Les Proies

Les proies est un bon thriller venant d'Espagne mais le dernier quart d'heure est un peu décevant.

L'ambiance du film est bonne, soutenu par un rythme intense. Le fait que le spectateur ne sait pas qui et où sont les tueurs donne une atmosphère plus inquiétante. Ajouté de cela, un décor désert, laissé à l'abandon qui amène aussi sa petite touche.

Le film perdra de la valeur lorsque l'on découvre qui sont les tueurs. Cette découverte est décevante quand on remarque que ces derniers ne sont pas si forts que cela. De plus, j'ai trouvé un peu improbable qu'ils étaient seuls sur un territoire aussi vaste (surtout qu'ils se déplaçaient à pied). J'ai tout de même apprécié les jeux de positions de caméra par moment (exactement comme les jeux vidéo comme Call of Duty).

Les proies est donc une très bonne chasse à l'homme même si la fin m'a un peu déçu.

A l'instar du cinéma de genre britannique, son homologue ibérique se porte très bien depuis quelques années, accumulant les réussites dans les genres fantastique et horrifique. Place au survival cette fois-çi, avec un homme et une femme pris pour cible par de mystérieux snipers, quelque-part en montagne ...

Un pitch très alléchant, et qui se concrétise parfaitement à l'écran ! La mise en scène est sobre et intuitive, et le réalisateur prend son temps pour construire un suspense particulièrement efficace. L'identité des mystérieux tireurs reste inconnue durant les 3/4 du film, et les réactions des "victimes" s'avèrent des plus réalistes et des plus crédibles, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de films ...

Mais le principal point fort du film reste sa dernière demie-heure, où l'on passe du point de vue des proie à celui des chasseurs. Je garantis que l'identité des fameux snipers va en surprendre plus d'un ! Alors certes ce procédé peut effectivement s'avérer néphaste au suspense mis en place tout au long du métrage, mais peu de films l'utilisent et le résultat s'avère aussi original qu'excitant (enfin façon de parler ...)

Le dernier acte est ainsi diablement bien foutu en terme de suspense et d'intensité émotionnelle, aussi immoral que cruel ! Un survival réaliste, sec et violent, qui s'érige comme un modèle d'efficacité dans le genre. Une excellente surprise !

Ayant lu de trés bonnes critiques élogieuses à son egard dans un magazine de genre, je m'attendais a plus que ça. Le film, pour un survival, traîne beaucoup en longeurs tout de même, mais le plus décevant, c'est le final, aprés la découverte des assassins que je ne le voyais pas venir. On nous décrit pourquoi ils font ça et on en perd de la saveur; le meurtre d'un des protagonistes est trés choquant quand on sait qui sont les assassins. Bref, un bon survival tout de même.

Les proies n'aurait aucun intérêt si sa mise en scène était ratée, tant le scénario sent le déjà vu. Ce qui est loin d'être cas, le réalisateur imposant un rythme éffréné à son film sans en faire trop niveau effets de style. De plus, les personnages se révèlent attachants même si finalement on en sait très peu sur eux. J'ai trouvé le changement de point de vue vers la fin du film assez interessant et relançant l'intérêt du film. Par contre, tout comme le chroniqueur, je trouve le message sur la violence dans jeux vidéos lourd et déplacé, et n'apportant rien au film. Néanmoins, Les Proies se révèle être un survival rythmé et divertissant.

Contrairement à la majorité des critiques, mon avis va à leur encontre. Personnellement, je trouve la deuxième partie plus réussie et prenante que la première. Le postulat de départ est très bien placé et les comédiens jouent vraiment bien leurs rôles. L’on s’attache facilement à cet homme au cœur triste et à cette étrangère bien roulée. Après une courte étreinte sexuelle de passage qui fait son petit effet, l’on attend avec impatience la suite. Les pérégrinations (attendues pour la plupart) s’enchainent avec calme et volupté. L’on devine facielement dans les grandes lignes ce qui va arriver. On attend et l’on découvre avec des yeux émerveillés le début de cette chasse qui est assez bien ouverte. Mais après une introduction toute en finesse et une première séquence réussie, LES PROIES tombe dans la banalité. Mais il n’est pas médiocre pour autant ! La mise en scène est d’une grande qualité. C’est juste que je m’attendais à plus que de belles scènes de survies bien foutues. Et c’est à partir du moment ou le film change de point de vue que la donne change. Révélation étonnante qui renverse tout ce dont à quoi l’on s’attendait depuis le début. A partir de cet instant la tension monte crescendo et le long-métrage de Gonzalo Lopez-Gallego remonte en flèche côté suspense. Attendez-vous alors à ce que votre envie aille jusqu’au générique ! Car le ton adopté par le metteur en scène n’est peut-être pas aussi nihiliste que le magnifique MANHUNT mais il reste assez politiquement incorrect pour que l’on s’y attarde. Si j’avais été à la place du protagoniste principal je ne pense pas que j’aurais eu le cran de faire ce qu’il à fait. Alors si ça ce n’est pas politiquement incorrecte ou va le monde ? Comme l’on souligné certains, le ton final est résolument pédagogique oui mais pourquoi pester en voulant toujours avoir sous les yeux une fin morbide et sanglante ? Je trouve que les scénaristes ont bien fait de vouloir changer de direction (même simpliste) tout en gardant les bases d’un bon survival. Il est difficile de renouveler un tel genre mais je préfère voir un sujet facile mais fort qu’une énième variation de film de survie (entendez survival). Il est vrai que le final peut paraître « auteuriste » mais il ne l’est pas autant que beaucoup de films français du même acabit. Bref, il y a pire alors ne faisons pas de ce long-métrage une généralité sous prétexte que la fin est un peu facile dans l’apport de son message. LES PROIES est très bien maîtrisé sur la forme mais moins bien sur le fond. Mais ce n’est que dans la dernière partie que le baromètre s’élève pour ne plus redescendre. Un film à découvrir.