Critiques spectateurs de Captain Nono

Vous êtes ici

Pages

Dark Country 3D

Dark Country 3D

Thomas Jane passe derrière la caméra pour filmer le périple nocturne d'un couple fraichement marié à travers le désert du Nevada. L'homme, interprété par Tomas Jane lui-même, est raide dingue de la blonde assise à ses côtés dans la voiture et rencontrée quelques heures plus tôt à Las Vegas. On peut aisément le comprendre : Lauren German est ici sacrément sexy ! En partance pour leur lune de miel, nos deux tourtereaux ne vont pas tarder à plonger en plein cauchemar, après avoir recueilli à leur bord un accidenté de la route au visage affreusement défiguré ... Enjoy !

Les road-movies dans les déserts américains m'attirent depuis toujours, surtout lorsqu'ils penchent vers le survival, et encore davantage lorsqu'ils lorgnent vers le fantastique. Le premier essai à la réalisation de Thomas Jane m'a donc tout naturellement attiré, et les premières minutes du film n'ont fait qu'accroître ma curiosité. Une ambiance de polar noir, tant au niveau de la narration que d'un visuel résolument rétro. Au niveau de l'ambiance générale, ce film m'a d'emblée évoqué "Dead End" (2003) : une route déserte et interminable qui ne semble mener nulle part, les ténèbres, une menace persistante et invisible, la folie qui guette ... Le suspense est ici plutôt bien maîtrisé, surtout lors de la scène avec l'accidenté dans la voiture. Par la suite, l'efficacité de l'ensemble s'estompe quelque peu, la faute à des personnages moyennement attachants, un scénario qui semble patiner et chercher un second souffle pour accoucher d'un twist finalement prévisible et assez facile, et enfin quelques effets visuels assez moyens, notamment au niveau des décors et lors de la course-poursuite avec la police à la fin. L'utilisation de la 3D n'est décidément pas un atout que je plébiscite ...

A noter l'apparition toujours appréciable de Ron Perlman et de son cher faciès néandertalien, qui apporte un peu de fraîcheur bienvenue à ce film prometteur, mais qui n'exploite pas au mieux son potentiel. Un divertissement honnête et honorable pour le bleu-bite qu'est Thomas Jane à la réalisation.

6.57143

Publié le 1 Juin 2011

Fast and Furious 4

Fast and Furious 4

Pour moi, ce quatrième volet de la franchise est la véritable suite du premier film, puisque le lien est rétabli, tant au niveau du scénario que du casting. Revoilà donc Dominic Toretto, alias Vin Diesel, toujours aussi imposant et charismatique malgré ses répliques basiques et son style monolithique. Sa présence booste tout de même l'intérêt du film, car sans ce personnage emblématique, la franchise n'est franchement plus aussi attrayante !

Aux commandes, c'est Justin Lin qui s'y colle, et le bonhomme maîtrise plutôt bien les phases d'action survitaminées. Le rythme du film est particulièrement soutenu, trop peut-être, car il y avait matière à davantage développer l'intimité des personnages, notamment la relation entre Dominic et Brian (Paul Walker), ou encore entre Brian et la soeur de Dominic. De même, la mort soudaine et brutale du personnage interprété par Michelle Rodriguez est assez mal venue il me semble, tant ce personnage méritait une plus grande exposition et un tout autre développement dans la franchise, que ce soit pour ce film ou pour une éventuelle suite ...

Le film atteint cependant ses limites assez rapidement, avec un scénario aussi convenu que le manque de crédibilité de ses courses-poursuites, et plus particulièrement celles dans les fameuses galeries souterraines à la frontière mexicaine ... Du grand n'importe quoi pour le coup ! Enfin, le mafieux Braga n'est pas des plus charismatiques, et un véritable bad-guy digne de ce nom aurait pu considérablement réhausser l'intérêt de l'ensemble. Bref, le potentiel de la franchise n'a pas été exploité au mieux avec ce quatrième opus, malgré des progrès encourageants qui seront confirmés dans le cinquième volet.

Un bon petit divertissement qui renoue avec l'esprit du premier film, mais plombé par des lacunes qui n'en font certainement pas un incontournable.

