Flying Virus: les Abeilles Meurtrières

Malgré quelques petits accents de séries B (comprenez pas trop fauché ni trop foireux... Honorable quoi!), ça sent le bon gros Z qui tâche à plein neZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ! Un scénario débile, mal écrit, bourré d'incohérences et dialogué par des singes, une mise en scène qui fait ce qu'elle peut avec un budget tellement misérable qu'il ne paierait même pas les putes d'un soir sur le tournage des "Transformers", et des acteurs qui ont l'air de ramer comme jamais en se demandant quand ça finit, histoire d'arrêter les conneries...

Les acteurs, parlons en: Il y a du très bon pourtant: Gabrielle Anwar, Craig Scheffer, Rutger Hauer et David Naughton (remember "Le Loup-Garou de Londres"?). Des très bons quoi, qui ont l'habitude de cotoyer donc le très bon et... le très mauvais en cachetonnant tous souvent dans tout et n'importe quoi, n'étant pas suffisamment bankables pour se montrer trop exigeants. Ce qui est très étonnant, c'est leur interprétation à chacun sur le film. Ils ne sont pas bons, pas nuls, mais... les deux en fait! Parfois ils jouent très juste, et dans d'autres scènes, on a l'impression de voir des débutants complètement à côté de la plaque. Cette disparité étonnante dans toutes les interprétations est assez déstabilisante, car on est obligé pour apprécier la bête, de se mettre constamment en mode 1er degré ou 36e degré d'une scène à l'autre...

Pour le reste, pas d'erreur, c'est du 36e degré! C'est tellement con, tellement improbable et mal écrit, avec des séquences tellement ridicules qu'on se demande comment un adulte a pu croire un instant que ça allait fonctionner...

Alors l'amateur exigeant va huer ce film, même pas le finir, et le nanardeur pervers se fendre la gueule... mais par instants seulement. Car tout est inégal dans ce film, même en terme de nanardise: des fois on s'amuse bien, c'est bien rythmé, avec des scènes d'action qui dépotent bien et visuellement plutôt réussies (celles sans les abeilles), d'autres sont très mal foutues (celles avec les abeilles), et d'autres bien emmerdantes (l'éternel remplissage psychologico-pouèt-pouèt avec séquences "larme-à-l'oeil-t'es-pÔ-cool-si-tu-pleure-pÔ"). Tout ce qui est explosions et cascades est bien réussi, tout ce qui est numérique et concerne nos chères abeilles est catastrophique, et trop mal maîtrisé en terme de mise en scène pour que l'on passe au dessus de FX dignes d'une Playstation 1...

Bref, artistiquement cela vaut 3/10 et nanardesquement parlant 6/10, pas plus à cause de trop grandes inégalités entre ce qui est nanar et ce qui est du domaine du navet pur et dur!