Halloween
Critiques spectateurs
Réalisateur: Rob Zombie Avec Malcolm McDowell, Daeg Faerch, Scout Taylor-Compton, William Forsythe, Brad Dourif, Tyler Mane, Danielle Harris, Sybil DanningInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 25/03/2022 - 14:23
Une nouvelle vision du cauchemar
Ce film est vraiment la fusion de l'univers particulier de Rob Zombie avec le mythe Michael Myers.
Sur bien des aspects, on sens les références visuelles à l'oeuvre originale. Pourtant, ici le tueur a droit à son histoire, à son vécu. Les origines meurtrières de Michael sont plus ou moins explicitées et son parcours paraît ainsi plus "traditionnel ", suivant une évolution progressive vers la violence.
Michael nous est ainsi d'abord dépeint comme un jeune ado mal dans sa peau, vivant dans un foyer dysfincyionnel ou il a très peu d'attache affectives, sa mère et sa petite soeur, et victimes des moqueries sournoises de ses camarades.
La spirale de violence se déchaîne et monte progressivement. D-abord le meurtre d'animaux, puis d'un camarade d'école, puis des membres de sa famille avec qui il était rabaissé. Michael suit ici l'évolution d'un psychopathe. Plus rien à voir avec cette force mystérieuse, ce mal tuant sans raisons tout ce qui bouge tel qu'était decrit Michael dans le premier film.
D'une certaine manière, le film nous incite à avoir de l'empathie pour Michael et lui donne une facette plus humaine, la relation tissée avec son psychiatre le Dr Loomis est beaucoup plus exploité.
Le fait de donner un visage et une personnalité à la mère de Michael permet aussi d'intensifier l'effet dramatique des actes de son fils.
Adulte, Michael est très grand, menaçant même par sa seule présence. Sa force est ainsi expliqué, on coupe encore une fois avec le surnaturel, la force de celui ci étant avant jugé surhumaine et surnaturelle.
Il est aussi bien plus sauvage et cruelle, à l'image du Leatherface du remake. Il y ainsi des scènes de meurtre D'une très grande barbarie et qui fait penser aux autres films de Rob Zombie.
Le langage très fleurie du film n'est pas en adéquation avec le contexte historique et les adolescentes du film ont tendance à trop surjouer.
On retient les performances des acteurs jouant le Dr Loomis et le shérif. Avec eux, on revient dans l'aspect sérieux du film, ce qui nous permet de ne pas décrocher de l'intrigue principale.
Michael ici se montre à cette nuit d'Halloween avec peu de compromis sur ces actes, La ou le premier film jouait plus la tension et réduisait le nombre de meurtre, la c'est un vrai défilé de mort. La seule scène de meurtre qui suit à peu près le schéma du film est celle avec le déguisement de fantôme.
Ici Michael semble poursuivre un objectif concernant sa soeur mais pas celui qui apparaît logique au fil de la saga: ici Laurie n'apparaît pas comme une victime, il la cherche pour établir un lien, la encore ces motivations restent floues car Laurie s'obstinera à le fuir jusqu'à la séquence de fin, une scène d'ailleurs mémorable.
Ce film souffre de certains défauts, comportements beaucoup trop débridés des ados, la nouvelle Laurie n'est pas du tout à l'image de l'ancienne ce qui pourrait agacer plus d'un fan mais son personnage tient la route dans cette version Rob Zombie d'Halloween, certains personnages apparaissent comme trop caricaturaux, néanmoins ce film reste une excellente version et un très bel hommage de Rob Zombie à l'oeuvre original. Ce Michael Myers apparaît sans doute comme le plus violent mais aussi le plus humain des Michael Myers vu à ce jour. J'ai même eu un peu d'empathie pour ce tueur la première fois que J'ai vu ce film car son histoire y est si triste, pari donc réussi du réalisateur de nous humaniser Myers.
publié le 25/07/2014 - 21:21
Enorme !!!
Un remake d'un film culte...il fallait oser. Mais finalement cela ne me surprend pas trop de Rob Zombie qui est un mec qui en a ! J'ai beaucoup aimé ses premiers films, il a son propre style plutôt décapant.