7.8

Publié le 29 Mai 2011

Inception

Inception

A la manière d'un Memento, le dernier film de Christopher Nolan est le genre de film qu'il faut suivre avec une attention maximale pour ne pas finir largué. Projet ambitieux en gestation depuis une dizaine d'années, ce film tenait particulièrement à coeur au réalisateur de la nouvelle franchise Batman, à tel point qu'il l'a lui même écrit et produit, avant de réunir un casting royal, dont certains acteurs ayant déja travaillés sous sa direction, tels que Cillian Murphy et Michael Caine. Etant un fan devant l'éternel de Leonardo DiCaprio, c'est sa présence qui m'a le plus incité à découvrir ce film. Sa performance est une nouvelle fois à saluer, et constitue un véritable modèle d'implication, tout simplement remarquable ! J'ai bien aimé également les rôles tenus par la troublante Marion Cotillard, la candide Ellen Page et le moins innocent Tom Hardy.

Outre un scénario original et tout de même assez complexe, basé sur le parallèle entre rêves et réalité, Inception se distingue par une réalisation parfaitement maîtrisée et visuellement impressionnante, digne des plus grands blockbusters hollywoodiens. On en prend plein les mirettes et l'action tient une place importante dans le film, avec certaines scènes qui se rapprochent fortement d'un James Bond notamment. Mais l'avalanche d'effets spéciaux tend à submerger trop souvent l'aspect "humain" qu'un tel scénario se doit de mettre au premier plan, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas ici, et plus particulièrement dans la dernière partie. En fait, j'aurai souhaité davantage de simplicité au niveau de l'intrigue, et peut-être un peu plus de sobriété dans la mise en scène, mais Christopher Nolan avait visiblement en tête de faire les choses en grand, de manière aussi démesurée que nos rêves le sont parfois ...

Au final, ce film ne laisse forcément pas indifférent, et impose le respect aussi bien visuellement qu'en terme d'interprétation. Les acteurs sont excellents et Christopher Nolan s'est fait plaisir à tous les niveaux. La relation entre les personnages tenus par Leonardo DiCaprio et Marion Cotillard apporte une touche émotionnelle bienvenue, et la partition musicale d'Hans Zimmer accompagne parfaitement l'ensemble. Beaucoup de qualités qui en font une attraction incontournable, mais auquelle il manque toutefois un brin de sobriété et de chaleur ... Un petit truc qui en aurait fait un chef-d'oeuvre.

7.90909

Publié le 26 Mai 2011

2 Fast 2 Furious

2 Fast 2 Furious

A la fin du premier volet, Brian O'Conner (Paul Walker) laissait filer son pote Dominic Toretto (Vin Diesel) et tirait ainsi une croix sur sa prometteuse carrière dans les forces du L.A.P.D. Une fin plutôt ouverte, et qui augurait d'une probable suite directe, que les fans imaginaient sûrement avec les mêmes acteurs. Manque de bol, Vin Diesel n'a pas rempilé, et c'est finalement le seul Paul Walker qui assure le lien avec le volet précédent.

Passé la déception de ne pas retrouver ici le personnage emblématique, et accessoirement le plus charismatique de la franchise, on ne peut que se consoler avec quelques courses de rue bien foutues, même si j'adhère moyennement à cette ambiance branleurs-chattes en chaleur-tuning à outrance ... Le film est bien rythmé et remplit aisément son contrat en terme d'action, mais pâtit d'un scénario famélique et de personnages peu intéressants, à commencer par le pote black de Brian, légèrement lourdingue sur les bords. La plantureuse Eva Mendès ne sert qu'à remplir le quota minimum de présence féminine, et seul Cole Hauser ne s'en tire pas mal dans un rôle de bad-guy trop peu exploité. Même Paul Walker ne semble pas très emballé à l'idée de conduire des bolides dopés à la nitro. Le beau gosse semble sortir d'un coma de plusieurs mois tout au long du film ...

