui a volé, a volé, a volé, 30 minutes du film WOLFMAN ? Qui a volé, volé, volé 30 minutes de ce film ? Vous êtes fous, c'est pas moi, je n'ai pas volé 30 minutes de WOLFMAN, je courais dans la montagne pour trouver l'oiseau bleu... Le gros souci de ce film est qu'en effet quelqu'un semble avoir volé des pans entiers de de film d'épouvante à l'ancienne. Il semble manquer des scènes dans l'histoire qui expliquerait les incohérences et les ellipses, qui ne sont pas un choix d'auteur mais quelque chose fait à la hâte par quelqu'un qui se serait dit " ah ben, si on coupait là, cela ne se verra pas et en plus on pourra rajouter une séance par jour " . Hélas, si, ça s'est vu. Dommage car visuellement, le film est assez beau, un hommage correct au cinéma gothique, les films d'épouvante à la Universal dans les années 30 ( Dracula avec Bela Lugosi... ) ou de la Hammer dans les années 60. Les scènes gores sont vraiment impressionnantes et filmées avec vivacité. Mais tout à coup, plus de cohérence, le film saute du cop au loup et l'évolution psychologique des personnages est sacrifiée, tout comme la rythmique dramatique. Vraiment dommage car le travail du grand créateur de maquillage Rick Baker est à nouveau d'une qualité indépassable et prouve qu'il demeure un pionnier et un génie dans son art après LE LOUP GAROU DE LONDRES de John Landis, GREYSTOKE de Hugh Hudson, GORILLES DANS LA BRUME de Michael Apted ou encore LA PLANETE DES SINGES de Tim Burton. Une nouvelle occasion pour lui de créer de nouvelles créatures, sous forme d'hommage au Loup-Garou version Oliver Reed pour la Hammer. Benicio del Toro donne une performance de qualité mais les trous dans l'histoire ne permettent pas une évolution cohérente de son personnage, la relation censée être trouble entre lui et le personnage d'Emily Blunt n'est jamais touchante ni sensuelle. Cette jeune actrice de talent est ici inexistante. La relation entre Del Toro et son père ( curieusement interprété par Anthony Hopkins ) est mal exploitée, alors qu'elle pouvait être la source d'un conflit plus subtil que ce que l'on voit à l'écran? Anthony Hopkins sait créer ce type de personnages menaçants et méprisants pour ceux qu'il juge inférieur. Un film d'action certes efficace, mais hélas gâché par le choix de délaisser la mise en place des personnages pour se concentrer sur les scènes violentes, certes remarquables mais dont l'impact est minimisé par la faiblesse de l'écriture ou de ce qu'il en reste, scénario pourtant écrit par Andrew Kevin Walker ( Se7en de David Fincher ) d'après celui du légendaire Curt Siodmak. Malgré ces très fortes réserves, le spectacle est assuré mais le résultat aurait du être nettement supérieur. Avec un peu de chance le film original de George Waggner avec Lon Chaney Jr ici adapté sera peut-être programmé dans quelques cinémas et permettra de faire la comparaison entre ces deux oeuvres. Mais la question après avoir vu ce film demeure : quelle était la durée initiale du film et qui a charcuté le montage de ce film régulièrement déprogrammé depuis quelques mois ?

7.75862

Publié le 6 Avril 2011

La Horde

La Horde

La grande réussite de ce film est sa promotion. L'affiche donne une bonne image du film, qui fait beaucoup parler de lui et ne fait pas partie de ces films de genre fantastique qui passent inaperçus. La bande-annonce donne envie, enfin, d'après Yannick Dahan lui-même, probablement le plus grand fan du film et accessoirement co-réalisateur de ce film de zombies à la française, on n'est jamais si bien servis que par soi-même. Un peu plus de modestie ou de consistence n'aurait pas nui. L'échec de ce film est son contenu. Pourtant, l'idée du film quand on la résume donne envie. Hélas, la scène d'exposition au cimetière est risible, les comédiens sont souvent peu convaincants, peu aidés par des dialogues ineptes et des péripéties absurdes avec personnages qui se trouvent séparés et qui se retrouvent sans cohérence. Le manque de victimes potentielles dans l'immeuble assiégé et le nombre rapidement réduit de personnages en lutte devient très vite frustrant, la conséquence étant un bla-bla souvent ridicule. Les maquillages sont plutôt réussis, quelques scènes sont d'une grande efficacité mais les zombies ne sont que rarement bien utilisés et finalement peu présents et dans ce cas, les personnages se doivent d'être intéressants, ce qui est loin d'être le cas ici. Yves Pignot est certes amusant en ancien de la guerre d'Indochine mais finit par lasser ( pas de sa faute, ah ces dialogues, vraiment le gros souci... ) et Claude Perron est une femme flic intransigeante et déterminée, aussi bien face à une femme-zombie que face à un dealer de drogue trop confiant, mais tout cela est trop anecdotique pour séduire le fan de films d'horreur que je suis ( y compris de certains parfois idiots ). Passons sous silence la présence du cascadeur Alain Figlarz en concierge bedonnant, toujours aussi... bref... et la déception de voir Aurélien Recoing ou Eriq Ebouaney à des années-lumières de leurs meilleures performances. Pas un film complètement raté mais de la part de fans du genre, le résultat laisse à désirer. Avec un peu de chance, ce film connaîtra suffisamment de succès pour que d'autres films d'horreur se tournent en France. Avec un peu plus de travail dans l'écriture, la direction d'acteurs et la mise en scène, on pourra voir un bon film gore à la française. Ce n'est pas celui-là, malgré une – petite – avancée dans la possibilité d'un îlot pour faire exister ce type de productions dans notre chère hexagone, à ce titre j' aurais pu l'encourager avec trois étoiles mais LA HORDE ne les mérite pas. Dommage, on y était presque...

