Critiques spectateurs de Janrogerofi

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Card Player

Card Player

L'impression de manque d'éclat, voire de ratage que laisse ce film ne doit pas masquer son intérêt. Car que lui reproche-t-on ? L'économie. Dario Argento a toujours, jusqu'ici, basé son oeuvre sur une stratégie esthétique de la dépense. Son cinéma, issu du film de genre italien et du cinéma moderne (la Nouvelle Vague française) se basait sur un déferlement figural destiné à enrober le réel de mystère, de sens, d'étrangeté. Card Player est un film de l'épure. Il est vrai qu'on pense parfois au téléfilm. Mais c'est en cela même que ce film est émouvant : il se révèle être, dans la filmographie de Dario Argento, tout à fait cohérent et logique que la mélancolie, qui dirige son oeuvre, en vienne à déformer la matière même de ce qui faisait la seule importance de Suspiria, ou Inferno, à savoir l'esthétique baroque. Card Player est le prototype de la mélancolie de ce cinéaste. Tristesse de la photo, du ton, passage à la musique électronique comme témoignage d'un monde automatisé, sans profondeur, et des personnages, qui, en pensant influer sur la réalité, se croient acteurs bien qu'ils ne soient que spectateurs. Tout le programme d'Argento est là : (SPOILER) la profondeur (les meurtres en live sur internet) n'est en réalité que surface (c'est un enregistrement). La scène sur les rails est l'une des plus belles scènes d'amour qu'ait tourné Dario Argento.

5.25

Publié le 1 Janvier 2007

Massacre à la tronçonneuse

Massacre à la tronçonneuse

Un des meilleurs films américains des années 70. Pour tout savoir sur ce monument, une seule adresse : Une expérience américaine du chaos, par Jean-Baptiste Thoret, Dreamland Editeur, 2000. Au moins aussi passionnant que le film.

8.88372

Publié le 1 Janvier 2007

Charlie et la Chocolaterie

Charlie et la Chocolaterie

Le cinéma de Burton, depuis la Planète des singes, est en déclin confirmé. Niais, lai, moralisateur, Charlie et la chocolaterie ne retrouve jamais le génie sombre et mélancolique de ses autres oeuvres. Tout est en toc : l'univers burtonien est désormais artificiel (rêvé dans Big Fish, décalqué dans La Planète), s'annonce et s'achève comme tel. Dans Charlie, on peut pénétrer dans un écran de télévision mais on ne peut plus en sortir, de même que Willy Wonka se cogne à plusieurs reprises sur la surface de l'écran (qui au demeurant "sonne" comme s'il s'agissait d'un écran de verre) et révéle l'univers factice dans lequel il évolue. S'achevant là où commence Edward aux mains d'argent, Charlie et la chocolaterie ne pouvait s'aventurer plus loin : le monde burtonien n'est plus donné comme réel (même si fantaisiste), comme si le cinéaste avait tout à coup perdu sa folie, était tristement redevenu adulte. Derrière l'écran, le monde est réaliste, et Wonka ne pourra pas, comme Edward, l'investir.

8.41509

Publié le 1 Janvier 2007

La Guerre des Mondes

La Guerre des Mondes

Brut, sans fioriture, War of Worlds rejoint le style du cinéma américain des années soixante-dix. Aucun scénario, juste un rapport basé sur le principe de l'expérience (que ferions-nous dan ce cas ?), témoin politique de l'après 11 septembre, écho à l'après Kennedy/Watergate/Vietnam. Du brutal, aucun héroïsme (le personnage principal est débile, et moralement très limite - cf la

7.97333

Publié le 1 Janvier 2007

Always

Always

Spielberg interroge l'éternité et la cosmologie à travers le cinéma : elles n'existent, pour soi, que par l'Autre et l'art. Sublime.

7.25

Publié le 1 Janvier 2007

Massacre à la Tronconneuse 2

Massacre à la Tronconneuse 2

Radicalement opposé dans la forme au premier Massacre, The Texas Chainsaw Massacre 2 mise exclusivement sur tout ce que le premier film pouvait avoir de "comique". Il s'agit d'un spectacle sanglant basé sur le grand-guignol et la bouffonnerie.

7.04762

Publié le 1 Janvier 2007

Signes

Signes

Les premières minutes de Signes sont un moment magistral de mise en scène : aucune parole inutile, en trois plans est évoqué le passé d'un homme ayant vécu une crise mystique (sur une photo, on voit Gibson habillé en pasteur poser avec sa femme ; sur le mur, la trace d'un crucifix absent). En dix secondes à peine le spectateur sait (presque) tout des tourments du personnage principal. Rien que pour son début, ce film est à retenir : il concentre dans la "mise en scène" ce qu'il est inutile de dire par la parole.