Bref, une suite clairement en-deçà du premier opus, divertissante mais beaucoup trop convenue pour réellement convaincre. Les accrocs du tuning et des grosses cylindrées ne devraient pas être trop exigeants pour le coup ...

6.5

Publié le 24 Mai 2011

Un Après-midi de chien

Un Après-midi de chien

Inspiré d'un fait-divers survenu au début des années 70, ce film de braquage permis notamment à Al Pacino de se mettre en lumière avec un rôle original et attachant, supplantant allègrement tous les autres protagonistes du métrage. Je vais aller à contre-courant en affirmant que je n'ai pas du tout adhéré à cette oeuvre, sûrement bourrée de qualités, mais à mon humble avis surtout très chiante.

Le principal problème de ce film vient du fait qu'il ne s'y passe finalement pas grand-chose, hormis l'inévitable et attendu dénouement final sur le tarmac de l'aéroport de New York. Trois malfrats sans envergure se pointent dans une petite banque pour la braquer, l'un d'eux flanche et s'arrache dès les premières minutes, et les deux autres clampins se retrouvent alors avec des otages sur les bras et un coffre-fort vide. Le complice d'Al Pacino n'a visiblement pas inventé l'eau chaude, et les flics débarquent par régiments entiers en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ... Jusque-là tout va bien, et heureusement parce que la suite est légèrement moins passionnante. Beaucoup de bavardages inutiles, peu de rebondissements, un suspense aux abonnés absents, des personnages pour la plupart insipides ... Le charisme et la prestation d'Al Pacino masquent tant bien que mal un scénario finalement assez creux, où les quelques apparitions de personnages secondaires, tels que des membres de la famille du braqueur-vedette, ne parviennent pas à déclencher un quelconque regain d'intérêt.

Le film de Sidney Lumet accuse également un sérieux coup de vieux aujourd'hui, en comparaison avec d'autres films sur le même thème. Bref, je m'attendais à mieux, à quelque-chose de plus corrosif et plus emballant ... Une déception.

8

Publié le 23 Mai 2011

Haut les flingues !

Haut les flingues !

Kansas City dans les années 30, en pleine Prohibition ... Un contexte idéal pour situer un polar mis en scène dans la plus pure tradition des films noirs, avec deux îcones du cinéma US en têtes d'affiche : Clint Eastwood et Burt Reynolds. Un tandem réussi, chacun des deux personnages dans une posture bien définie, un peu à la façon des buddy movies actuels. D'un côté le flic rigide et efficace, de l'autre le séducteur blagueur et bagarreur. Pas difficile de deviner qui est qui ...

Une ambiance aussi réussie et accrocheuse, alliée à un tandem de choc formé par deux acteurs aussi charismatiques, aurait due en principe aboutir à un film de haut niveau, mais il n'en est hélas rien ici, la faute à un scénario beaucoup trop léger, et à une intrigue qui ne semble jamais vouloir décoller ... Le film commence pourtant plutôt bien, adoptant explicitement le ton de la comédie, mais les minutes défilent et l'ennui commence à poindre le bout de son nez. La platitude de la mise en scène s'ajoute à la faiblesse flagrante des personnages secondaires, notamment les deux gangs de mafieux, plutôt ridicules et inoffensifs, que menaçants et inquiétants.

La prestation de Burt Reynolds est tout de même très sympathique, et éclipse presque celle plus conventionnelle de Clint Eastwood, qui peine ici à se débarrasser de l'image de justicier solitaire qui lui colle à la peau dans les années 80. Une oeuvre mineure dans la filmographie de ce dernier, et un relatif sentiment de déception au vu du potentiel affiché par l'ambiance générale du film.

6

Publié le 23 Mai 2011

Quartier lointain

Quartier lointain

C'est sur les conseils avisés d'un ami que j'ai découvert le manga original de Jirô Taniguchi, oeuvre d'une sensibilité remarquable, et dont l'histoire m'a profondément touché. L'histoire d'un homme approchant la cinquantaine et hanté par une certaine mélancolie, qui retourne par hasard dans le village de son enfance, et par un phénomène extraordinaire, sous les traits de l'adolescent qu'il était dans les années 60. L'occasion pour lui de comprendre les raisons qui ont poussé son père, un homme introverti et secret, à quitter subitement sa famille un soir, pour ne plus jamais donner de nouvelles ...

