Synopsis
Michael Brody et Sean Brody, les deux fils du chef de la police Martin Brody de la ville plaisancière d'Amytiville, ont bien grandis.
Après que leur père ait affronté deux fois la terreur des mers, le Grand Requin Blanc, une espèce animale mangeuse d'hommes de plus de sept mètres de long, ils se sont installés en Floride où ils travaillent dans un parc aquatique englouti dans la mer, dirigé par Calvin Bouchard: "le Royaume sous-marin", un dédale de tunnels en plexiglas.
Mais un jeune requin blanc à l'origine d'un nouveau massacre est capturé et finalement tué.
Et sa mère, une femelle géante, passe à l'attaque, prête à tout pour assouvir sa soif de vengeance...
Anecdotes
"Jaws 3" a été projeté en 3D lors de sa sortie en salle.
À l'origine, "Jaws 3" devait être une parodie intitulée "Jaws 3, People 0"; mais ce projet fut finalement abandonné.
"Jaws 3D" a été tourné en Arrivision 3D. Cette technique ne nécessitait qu'une seule et unique caméra munie d'un adaptateur double lentilles. L'oeil gauche et l'oeil droit étaient ainsi captés en même temps et fixés sur la même pellicule 35mm -l'oeil gauche sur la moitié supérieure de l'image, le droit sur la partie inférieure.
Lors de la projection en salles, une seule machine était nécessaire éliminant d'emblée la plupart des soucis inhérents aux productions 3D des années 50 -la plupart du temps une mauvaise synchronisation entre les deux projecteurs. Les avantages de cette technique étaient évidents: meilleur confort de visionnage, absence d'images fantômes, colorimétrie respectée... Seul défaut, une définition réduite proche du 16mm.
Pour profiter pleinement du relief, la lampe du projecteur devait être plus puissante et l'écran argenté. La lentille permettant de confondre les deux images devait quant à elle être parfaitement réglée. Ces conditions n'étaient pas toujours rassemblées.
Mais quiconque a eu la chance de voir le film dans de bonnes conditions sait que cette production Alan Landsburg est l'un des spectacles les plus immersifs que le cinéma ait engendré. Armé de ses lunettes polarisées, le spectateur profitera à la fois de nombreux effets de jaillissement et d'une profondeur de champ abyssale loin devant la timide troisième dimension post-Avatar.
Bruce III, le nom donné au requin mécanique du film créé par Roy Arbogast est de loin le plus réussi et sophistiqué des squales conçus pour les besoins de la saga. En dehors de sa taille largement supérieure à celle de ses prédécesseurs, notre monstre impressionne par sa capacité à projeter ses mâchoires en avant comme le ferait un vrai grand blanc! Mais reconnaissons tout de même que certains effets spéciaux optiques sont objectivement ratés même si un visionnage de la copie 3D aurait plutôt tendance à atténuer ce sentiment.
La faute incombe avant tout aux producteurs du film !
Dès l'annonce de la mise en chantier d'un troisième Dents de la Mer, la décision fut prise d'utiliser la technique encore expérimentale (et certainement économiquement plus intéressante) de l' Electronic Compositing dans la fabrication des plans combinant miniatures et Live-action (http://www.jaws-3d.com/blog/?p=4326(le lien est externe)).
Bien que consciente que la vidéo avait de sérieuses limites en terme de définition, l'équipe en charge des effets spéciaux considéra qu'elle ne représenterait aucune gêne pour le spectateur puisque les éléments filmés seraient supposés être submergés (comme chacun sait, l'oeil humain distingue plus difficilement les détails à 10 mètres de profondeur qu'à la surface) (http://www.jaws-3d.com/blog/?p=3971(le lien est externe))... L'industrie des effets spéciaux optiques, consciente de la menace grandissante de la vidéo, fit tout son possible pour convaincre le producteur Alan Landsburg d'abandonner rapidement ce procédé.
A quelques semaines de la sortie officielle du film, Landsburg abandonna 95% du travail déjà effectué et laissa à une société d'optique le soin de bâcler ce troisième volet.
La suite, on la connait: des plans non finalisés seront intégrés au montage final (http://www.jaws-3d.com/blog/?p=2624(le lien est externe)), la scène du requin brisant la vitre deviendra culte de par sa médiocrité et la vidéo s'imposera avec le temps...
Le film comporte quelques invraisemblances :
. Le requin est capable d'émettre un rugissement alors même qu'il se trouve sous les flots, chose impossible. On peut y voir une sorte d'opposition avec le dauphin (deux spécimens sont présents dans cet opus) animal capable, grâce à son sonar, d'émettre des sons très caractéristiques.
. La traque opérée par la mère requin issue de la volonté de venger son petit, est fausse. Même si la gestation et la mise-bas des requins restent encore des mystères, rien ne prouve que le requin soit capable de ressentir des notions de colère, de joie ou de détresse.
. Lorsque le requin est prisonnier dans le tuyau de filtrage, il s'en échappe en nageant en arrière; ce qui est impossible pour eux.
"Jaws 3-D" au Festival de Sitges (1983).
Robert Schlockoff écrit dans le numéro 40 (Décembre 1983) de "L’Ecran Fantastique":
« Les huées finales furent réservées à Jaws 3-D, le scandale de l’année, qui malgré le relief et les moyens mis en oeuvre réussit l’exploit d’être inférieur à Piranhas 2 et autre Killer Shark. L’ impression ressentie tout au long de la projection est celle d’assister à un documentaire vaguement "catastrophe" autour d’un luna-park sous-marin infesté de jeunes gens beaux et bien bronzés. En dépit de deux ou trois crimes bien peu mouvementés et de quelques effets de relief saisissants (dont un générique qui vient donner des coups de dents aux spectateurs !), il semble bien s’agir là d’une escroquerie pure et simple concoctée par des requins de producteurs voulant exploiter sans idées aucune les précédents épisodes signés Spielberg et Swarc. »
Voici un très intéressant blog consacré -uniquement- au film "Les Dents de la Mer 3D", alimenté en coupures de presse de l'époque:
http://www.jaws-3d.com/blog/(le lien est externe)
Critique
Un concept prometteur mais inexploité, des SFX assez moches et des personnages peu intéressants. On frôle le nanard (de très près même)...
Critiques Spectateurs
Are you serious ?!?
Une distance s'est faite !
Machoires en 3D
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