Critiques spectateurs de En Coder
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Aux Frontières de l'Aube
J'ai revu ce film il y a peu, et franchement, je reste émerveillé. C'est une oeuvre intense, violente, émouvante et hypnotique, un road movie d'une rare beauté, traversé de séquences fulgurantes (la rencontre de Mae et Caleb, l'attaque du bar...), qui demeurent longtemps gravée dans la mémoire. C'est un film sale, ça sent la poussière, le cambouis, le sang et la chair brulée. Et poutant, la nuit éternelle de ces vampires modernes irradie une étrange et vénéneuse pureté, appuyée par le score synthétique lancinant de Tangerine Dream. Le jeu des acteurs est globalement excellent, mention spéciale à Lance Henriksen, impitoyable vampire sudiste condamné à l'errance...Là encore, une figure que l'on est pas prêts d'oublier. Attention chef d'oeuvre !
Publié le 1 Janvier 2007
Braindead
Outre le fait que ça fait toujours son petit effet de se retaper les vieux films de Peter Jackson, pour jouir du contraste avec LOTR, on a quand même ici affaire mine de rien à un classique absolu du gore rigolard, crado et irrévérencieux. LE film gore que quasiment tout le monde a vu, l'oeuvre à montrer aux néophytes afin de les convaincre sans trop passer pour un pervers...ça me fait penser que ça fait une paye que je ne l'ai pas vu, faut que j'y remédie au plus viiiite !
Publié le 1 Janvier 2007
Phantom of the Paradise
Il m'est impossible d'être objectif avec ce film, tant il est inscrit dans mon coeur et dans mon histoire (je sais vous vous en foutez, bande d'aigris !). C'est comme une sorte de rêve éveillé, de conte flirtant avec la folie, c'est une très belle histoire d'amour... La réalisation sous acide d'un De Palma qui ne s'est jamais autant lâché, le casting irréprochable, la musique synthétisant ce que les 70's ont produit de meilleur, la permanente oscillation entre décalage surréaliste et épouvante pure...Tout concours a faire de ce film une joyau, une perle qu'on continue à voir avec autant de plaisir et d'émotion. Merci Brian.
Publié le 1 Janvier 2007
Dark Angel
Alors là franchement vous m'épatez, mettre un 6 à une merde pareille ? C'est probablement la synthèse de tout ce que le cinéma hollywoodien des 80's a pu faire de pire ! Pour tout dire je l'ai vu il y a bien longtemps mais j'en garde un souvenir tellement consterné que je ne risque pas de retenter l'expérience...
Publié le 1 Janvier 2007
Ghosts of Mars
On était sans doute en droit d'attendre davantage de John Carpenter sur le terrain du film de baston, le défaut majeur de Ghost of Mars étant sans doute la mollesse de ses scènes d'action. C'est particulièrement vrai lors des séquences avec Natasha Henstridge au corps à corps, on sent la pauvrette bien mal à l'aise lorsqu'il s'agit de coller un bon taquet à ces sales tronches de martiens dégénérés. Carpenter a beau nous sortir pour l'occasion les guitares thrash métal, on est quand même loin de Ong Bak... Celà dit, Ghost of Mars demeure un film agréable au montage nerveux, dont le scénario va droit à l'essentiel. Comme souvent chez Carpenter, l'économie de moyens, plutôt qu'un handicap, s'avère un sérieux avantage. avec trois maquettes et deux bouts de ficelle, Big John nous concocte un univers confiné, crédible et cohérent, empruntant ses meilleurs éléments au western et au polar hardboiled. Le casting fonctionne bien, Ice Cube en tête, et même l'insipide tête d'affiche parvient à tirer son épingle du jeu en fliquette stone du futur ! La photo est très belle, une image au grain très sensuel et aux couleurs splendides. En bon vétéran des 60's militantes, Carpenter se permet quelques digressions sur le féminisme, l'homosexualité et l'usage de drogues psychédéliques, assez peu courantes dans ce genre de film, et qui contribuent à hausser sensiblement le niveau... Ghost of Mars est donc une série B efficace et futée bien qu'un peu bancale. Mais un Carpenter moyen, c'est toujours plus intéressant qu'un blockbuster quelconque !
Publié le 1 Janvier 2007
L' Echine du Diable
Je ne suis pas étonné de lire des avis très mitigés concernant l'"Echine du Diable". Ceux qui l'ont visionné en espérant un film de fantômes à la "6e sens" ou une grosse bourrinade à la "Blade 2" ont dû en être pour leur frais, Del Toro livrant ici une oeuvre d'avantage susceptible de plaire aux habitués des salles d'art et essai qu'au fan de gore. C'est un film extrêmement personnel, au même titre que son dérangeant "Cronos", quoique plus accessible. Pourtant "L'échine du diable" est un chef d'oeuvre, un film flamboyant, à la fois classique et novateur, un huis clos lancinant et cruel portant sur l'enfance un regard d'une justesse et d'une précision quasiment clinique. Portée par un casting époustouflant, cette histoire d'amour, de mort, de guerre et de vengeance d'outre-tombe trouble, effraie, émeut tour à tour. Le scénario, d'un classicisme à toute épreuve, se déroule avec l'implacabilité d'une tragédie grecque, laissant pourtant échapper de ses recoins foule de petits détails attachants ou dérangeant, sous intrigues, personnages secondaires qui achèvent de rendre crédible un film au demeurant bien ancré dans le genre fantastique. Mention spéciale d'ailleurs à Santi, le gamin fantôme (rien à voir avec Casper !), créature à la fois flippante et pathétique à la conception sobre et crédible, à l'image d'un film étouffant, tout en retenue, n'explosant qu'en de brefs éclats d'une violence libératrice. Une bombe je vous dis !