Il n'est jamais aisé de s'approprier une oeuvre écrite pour en réaliser l'adaptation au cinéma. Le manga original est d'une telle richesse émotionnelle que le défi s'annonçait rude pour le réalisateur Sam Garbarski. Certains devaient craindre l'occidentalisation de l'adaptation, mais il en résulte finalement une très agréable "carte postale" d'un village français des années 60, niché au coeur des magnifiques paysages du Jura. Un doux parfum de nostalgie plane sur la réalisation, sobre et appliquée, qui sait s'effacer pour mettre en avant le jeu des acteurs. Le jeune comédien Léo Legrand m'a beaucoup plu dans le rôle du jeune Thomas. Une prestation juste et subtile, à l'image de l'ensemble des acteurs du film d'ailleurs, notamment les parents de Thomas.

Quartier Lointain est une touchante chronique familiale qui s'appuie sur le thème d'une enfance retrouvée pour aborder des sujets plus graves, comme le sens de la vie, les tabous et les non-dits au sein d'une famille, les regrets, le deuil ... On s'identifie rapidement au personnage de Thomas, à sa vision des choses avec le recul et l'expérience d'un homme mûr dans le corps d'un adolescent de quinze ans. Comme lui, on cherche à comprendre le caractère indéchiffrable de son père ainsi que son mystérieux secret, et comme lui on s'attache à sa mère, une belle femme douce et aimante, mais si triste et si résignée ... Une histoire simple mais empreinte de beaucoup d'émotions, dont la profondeur est magnifiquement amplifiée par la belle et mélancolique partition du groupe AIR, que l'on avait notamment pu découvrir sur le film Virgin Suicides de Sofia Coppola en 2000.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander à la fois le manga et le film. Une oeuvre qui touche le coeur et réveille la fibre nostalgique qui sommeille en chacun de nous, et qui assurément donne à réfléchir sur les vraies valeurs de la vie.

7

Publié le 21 Mai 2011

Paris by Night of the Living Dead

Paris by Night of the Living Dead

Je ne suis pas fan des courts-métrages, mais les zombies possèdent un charme auquel je ne résiste pas. Et puis il faut bien avouer que l'idée de découvrir Paris en ruines et infestée de zombies putréfiés était assez tentante ...

Visuellement, l'ensemble se tient. Les zombies n'ont ici pas à rougir de la concurrence, mais il n'en est malheureusement pas de même pour les effets spéciaux, c'est à dire les corps criblés de balles, découpés au katana ou à la tronçonneuse, et surtout les quelques explosions qui vont souffler le musée du Louvre, la Tour Eiffel et le Sacré-Coeur, et qui frisent ici le travail bâclé, ou tout du moins le manque de moyens. En même temps, il ne s'agit là que d'un modeste court-métrage, et la volonté de ne proposer qu'un bref défouloir "100% action" mérite tout de même l'indulgence du jury. Quelques petits clins-d'oeil sympathiques apportent un peu d'humour à cet univers sombre, notamment le zombie en mode touriste japonais avec son éternel appareil photos, ainsi que la serveuse typée Amélie Poulain devant le Sacré-Coeur qui vole en éclats.

Pas de quoi sauter au plafond, mais sympathique tout de même. Je m'attendais à mieux.

8.23077

Publié le 18 Mai 2011

Troll Hunter

Troll Hunter

Si les trolls sont massivement présents dans les contes ou l'Héroic-Fantasy, et ce sous des formes très variées, on ne peut pas dire que le cinéma leur consacre beaucoup d'attention. Aussi est-ce avec une certaine curiosité que je me suis penché sur ce surprenant film norvégien, qui relate le documentaire tourné par un petit groupe d'étudiants auprès d'un homme supposé être un chasseur de trolls ...