Ca commence par une sorte de préquel nous racontant l'enfance de Michael, après le fameux meurtre de sa soeur (et autres dans cette version) mais avant son évasion. On y découvre la mère stripeuse et le père violent du pauvre petit Mike, chahuté à l'école, et donc prédisposé à devenir ce qu'il deviendra...enfin il semble déjà pas net à la base quand même. Toute cette première partie du film est nouvelle est très bien faite. On s'attache à l'enfant pour la première fois de la saga.
Puis l'on attaque l'histoire du tueur adulte dans la seconde partie et là ça envoie plutôt bien. Michael est fidèle au personnage créé par Carpenter et les scènes d'action et de meurtre nouvelles ou réinventées s'enchainent. Jusqu'à une fin excellente également.
Pas grand chose de mauvaise dans ce film. L'image et la photo très typé Zombie (j'aime !) ; la BO rock et le thème original retravaillé ; le scénario qui diffère quelque peu de l'original mais qui est aussi plus étoffé. Bref c'est du tout bon ! Un très très bon remake ! Un film qui ne dénature pas son aîné, qui le glorifie même. J'adore les deux version. Bien joué Rob ! Ton cinéma c'est de la balle ! A voir absoluement !
publié le 27/05/2013 - 23:11
Bon remake!
publié le 14/03/2013 - 17:28
Bulldozer masqué
La principale surprise de ce film, c’est la présence de Rob Zombie aux commandes. Ces précédentes réalisations étaient tellement empruntes de son identité si particulière que j’avais du mal à imaginer le mélange avec l’histoire originale. Et c’est en effet ce qui m’a déplu dans cette adaptation.
Pour mettre en place ce nouveau (et surprenant) mélange, Halloween change radicalement de contexte : les héros sont des beaufs américains bêtes, crados et vulgaires. L’intro du film doit concourir pour le guinness des records de la grossièreté. C’est très lourd et incompatible avec une ambiance angoissante. Mais le choc ne s’arrête pas là. Dans un film de Rob Zombie, les filles sont aguicheuses (ou putes sur les bords, appelons un chat un chat) et les hommes portent des barbes dégueu et de longs cheveux gras. Même Loomis a un look de beatnik…
Rob Zombie a donc la chance de pouvoir proposer une version assez « personnelle » de Halloween. Le monde qu'il présente est noir, violent et pourri : guidé par le fric et le sexe. Belle atmosphère. Mais pourquoi se rouler dans cette mare de vulgarité ? Même s’il respecte le cahier des charges d’un bon film de genre, tout semble sale et approximatif. Par exemple, les plans nichon ne manquent pas. C’est mignon, mais dénué de charme par manque de finesse. On ne parle plus de seins pour aguicher les mecs. Les filles parlent maintenant de « montrer leurs chattes ». Autre point de vue sur le manque de finesse avec cet extrait de Laurie affolée : « Envoyez une ambulance pour mon amie. Elle va mourir, dépêchez-vous ! » Ok. Mais elle ne devrait pas dire où elle est ? On s’en fout. Il suffit de donner son nom et les flics débarquent…
Côté casting, les amateurs de films d’horreur seront comblés : Malcolm Mcdowell, Brad Dourif, Dany Trejo (qui semble parler de sa vraie vie lors de son passage en prison), Ken Foree, et toute la troupe habituelle de Rob incluant Sid Haig. Cependant, le personnage de Laurie m’a beaucoup déçu.
Laurie est en fait une dévergondée à la cool. Elle n’est pas du tout en phase avec sa paire de lunette sensée lui donner l’air intello (Jamie Lee Curtis, beaucoup plus charismatique, n'en avait pas besoin). Cette relecture est l’opposé total de l’original. Ici, elle a besoin d’un coup de bite… ok. Mais je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage mal foutu. Je pense que Scout Taylor-Compton ne correspond tout simplement pas au rôle. En essayant de jouer une Laurie branchée, elle lui retire tout son charme et sa lucidité.
Retour sur le style Zombie : que dire de plus ? La patte musicale du Monsieur est absente du métrage. Le film est bercé par les thèmes originaux remixés. On ne change pas une bonne recette, ça se défend. La mise en scène est moderne, dynamique et inspirée. Rob fait du film d’horreur par passion, et le plaisir est communicatif. Tout comme le tueur, le métrage est contrasté entre très calme et très violent. Cependant, côté scénario, je ne suis pas convaincu par ses ajouts.
