Decapitron 1986
Synopsis
Le Professeur Reeves veut devenir le maître du monde en faisant un saut dans le temps à l'époque de la Rome antique, afin de modifier le futur comme il l'entend.
Pour cela, il utilise un être mi-homme, mi-robot.
Ce "mandroïde" se déplace alors dans le passé pour effectuer le crashtest-dummy de la machine à voyager dans le temps du professeur.
Une fois que celle-ci devient opérationnelle, le professeur n'a plus besoin de ce Robocop de fortune et veut l'envoyer à la casse. Mais là, tout bascule...
Anecdotes
Explications sur le titre français "Decapitron" (second titre en fait, après la VHS de chez Fox, "Eliminators"), n'ayant absolument aucun rapport avec le film:
Pénétrons alors dans le monde aussi hallucinant que fascinant de la série Z des années 80, et plus particulièrement dans celui de la société Empire de Charles Band, un des plus gros fournisseurs du marché en productions fantastiques fauchées.
Sa méthode de base pour se lancer dans la production était simple: arriver sur les marchés du film (comme Cannes par exemple) avec une flopée de projets alléchants dans des Press Books.
Pour appâter d’éventuels investisseurs, il fait réaliser une affiche la plus attrayante possible avec des titres accrocheurs ("Shoot to kill", "Inhuman", "Mechanizer" - tout trois jamais tournés), des visuels chocs et si possible un ou deux noms d’acteurs connus (qu’on peut reprendre de projet en projet). Ensuite, il suffit de savoir faire le bateleur pour vendre les concepts.
Résultat: sur vingt projets, deux ou trois seulement aboutissent… et encore le résultat tient rarement les promesses de l’affiche !
Si "Eliminators", tourné au rabais en coproduction avec l’Espagne en 1986, voit bien le jour, ce n’est pas le cas de "Decapitron", projet de SF lancé en 1989 et devant être tourné par Peter Manoogian là encore (il s'agit d'un des 'Yes Man' favori de Band). Une belle histoire de robot tueur pourvu de cinq têtes interchangeables remplies de gadgets mortels. Un budget pharaonique de 10 millions de dollars est même envisagé !
Cependant, les problèmes financiers d’Empire et l’échec de "Robot Jox" (1989), l’autre grosse production cybernétique du groupe, stoppe net le film en pré-production.
"Décapitron" ne sera jamais tourné. Le design (et le nom) du robot serviront pour la série des "Puppet Master"… Reste le visuel de l’affiche de pré-vente...
... Et c’est là que rentrent en jeu nos grands amis de chez Initial !
Si Fox a déjà édité le film en France fin '80 sous son nom d’"Eliminators", cela n’empêche pas Initial de refiler ce film aux supermarchés au début des années 90, histoire de gonfler son catalogue.
Avec ou sans les droits ? ... Il est fort probable qu'on ne se soit pas trop posé de questions existentielles chez cet éditeur vidéo connu pour sa totale absence de scrupules...
Et comme en plus chez Initial on n’aime pas gâcher, on s’est souvenu de ce super titre bien accrocheur, et de cette belle affiche probablement repêchée au marché du film de Cannes.
D’autant que les noms du producteur, du réalisateur et des scénaristes sont les mêmes.
Ni vu ni connu "je t'embrouille", voilà un nouveau titre tout nouveau tout chaud, idéal pour escroquer le chaland !
Critiques Spectateurs
Sympa
Sympa comme tout!