Woochi: Le magicien des temps modernes
Critiques spectateurs
Réalisateur: Dong-hun Choi Avec Su-jeong Lim, Dong-won Kang, Yun-seok Kim, Jung-ah Yum, Young-chang SongInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 01/03/2012 - 01:35
A voir
publié le 18/01/2011 - 10:38
Magie et humour au rendez-vous
Sorcier, rite taôiste et psalmodie incantatoire font partie intégrante d’un univers de magie qui ne se prend pas une minute au sérieux. L’humour est omniprésent et occupe une majeure partie du film. D’emblée l’on se rend compte que le film s’adresse au plus grand nombre par le biais d’une histoire à la fois prenante et somme toute complexe dans ses ramifications. Woochi nous est présenté comme une canaille. Une sorte de Robin des bois asiatique à la démarche nonchalante. Un caractère singulier qui se compose d’une pointe d’arrogance et d’une indéniable insolence tant dans sa gestuelle que dans son comportement à l’égard des autres personnages. Les « dieux » se veulent également incongrue. Pataud et maladroit, il revêt davantage l’aspect d’esprits errants que des divinités toutes puissantes. Les autres personnages secondaires se révèlent assez classiques, mais bienvenues dans l’intrigue.
Tout ce joyeux monde prend part dans un récit divisé en deux parties. La première, en 1509. On aperçoit derechef une maîtrise des combats et de décors splendides, bien que la majorité de l’intrigue se déroule la nuit. Plus qu’une introduction de luxe, un passage obligé pour la compréhension de la suite des évènements. La seconde partie se passe de nos jours avec un Woochi dépassé par la grandiloquence de notre civilisation et ses habitudes pour le moins… surprenantes (les jeunes filles qui se trémoussent pour l’ouverture d’un nouveau magasin ou l’absence de roi). L’adaptation est rude, mais il parvient à s’y accoutumer. Le réalisateur tire partie du cadre pour des affrontements toujours planant et empreint de légèreté.
Bref, Woochi est certainement le film coréen de fantasy par excellence. On regrettera simplement qu’il faille être aussi attentif pour ne pas se perdre dans une mythologie foisonnante, mais ô combien intéressante. Drôle, rythmé et sans aucun doute sympathique à de nombreux égards, on se délecte de chaque instant qui nous est offert. Les 136 minutes passent à une allure folle. On comprend mieux pourquoi le film a fait forte impression dans son pays. Une réputation amplement méritée qui ravira aussi bien les novices que les inconditionnels d’un cinéma asiatique efficace et humoristique.