L’intro développe beaucoup plus le personnage de l’enfant-tueur que celle de Carpenter. Sa violence résulte donc d’un contexte familial désastreux comme dans Freeway. Cela ajoute de la logique à l’histoire. Pourtant, cette explication façon La vie est un long fleuve tranquille nuit au principe de l’original. A force de trop jouer sur les révélations, on perd tout le charme et la densité de Michael Myers. Je le préférais plus énigmatique.
Myers reste néanmoins un tueur froid et muet. Mais cette fois, il a la carrure d'une montagne. Rien à voir avec le physique quelconque d’avant. Il ressemble même davantage à Leatherface. De plus, il n’agit plus en silence pour foutre les jetons. Maintenant, il défonce tout. Je note toutefois l’accent mis sur l’évolution du masque : le personnage y est plus lié que jamais, comme s’ils avaient un lien maléfique.
Malgré de bonnes idées et une indéniable bonne volonté, le résultat ne m’a pas vraiment convaincu. Quand on fait un « remake », le premier ennemi est l’original. Et là, il fait mal. Les trop nombreuses explications et plusieurs maladresses ont fait avorter le bulldozer masqué de ses côtés mystérieux et effrayants. Halloween ne compense cela qu’avec de la violence et un nombre incalculable de grossièretés. C’est maigre. Heureusement, Rob Zombie aura l’occasion de faire mieux en 2009.
publié le 14/10/2012 - 16:19
Excellent remake
publié le 01/10/2012 - 21:48
Mon avis
publié le 31/08/2012 - 17:51
Mon avis
publié le 15/07/2012 - 10:38
Du retour de Michael Myers
Pour tous ceux qui ont vu l’original, il est impossible d’oublier certaines scènes mythiques, notamment le tout début où Michael Myers enfant va buter sa s½ur avec un couteau et que l’on voit cela à travers les yeux du gosse. Par la suite, le film va se concentrer sur la fuite de Myers, sa tuerie de jeunes filles légèrement vêtues puis la course folle pour l’arrêter du docteur Loomis et de la jeune Jamie Lee Curtis. Si le film reste bien présent dans les esprits, c’est grâce à une mise en scène exemplaire, une musique fabuleuse et surtout un tueur charismatique et énigmatique. Dans son remake, Rob Zombie a bien compris qu’il ne pouvait échapper à ces scènes de tuerie, mais il n’a pas versé dans le gore pour autant, et la première partie de son film, celle qui fait beaucoup moins remake, est surement la plus intéressante. En fait, on commence le film avec Michael Myers jeune, sauf que Zombie va longuement s’appesantir sur cette jeunesse et sur les blessures que va endurer le jeune Michael Myers. On va donc voir son beau-père alcoolique, sa mère, stripteaseuse, sa grande s½ur dévergondée, et sa petite s½ur encore innocente. A l’école il en prend plein la gueule et le soir d’Halloween il se retrouve seul car sa grande s½ur s’envoie en l’air avec un type. Bref, le portrait dressé est implacable et très sombre. On comprend très rapidement pourquoi le jeune Myers va sombrer dans la démence.
Mais ce n’est pas pour autant que Rob Zombie va s’arrêter là, car ce serait trop facile et l’ellipse temporelle serait trop grande. Après une scène de tuerie d’une rare violence et d’une rare vraisemblance, Zombie va nous montrer la relation étroite que va entretenir le pédopsychiatre Loomis avec le jeune Myers. Puis il va nous montrer petit à petit la descente aux enfers du jeune homme qui ne souhaite que rentrer chez lui. Ces passages sont très forts, car il démontre l’incapacité des adultes à assumer leurs actes et surtout leur incapacité à comprendre les maux des enfants. Loomis, obstiné, veut absolument des réponses alors que Myers veut simplement rentrer chez lui. Passages très forts aussi car on voit progressivement la chute psychique de l’enfant, le point de paroxysme étant le suicide de la mère. Rob Zombie arrive à instaurer une ambiance assez noire, mais qui est en plus remplie de désespoir et de folie. Loin de son univers de prédilection avec ses hommes de cirque et ses monstres de foire, le réalisateur met en place une mécanique très huilée pour expliquer un comportement meurtrier et impulsif. Sur la deuxième partie, on restera plus dans le classique, avec des meurtres sympathiques et une partie survival rondement menée où on ne s’ennuiera jamais. Seulement, étant donné que l’on a déjà vu cela un paquet de fois, on sera forcément plus déçu en comparaison de la très bonne première partie.