7.52632

Publié le 1 Janvier 2007

Poltergeist

Poltergeist

Hooper poursuit sa peinture d'une Amérique dégénérée. Dans ce sens, la première demi-heure est assez virulente. Puis viennent non les fantômes eux-mêmes, mais leur manipulation du monde naturel : à ce stade, l'espace-temps se courbe, se dilate, se contracte, et donne lieu à des images d'une poésie magnifique. On songe aux vers de Lamartine dans Milly ou la Terre natale : "Objets inanimés, avez-vous donc une âme / Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?".

8.21622

Publié le 1 Janvier 2007

Trouble jeu

Trouble jeu

Encore une histoire de gosse torturé, avec trauma et schizophrénie... c'est sinistre. Autant revoir Shining, dont Trouble Jeu est le remake. Mais la scène où De Niro constate que sa fille Dakota préfère fermer la porte de sa chambre avant de s'endormir est réussie.

7.08333

Publié le 1 Janvier 2007

Batman Begins

Batman Begins

La première heure du film est nulle : le montage alterne présent (l'Asie) et passé (l'enfance de Wayne), le second étant beaucoup plus supportable que le premier. Tous les clichés sont au rendez-vous, les décors naturels sont très mal utilisés et tout à fait anecdotiques, les scènes de combat inintéressantes. Bref, rien à conserver de l'exposition de Batman Begins. Cependant, la seconde partie, centrée principalement sur le thème de l'hallucination et les opportunités esthétiques et de mise en scène qu'il offre est intéressante. Le discours principal du film (l'apprentissage de la distinction entre vengeance et justice) est alors cinématographiquement justifié et rééquilibre le film en un objet hybride, curieux, mais n'atteignant jamais ce qu'il aurait dû être : un vrai film sombre, encore davantage naturaliste, mélancolique, plus lent, pictural, comme il le laisse parfois entrevoir (les plans où le héros observe la ville perché sur des corniches sont magnifiques).

8.46269

Publié le 1 Janvier 2007

La Maison de Cire

La Maison de Cire

Rien à voir avec les versions de Curtiz ou De Toth. C'est pas terrible. Les effets spéciaux de la fin rattrapent l'ennui distingué ressenti pendant 1h45. The Texas Chainsaw Massacre est retenu pour l'odeur, les rednecks, mais pas pour les qualités (de toute façon maintenant inégalables dans le genre). Paris Hilton, point positif, fait un strip-tease dans une tente. Elle joue mal mais ce n'est pas grave, elle irradie l'écran.

7.44304

Publié le 1 Janvier 2007

Marquis de Sade

Marquis de Sade

Un film tellement bizarre que je sais pas s'il s'agit d'une nullité absolue ou d'un grand chef-d'oeuvre surréaliste. Bon, j'opte pour la première solution, mais comme on sait, le sublime frise toujours le ridicule, alors peut-être qu'un jour je réviserai ma note

2.84615

Publié le 1 Janvier 2007

Inferno

Inferno

Le sommet de l'oeuvre d'Argento, chef d'oeuvre baroque absolu

8.36111

Publié le 1 Janvier 2007

2000 Maniacs

2000 Maniacs

Le meilleur Gordon Lewis. Du gore décontract, issu du fin fond de l'Amérique, où tout le monde (femmes, enfants, jeunes, vieux) trouve naturel de torturer, charcuter, cisailler. Les films de Gordon Lewis sont rabelaisiens, ce ne sont que des grandes fêtes, de grands barbecues où tout le monde est convié. Tout ce qui a trait au rite, chez Gordon Lewis, est un prétexte au rassemblement et aux débordements dyonisiaques. C'est pour ça que la parodie fonde son cinéma (on conserve le style - barbecue - pour modifier le sujet - une célébration banale -). Bref, pour tous ceux qui aiment les grosses fêtes, Gargantua, et la country music.

6.08571

Publié le 1 Janvier 2007

28 Jours plus Tard

28 Jours plus Tard

Meilleur que la Plage, ça, ça ne fait pas de doute. Un bon film mais pas de quoi en faire un tolé

8.16058

Publié le 1 Janvier 2007

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Devinez le film par sa tagline :

Une course poursuite infernale dans les profondeurs des Ténèbres.
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