Panic Button

Panic Button est le genre de film qu'on aimerait découvrir plus souvent.

Au départ un scénario somme toute classique, mais rondement mené, nous permet d'assister à un huit clos en altitude où chacun des protagonistes pense avoir gagné un voyage par le biais d'internet et en l'occurrence de leur réseau social préféré, bien mal leur en a pris, puisque ce cadeau se révèle plus être un cadeau empoisonné où chacun va devoir répondre de ses actes.

Beaucoup d'inspiration notamment de Saw, mais dans une moindre mesure, le réalisateur sait y faire, par le biais d'une mise en scène inspirée rendant l'ambiance électrique et pesante. On est mis face au danger de ce que peut représenter internet, précisément des réseaux sociaux, d'étaler toute sa vie et autres photos aux yeux de milliers de personnes. Comme quoi internet n'a pas que du bon, mais ça je ne l'apprends à personne.

Chaque révélation accroît le malaise des protagonistes, le doute s'installe, chacun jugeant l'autre sur ce qu'il est vraiment, la situation s'envenime au fil des minutes.

Bref, Panic Button est un thriller bien ficelé, qui dénonce à sa manière les méfaits d'internet.

Aujourd'hui qui n'est pas inscrit sur un réseau social ? Que cela soit par curiosité ou pour signaler que l'on va aux toilettes, il y a du bon et surtout du moins bon dans la pratique de ce type de communication. Un rien ou presque peu faire déraper beaucoup de situations qui n'auraient pas eu lieu d'être si elles avaient été traitées face à face. De manière imagée (c'est du cinéma, hein) et grossière, c'est un peu le message qu'ont essayé de faire passer les différents scénaristes. Car avant toute chose Panic Button est un film thriller horrifique qui tire sur la corde de son intéressant point de départ pour mieux nous surprendre. Il y a des fois ou ça fonctionne et d'autre moments ou cela devient lassant. Car quand il ne s'agit pas du jeu auquel les personnages sont obligé (?) de jouer, il faut bien avouer qu'on s'ennuie. Heureusement que le film reprend du poil de la bête dans son dernier quart. Mais comme si cela ne suffisait pas, il recommence à jouer au yoyo avec notre patience lorsque la révélation finale pointe le bout de son nez. Pour être plus crédible, Panic Button aurait dû s'arrêter sur ce plan glaçant se déroulant dans une chambre d'enfant. En faisant le compte final du pour et du contre, la balance penche plus du côté rouge. Cela ne fait pas un mauvais film mais un sentiment d'inachevé qui ne fait que conforter la déception.