7.2

Publié le 6 Avril 2011

Nanny McPhee et le Big Bang

Nanny McPhee et le Big Bang

Après un premier volet sorti en 2005, Emma Thompson retrouve son personnage de nounou aux pouvoirs magiques, nettement moins charmante que Julie Andrews dans " Mary Poppins ", et beaucoup moins ludique aussi, hélas. Ecrit par son interprète principale ( d'après une série de romans populaires, Chère Mathilda ), ce film est suffisamment sympathique pour plaire aux plus jeunes sans ennuyer les parents, mais manque de fantaisie et d'imagination pour séduire vraiment. La confrontation entre les enfants des villes et les enfants des champs est amusante, les enfants des villes étant particulièrement pompeux et méprisants, le très drôle et très blond frère en particulier, qui rappelle le jeune neuilléen ( je ne suis pas sûr de l'orthographe et je ne m'abaisserai pas à vérifier ! ) de " Neuilly sa mère " mais ils sont trop vite calmés par la nurse aux pouvoirs magiques. Donc l'histoire se déroule sans déplaisir mais sans vrai plaisir non plus. Un film moyen, en sorte. L'apparition de Ewan McGregor est plutôt surprenante et Rhys Ifans en frère pressé d'hériter pour éponger ses dettes montre suffisamment de vivacité pour créer un bon personnage d'antagoniste mais tout cela fait regretter un vrai manque d'invention qui aurait fait de ce divertissement un film que l'on prend plaisir à revoir. Une fois suffira...

4.66667

Publié le 6 Avril 2011

Le Choc des Titans

Le Choc des Titans

Lorsque les producteurs ont approché Louis Leterrier pour tourner un remake du film " Le Choc des Titans ", il s'est demandé si c'était bien nécessaire et a finalement accepté après avoir revu l'original. Il a du penser qu'il pourrait faire mieux. Il s'est trompé. Certes, le film de départ a des défauts. Mais c'est un film qu'il est agréable de revoir de temps à autre. Evidemment, la plus grande perte réside dans les effets spéciaux du légendaire Ray Harryhausen. Il a créé les combats contre les squelettes animés de " Jason et les Argonautes " et tout un bestiaire de créatures magiques et myhologiques, dans ce film comme dans " Un million d'années avant J.C " - non, ce n'est pas lui qui a créé Raquel Welch, vraiment vous devriez avoir honte... - ) ; " Le Septième voyage de Sinbad " ; " Les Premiers hommes dans la lune " ou encore " L'Île mystérieuse ". Et dans la version originale, les scorpions, le Kraken et surtout Médusa ont une autre saveur que leurs sucesseurs façonnés en numérique. Mais le problème n'est pas seulement là, le souci est cette impression d'ennui qui domine. Il n'est pas certain que ceux qui découvrent l'histoire n'aient pas le même sentiment. Les morceaux de bravoure manquent de rythme et le héros est d'une grande fadeur. Quelques bons choix de casting : on retrouve parmi les compagnons du héros Liam Cunningham en vétéran de la légion ( le prêtre dans " Hunger " ou un des révolutionnaires de " Le Vent se lève " de Ken Loach ) et Nicholas Hoult en jeune guerrier ( " Pour un Garçon " avec Hugh Grant ou plus récemment dans " A Single Man " ), tous deux créent des personnages sympathiques et un peu attachants. La trop rare Elizabeth McGovern ( " Il était une fois en Amérique " ; " Ragtime " ; " Chez les Heureux du Monde " ) joue la mère du héros et disparaît hélas trop vite. Même si c'est moins vite que dans le film de super-héros parodique " Kick-Ass " ( on la voit 30 secondes de profil ), les réalisateurs seraient bien avisés de mieux et de plus l'utiliser, en évitant d'en faire à peine mieux qu'une figurante. Quant à Liam Neeson et Ralph Fiennes dont ce sont les retrouvailles 15 ans après " La Liste de Schindler " qui avait révélé ce dernier, ils sont absent pour le premier et affligeant pour le second, et la façon dont ils sont identifiés est atrocement désuète : Zeus, personnage positif est blanc et brillant ( physiquement pas intellectuellement ) et Hadès le méchant du film est enrobé d'un noir démoniaque. Le pire étant leurs scènes de dialogues dignes de " Y a trop de gens qui t'aiment et tu ne me vois pas " honteusement volés à la grande chanteuse lyrique Hélène Segara. Les étranges créatures des sables sont de belles créations et le clin d'oeil à la chouette mécanique du film imité, jamais égalé, de Desmond Davis est un hommage sympathique. Quelques moments sont plutôt réussis, comme la première attaque de l'adversaire de l'ombre, Calibos ( Jason Flemyng ) dans la forêt ou ... j'ai du mal à en trouver un autre en fait... Plus qu'un film raté, c'est surtout un de ces produits vite oubliés, déjà pendant la projection. À quoi bon refaire en moins bien ce qui a déjà été fait ? Si une suite est tournée, peut-être des effets spéciaux plus lisibles, plus fluides, un scénario plus riche et un peu plus d'aspérité pour le héros procureront un peu plus de satisfaction que ce qui est hélas une coquille trop vide pour convaincre. Et encore une fois, il faut arrêter avec ce nouveau tic, ce suréclairage, dans les scènes situées sur l'Olympe, qui donne l'impression que l'un des techiciens qui s'occupent de l'étalonnage est aveugle ( un peu comme dans le dernier épisode de Indiana Jones ou dans " Mamma Mia " ).

6.54545

Publié le 6 Avril 2011

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In the cave no one can hear you scream
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