A la manière du Projet Blair Witch, nous assistons au périple du groupe en vue subjective, celle du caméraman. Un documentaire dans le documentaire donc, dans un style qui a déja fait ses preuves, et qui renforce considérablement l'impression de réalisme à défaut de miser sur le sensationnel. Personnellement, j'aime beaucoup ce style, très bien maîtrisé ici. Le reportage des étudiants prend ainsi la forme d'un road movie à travers les somptueux paysages de Norvège, lesquels se prêtent parfaitement aux mythes et aux légendes. L'occasion ainsi de découvrir un pays méconnu et pourtant magnifique avec ses grands espaces encore sauvages.

Le principal objectif pour le réalisateur devait être de rendre son histoire de trolls crédible, ce qui n'était pas gagné d'avance, d'autant que le récit ne se déroule pas dans un passé obscur, mais bel et bien à notre époque, au XXIème siècle, à l'ère d'internet, des téléphones portables et autres images satellites ... Pari réussi ! On se prend rapidement au jeu, et l'intrigue se révèle prenante en plus d'être dotée d'un suspense particulièrement efficace. Les apparitions des trolls sont très réussies, et il faut souligner avant tout l'excellent travail réalisé au niveau du son. Les bruitages dans la forêt, dans la mine abandonnée ou dans la montagne, les grognements rauques des trolls à la physionomie grossière ... Le personnage du chasseur est en outre très intéressant et bien appréhendé au vu du contexte : un homme solitaire et vivant dans le secret depuis trop longtemps ...

L'histoire tient debout et le rythme assure un suspense quasi permanent, avec certaines scènes dignes d'un authentique film d'épouvante, notamment lors de la première rencontre dans la forêt, et la scène dans la mine abandonnée. Concernant les effets spéciaux et l'apparence des trolls, la réalisation a tout simplement fait un sacré bon boulot ! On finirait presque par croire que le gouvernement norvégien nous dissimule vraiment l'existence de ces véritables abominations de la nature, dans le même genre que les américains avec Roswell ou la Zone 51 ... Bon, là je tripe, mais n'est-ce pas le but ici ?

Un film vraiment original, réalisé avec sérieux et particulièrement accrocheur. Une réussite !

7.52174

Publié le 17 Mai 2011

Devil

Devil

Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, se retrouvent bloqués à l'intérieur d'un ascenseur, dans un building du centre de Philadelphie. Tandis que la sécurité de l'immeuble, la police et les pompiers tentent de les sortir de là, la tension monte au sein du groupe, puis la paranoïa et la peur quand l'un des occupants est retrouvé mort dans la cabine après une brève coupure de courant ...

J'aime beaucoup les huit-clos, et je dois dire que celui-ci m'a agréablement surpris. Un petit film sans prétention, doté à l'évidence d'un modeste budget, mais pourvu d'acteurs très convaincants et d'un suspense efficace. Pas d'effets spéciaux à gogo ni de retournement de situation invraisemblable, et surtout une fin que j'ai trouvé intelligente et crédible par rapport au reste du film. Quand Satan se pointe dans un film, on est généralement en droit de craindre la surenchère ou toutes sortes de fantaisies débiles, mais ce film évite de tomber dans ce genre de travers et c'est tant mieux !

Bref, certainement pas le film fantastique de l'année, mais cette petite série B mérite assurément le détour !

6.79167

Publié le 16 Mai 2011

Jumper

Jumper

L'idée de base est pourtant très bonne et propice au développement d'une sorte de mythologie sur les Jumpers et leur pouvoir de téléportation. Le début du film m'a plutôt convaincu, notamment par ses effets spéciaux convaincants. Le personnage principal, David Rice, est jeune et profite de son tout nouveau pouvoir pour s'introduire au sein même des coffre-forts des banques ... Pas con ! Le résultat : une vie insouciante faite de voyages instantanés aux quatre coins de la planète. Le matin à Paris pour prendre un petit café, l'après-midi à Hawaï pour surfer quelques déferlantes, un magnifique coucher de soleil contemplé du site de Gizeh en Egypte, et enfin la soirée se termine dans un bar branché de Londres ou Tokyo ... Un vrai nomade quoi !

