Les dossiers de l'impossible
Le Dossier du Manuscrit de Voynich
Rédigé en Europe centrale au 15e siècle, cet ouvrage à peine plus grand qu’un livre de poche se compose de 246 pages reliées en vélin, une peau de veau mort-né particulièrement fine et transformée en parchemin de qualité supérieure.
Le manuscrit de Voynich ne présente aucun index, mais comportait, à l’origine, des dépliants perdus depuis. Il a été découvert en 1912 par un certain Wilfrid M. Voynich à Frascati, près de Rome, dans la bibliothèque d’une communauté de jésuites.
Une écriture ronde de 25 à 30 caractères s’étend de gauche à droite, disposée en de courts paragraphes entrecoupés d’illustrations détaillées. Les esquisses représentent des châteaux et des dragons, au côté de schémas de plantes, de planètes, de silhouettes nues et de symboles astronomiques. Un passage particulièrement curieux montre une dizaine de femmes dénudées se baignant dans un bassin de liquide vert.
La particularité de cet ouvrage est de résister à toutes les tentatives de décryptage et de traduction effectuées depuis plus d’un siècle. Par conséquent, sa nature exacte, sa destination et son auteur demeurent une énigme : s’agit-il d’un herbier, d’un traité d’alchimie, d’une œuvre ésotérique, voire simplement d’une mystification ? Cette ambiguïté a contribué à en faire l’un des documents les plus célèbres de l’histoire de la cryptographie.