Dans ses deux premiers films, Rob Zombie s’est entouré des mêmes acteurs, et il faut dire qu’il a eu raison car ils étaient diablement bons, sauf peut être sa très chère femme Sheri Moon Zombie. Actrice revenant sans cesse dans ses métrages, il était donc logique de voir la belle blonde dans cet Halloween. Mais, je dois confier que pour une fois, je l’ai trouvé très bonne et très convaincante en mère de famille désabusée puis désespérée. Elle m’a d’ailleurs bluffé durant les scènes à l’hôpital psychiatrique où elle parle avec son fils et montre un visage d’une détresse incroyable. Mais dans ce film, ce n’est pas la seule à être très forte, car Scout Taylor-Compton, incarnant la jeune s½ur de Myers est vraiment très bonne et très convaincante notamment lors de la scène finale, lorsque la survie prend le pas sur la raison. Mais la force du casting réside dans les gueules du cinéma dont sait s’entourer Zombie. Malcolm McDowell en tête, remplaçant un certain Donald Pleasance dans le rôle de Loomis, et il faut dire qu’il reste un putain d’acteur avec une putain de gueule et une putain de classe. Incroyable de mégalomanie, il incarne un personnage à la fois attachant et détestable, mais qu’est-ce qu’il le fait bien ! En contre partie, on retrouve Brad Dourif, le fameux Chucky, dans le rôle du shérif impuissant et il démontre là aussi que son talent n’est plus à démontrer, jouant parfaitement le père de famille inquiet. Et que dire du jeune Daeg Faerch, très bon dans le rôle de Myers jeune. Enfin, je passerai sur les seconds rôles à la bonne trogne comme William Forsythe, Danny Trejo, Ken Foree ou encore Sid Haig.
Bien entendu, si l’on doit refaire l’historique de Rob Zombie, on voit bien que dans ses deux premiers films, le gore a une place assez importante. Bien que ce ne soit pas le premier truc mis en avant, puisqu’il privilégie tout de même une ambiance très glauque, dans cet Halloween, le gore n’est pas non plus hyper présent. En fait, plutôt que de montrer des décapitations, des membres arrachés ou autre, Zombie va favoriser une violence impressionnante et implacable dans les actes et dans les meurtres. Ainsi, Michael Myers, va s’acharner sur une victime, mais on ne va pas pour autant voir le résultat. Je pense notamment à ce pauvre Danny Trejo qui va en prendre plein la gueule et qui va voir sa tête éclatée contre un écran d’ordinateur. Ceci dit, la scène la plus marquante et la plus gore vient du meurtre de masse de Myers enfant, avec un petit égorgement de son beau-père, un matraquage à la batte du petit ami de sa s½ur, et bien entendu le meurtre très efficace et sanglant de sa grande s½ur. On reverra aussi la fameuse scène du mec planté dans un meuble avec le couteau, figure hautement artistique de la part Myers. Finalement, on se rend compte après coup, que si le film demeure violent, il n’est pas pour autant gore et c’est cette explosion de meurtres qui rend le film vraiment horrifique, mais aussi véritablement addictif.
Au final, Halloween version 2007 est une réelle réussite. Proposant une première partie vraiment jouissif et donnant corps au malaise de Myers et à son addiction pour les masques, Zombie rend honneur à Carpenter tout en y apposant sa patte. Si le métrage ne dépasse pas l’½uvre du maître, il n’en demeure pas moins un excellent film d’horreur, fort, violent, intelligent et qui ne décevra, en terme d’originalité, que dans sa deuxième partie plus classique, plus slasher. Bref, un film que je conseille fortement et qui fait que Rob Zombie est vraiment un réalisateur à suivre de très près !
publié le 08/07/2012 - 12:20
Mon avis
publié le 27/06/2012 - 01:40
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