Mais le film peine à véritablement décoller. La menace des Paladins n'est finalement qu'un prétexte à quelques scènes d'action, et surtout l'ensemble pâtit d'un flagrant manque de profondeur. Hayden Christensen n'est pas le meilleur acteur que je connaisse, et son personnage manque de charisme et d'envergure. L'intrigue reste floue tout au long du film, et la romance entre David et Millie, son amie d'enfance, n'apporte pas l'émotion qui aurait pu contrebalancer la faiblesse de cette intrigue justement. En clair, on attend tout au long du film quelque chose qui ne vient pas, cet élément porteur d'une ambition qu'un tel potentiel mériterait ... Mais non, le seul truc qui m'a finalement marqué reste cette affreuse coupe peroxydée à la Dennis Rodman, portée par Samuel L. Jackson dans le film ...

Pas mauvais en soi, et même divertissant si l'on met son son exigence de côté. Mais au vu de l'attente suscitée par un tel potentiel, on était en droit d'attendre beaucoup mieux. Un film moyen donc, qui annonce sans aucun doute plusieurs suites au vu des résultats engendrés lors de sa sortie ...

6.53846

Publié le 15 Mai 2011

MegaMind

MegaMind

Produit par les studios DreamWorks, dont le talent n'est plus à démontrer, ce film d'animation s'est fait légèrement plus discret à sa sortie que la plupart des précédentes oeuvres de ces mêmes studios. De fait, MegaMind surfe sur la vague des films de super-héros qui déferle actuellement sur la planète cinéma, que ce soient les adaptations de comics ou bien les films d'animation justement. A quand la saturation ?

Perso, je n'ai jamais été un grand fan de ces histoires toutes un peu similaires de super-héros en collant flashy, luttant pour la Justice et la sécurité des braves et misérables fourmis que nous sommes. Mais une tendance semble se dégager dans cet univers un tantinet conformiste, celle de la satyre. MegaMind se moque en effet avec tendresse de l'éternel combat entre le bien et le mal _le super-héros au coeur pur d'un côté, le méchant frustré d'la vie de l'autre. Le scénario s'axe cette fois-ci sur le personnage du vilain, MegaMind donc, au look spécial mais doté d'un caractère attachant, à l'image de la plupart des personnages du film d'ailleurs, l'une de ses principales qualités ! Mon personnage préféré reste "Nounou", l'acolyte de MegaMind, qui pour le coup n'a absolument rien d'un méchant.

Le scénario, sans être d'une originalité incroyable, a le mérite de proposer un retournement de situation plutôt intéressant, puisqu'après s'être débarrassé de son grand rival MétroMan, le méchant MégaMind va se retrouver confronté à la solitude du dominant, à l'absurdité de ce à quoi il a consacré son existence : faire le mal gratuitement. La crise existentielle de MegaMind apporte une certaine profondeur et de l'émotion au film, par ailleurs pourvu d'un humour léger, efficace et surtout très communicatif, qui s'axe principalement sur la ringardise de MegaMind. Quant au visuel du film en général, s'il ne se hisse pas au niveau des productions les plus abouties des références de l'animation, il se révèle tout de même très réussi et agréable pour les mirettes.

Une bonne histoire, des personnages attachants et quelques bonnes tranches de rigolade : un excellent divertissement !

7.66667

Publié le 14 Mai 2011

Universal Soldier

Universal Soldier

Universal Soldier, sorti sur les écrans en 1992, n'a certes rien d'un monument du film d'action hollywoodien, mais conserve néanmoins une place spéciale dans mon estime de grand cinéphile. Il est en effet l'un des tous premiers films d'action qui m'ait réellement marqué durant ma jeunesse, au même titre que l'incomparable Terminator 2 de James Cameron notamment. En clair, regarder le film de Roland Emmerich m'apporte encore et toujours comme une petite bouffée de nostalgie bien sympathique ...