Publié le 1 Janvier 2007
From Hell
Sympathiquement glauque, mais comment adapter le chef d'oeuvre d'Alan Moore ? Le résultat, c'est ce slasher victorien d'agréable facture, parsemé de fulgurances gore du plus bel effet. à voir !
Publié le 1 Janvier 2007
Gothika
Un film plutôt pas mal foutu, à l'ambiance gothique réussie et à l'atmosphère étouffante, hélas dynamité par un dernier tiers tout sauf crédible...Vraiment, vraiment dommage !
Publié le 1 Janvier 2007
Hellboy
Je dois être un des rares à avoir franchement détesté Blade 2, ce gros blockbuster crétin et putassier. Je n'attendais donc pas grand chose de Hell Boy, nouvelle aventure hollywoodienne de Guillermo del Toro...Ben, c'est largement une bonne surprise ! c'est un film généreux, pas bégueule pour deux sous, fourmillants de sidekicks truculents, de décor superbes, de mécaniques diaboliques, de méchants charismatiques, bref ça roule bien !
Publié le 1 Janvier 2007
Saint-Ange
J'ai marché à fond, j'ai carrément aimé, formellement c'est une réussite éclatante, sur le fond quelques problèmes de narration (mais le mystère n'en est que plus épais) mais c'est de loin ce que la vague de "films de genre" français a généré de mieux. Pour tout dire, j'ai franchement eu les jetons, et j'ai été pas loin de verser ma larmichette une fois ou deux quand même. Que demande le peuple ?
Publié le 1 Janvier 2007
Jeepers Creepers: Le Chant du Diable
Oui étonnant la diversité d'avis autour de ce film, moi vraiment je l'aime beaucoup, et pourtant je ne sui spas du tout fan de slashers et autres teen movies...Etonnant !
Publié le 1 Janvier 2007
Emprise
Ce qui m'a vraiment surpris, c'est le pseudo scandale autour de ce film qui serait une oeuvre intégriste...Certains journaleux de chez Mad Movies notamment ont soutenu cette thèse, comme d'autres avaient taxés Voerhoven de fascisme après Starship Troopers...Bon, je ne vais pas vous balancer le twist final, mais il faut tout de même être méchamment bouché pour ne pas saisir sa portée ironique et subversive, transparente notemment sur l'ultime plan, sorte de vision d'horreur patriotique à la Georges W. Bush. Paxton utilise la rhétorique puritaine amerloque, la développant dans toute son horreur pour bâtir un scénario implacable, presque prévisible dans son denouement, mais d'autant plus flippant ! Alors voilà, voyez ce film, c'est une oeuvre politique dérangeante qui fait très très peur, et beaucoup réfléchir. Sainement malsain, je dirais...
Publié le 1 Janvier 2007
Jeepers Creepers: Le Chant du Diable
Une des qualités de Jeepers Creepers, et non des moindres, est de se positionner aux antipodes de toute la vague de slashers dont on nous a gavé comme des oies après le succès de Scream...Ici, pas de références appuyées, si références il y a elles sont au service de l'oeuvre et ne contribuent pas à créer une distance entre le film et le spectateur. Pas de second degré à la con. Foin de l'habituelle profusion de personnages aussitôt tués aussitôt oubliés, ici il y a deux ados crédibles et solidement campés par de jeunes comédiens prometteurs, et un monstre vicelard qui fait vraiment peur. Point à la ligne. Tout le film va se développer autour de ce simple postulat de base, comme une traque implacable décrivant la progressive défaite du monde réèl et "adulte" (le bar, le poste de police) face à l'offensive soudaine du cauchemar, du fantasme, du refoulé, de l'horreur et de la mort. C'est ce qui fait la force de ce petit film d'horreur un peu fauché : un sous texte quasiment psychanalytique affleurant au détour de dialogues allusifs, d'images connotées où sexe et mort s'entremêlent au sens littéral. On avait pas vu ça depuis "les griffes de la nuit"...Jeepeers Creepeers, c'est un film louche, un film qui schlingue un peu des dessous de bras, un film qui nous dit en gros que si on farfouille dans les trous malodorants, on peut s'attendre à être confrontés à des choses anciennes et peu ragoûtantes, qu'on aurait préféré ne pas voir mais qui ne nous lâcheront plus. Si on se penche un peu sur le parcours du réalisateur Victor Salva, c'est un constat on ne peut plus troublant..
Publié le 1 Janvier 2007
Jeepers Creepers 2
MDR....plus à côté de la plaque tu meurs : Wes Craven n'a rien à voir avec ce film, et le premier Jeepers Creepers est très différent de sa suite, donc rien ne fonde ton à priori...
Publié le 1 Janvier 2007
Jeepers Creepers 2
Vu l'homophobie "à peine voilée" de ta critique, je te trouve gonflé de venir parler de "sous intrigue moralisatrice"...Bon, cette suite est loin d'atteindre le niveau du premier "Jeepers creepers", Salva semblant céder aux sirène du teenage movie concon.Du coup, ses quelques clins d'oeil gays sont autant d'irrévérences rafraichissantes...Mention spéciale cependant pour la splendide scène d'ouverture, pur concentré de terreur enfantine. Au fait MC, tu sais, si l'histoire du cinéma fantastique avait été faite par de bon pères de familles hétéros évangélistes républicains sans problèmes, on aurait surement pas eu la chance de voir des trucs comme "Zombie", "Massacre à la tronçonneuse", "Street trash", "Suspiria", tous oeuvres de dérangés notoires, gavées d'allusions et de métaphores bien dérangeantes...Alors, Salva a fait ce qu'il a fait, il a payé pour ça, mais juger ses films à cause de son passé, c'est particulièrement con, excuse moi de te le dire.
Publié le 1 Janvier 2007