Premier véritable succès pour le réalisateur allemand, qui annonçait déja à l'époque une tendance prononcée vers le blockbuster et la Science-Fiction, telles les sorties successives de Stargate (1994), Independence Day (1996), Godzilla (1998) ... La filmographie de Roland Emmerich témoigne d'une volonté d'en mettre plein la vue à son public, par le biais de gros moyens, d'une ambition de mise en scène à grande échelle. Le réalisateur s'est ainsi fait la main avec ses fameux soldats universels, mettant au passage le grappin sur deux stars de la série B d'action du début des années 90 : Jean-Claude Van Damme et l'ex Ivan Drago de Rocky IV, Dolph Lundgren.

Jean-Claude n'était alors pas encore à l'apogée de sa carrière à Hollywood, mais ce film et le succès mondial qui en découla lui servit indéniablement de tremplin, même si pour l'occasion, c'est bel et bien Dolph Lundgren qui lui vola la vedette à l'écran. L'acteur suédois trouve en effet ici l'un de ses tous meilleurs rôles au cinéma, dans la peau du sergent Andrew Scott, sorte de fêlé du bocal et grand amateur de tatanes devant l'éternel. Une excellente performance de bad-guy, qui participa grandement à la réussite du film. Jean-Claude et son regard vitreux se donnèrent pourtant du mal pour rivaliser avec le viking, quitte à dévoiler ses petites fesses parfaitement modelées à l'écran, mais cela ne suffit pas ... La rivalité entre les deux acteurs servit d'ailleurs de publicité au film, lors d'une fausse altercation entre eux au Festival de Cannes.

Universal Soldier ne se repose évidement pas que sur la présence d'athlètes bodybuildés. Le film contient tous les ingrédients du film d'action moderne, et outre quelques sympathiques bastons à mains nues, les soldats universels dégainent avec une facilité déconcertante leurs pétoires pour la bonne cause, celle de l'US Army, ouais m'sieur ! La scène de la prise d'otages sur le barrage au début est ainsi très réussie, de même que la course-poursuite avec le bus pénitentiaire dans le désert ... Enfin, le pétage de plomb du sergent Andrew Scott dans le centre commercial vaut le détour ! Le rythme du film est en outre soutenu et ne laisse guère de temps mort à une intrigue tout de même minimaliste, notamment au regard de la psychologie des personnages, et plus particulièrement les retrouvailles de Luc Devreux avec ses parents vers la fin ... Pour l'émotion, on repassera !

Bref, Roland Emmerich nous pond ici une sympathique série B musclée et franchement divertissante, qui assume encore très bien le poids des années ... Près d'une vingtaine d'années déja ...

7.33333

Publié le 13 Mai 2011

Que justice soit faite

Que justice soit faite

Un père de famille est contraint d'assister impuissant au meurtre brutal de sa femme et de sa fille devant ses yeux par deux malfrats sans envergure. Au cours de leur procès, l'un d'eux bénéficie d'un compromis par manque de preuves, balance son complice qui est condamné à la peine capitale, quand lui n'écope que de quelques années de prison grâce à sa "coopération" avec la Justice. Le père de famille décide alors de mener sa propre vendetta, à la fois contre ceux qui ont détruit sa vie, mais aussi contre les représentants du système qui a libéré l'assassin de sa famille, quitte à renier ses propres principes ...

Sous couvert d'un thriller classique, où des représentants de la loi se font manipuler par un psychopathe en puissance, ce film affiche clairement une position critique envers certains aspects propres au système judiciaire américain. En coopérant avec la Justice, un condamné peut être susceptible de voir sa peine initiale allégée, suite à une "négociation" avec le procureur. Une sorte de carotte attachée au bout d'une ficelle, un appât destiné à faciliter l'enquête, à favoriser une justice rapide. Le sujet est en tout cas fort intéressant, et le film dénonce de manière plutôt convaincante les failles d'un système loin d'être infaillible.

Mais ne nous y trompons pas, ce film reste un thriller destiné au grand public (quoique certaines scènes ...) et nul n'est besoin de s'y connaître en droit pénal pour assimiler l'intrigue qui se déroule devant nos yeux. L'interprétation est ici très convaincante, Jamie Foxx et Gerard Butler en tête, et le suspense opère efficacement tout au long du film, avec quelques rebondissements qui valent le détour. Un vrai jeu du chat et de la souris machiavélique à souhait, sans concession !

Certains se disent déçus par la fin. Si elle n'a effectivement rien de magistrale ni de surprenante, elle ne tranche pas avec le reste du film et se révèle pour ma part tout à fait honorable. Un dénouement certes expéditif, mais toute autre fin aurait à mon avis sérieusement inquiété les neurones des scénaristes ... Un thriller de qualité, une bonne surprise.

8.8

Publié le 12 Mai 2011

Fast and Furious 5

Fast and Furious 5

Bien que n'étant pas vraiment un fan absolu des grosses bagnoles et du tuning en général (ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les belles belles carrosseries, qu'elles soient de métal ou en bikini et autre nuisette), j'avais bien apprécié le premier Fast & Furious sorti en 2001, qui à sa façon m'évoque l'un de mes films préférés, Point Break. Un flic infiltré, quelques belles plantes, une amitié virile, le doux ronronnement d'une Dodge Charger ... 'tain, ma Golf IV me paraît bien fade tout à coup ...

Je n'ai pas suivi les trois autres opus de la franchise, lacune auquelle je vais rapidement remédier, mais l'histoire n'était pas difficile à reprendre. Dominic (Vin Diesel), Brian (Paul Walker) et sa donzelle sont désormais recherchés par le FBI pour de multiples infractions au code de la route, et accessoirement quelques braquages et autres broutilles ...) Ils trouvent ainsi refuge sous le soleil de Rio au Brésil, mais un agent quelque peu coriace et surtout légèrement imposant y débarque à son tour pour les traquer. J'ai nommé Dwayne Johnson, alias The Rock, du haut de son 1m93 et de ses 125 kg ... Excusez du peu ! J'aime beaucoup cet acteur taillé dans le roc, qui a su s'extirper de son image d'ancien catcheur pour définitivement s'imposer au cinéma. La relève de Schwarzy est assurée !

Au programme des réjouissances, un paquet de scènes d'action à travers la mégapole de Rio, toutes plus impressionnantes les unes que les autres ! Gunfights sur les toits des favelas, courses-poursuites de dingue, braquage d'un commissariat de police en plein centre ville, duel musclé tant attendu entre Vin Diesel et Dwayne Johnson : le meilleur moment du film ! Ca dépote grave, le rythme est soutenu et la réalisation de Justin Lin assure un max, avec une mise en scène toujours lisible et parfaitement maîtrisée. Même si tout y est gros et peu crédible, l'ensemble fonctionne et rejette un sacré lot d'adrénaline ! Malgré ses ficelles aussi grosses que des cordages et moult facilités dans le scénario, ce cinquième opus constitue un sacré défouloir, aussi bien pour les fans d'action non-stop que pour les amateurs de grosses bagnoles !

Je rends grâce à Justin Lin de ne pas avoir oublié ses personnages au passage. Même si le doublage français de Vin Diesel est affreux, ce dernier en impose par son incontestable charisme. Le bonhomme économise sa salive, mais sa présence domine aisément celle des autres. Paul Walker paraît ici plus en retrait, de même que le personnage de Vince, trop stéréotypé et ne servant pas vraiment l'intrigue. Je ne reviens pas sur le personnage de Dwayne Johnson, si ce n'est que je ne serai pas surpris de le voir réapparaître dans le sixième opus de la franchise ... Enfin, j'avoue ne pas être resté insensible au regard de braise de l'agent Elena Nevez ... Même si la profondeur des personnages n'est évidement pas la marque de fabrique de la franchise, il est appréciable de constater que les personnages n'ont pas été écartés au profit de l'action. Un petit bémol cependant pour le mafieux Hernan Reyes, trop académique à mon goût.

Divertissement assuré pour ce cinquième volet d'une franchise qui semble loin d'être enterrée. Justin Lin, réalisateur foutrement doué, ne s'est vraiment pas foutu de la gueule du public pour le coup ! Reste plus qu'à deviner la prochaine destination de nos inconscients du volant ...

8.72727

Publié le 12 Mai 2011

Pages

Devinez le film par sa tagline :

When Good Puppets Go Bad

Thématiques