29ème édition du "Brussels International Fantastic Film Festival", du 7 au 15 avril 2011
Les choses se sont accélérées cette année car le programme est arrivé plus tôt que prévu. Mon escapade bruxelloise n’en est que plus importante. Presque trente films ! Pour vaincre le stress des bouchons d’autoroutes, je me suis initié au Tai-Chi. Mais pour tenir le coup sur toute la longueur, j’ai replongé dans l'enfer du RedBull. En route pour une croisade à rendre vert Indiana Jones !
1er jour : vendredi 8 avril
Le moins que je puisse dire, c’est que le début ne fut pas aussi joyeux que l’année précédente. Mais ma volonté a eu raison des embouteillages ! Et c’est sans retard, accréditation presse au cou, que j’ai assisté à la première mondiale d’Urban Explorer. Un « survival » urbain allemand dans sa version la plus brute, du moins jusqu’au moment ou l’on découvre son boogeyman, principale attraction du film. Le goût du déjà vu était inévitable mais c’était sans compter sur une réalisation solide, un tueur original et des décors sous terrains incroyablement sinistres.
Plus dur sera la chute !
A peine sorti de la salle de projection, la file d’attente du second film était déjà aussi longue que le casier judiciaire de Jacques Mesrine. J’ai quand même pris le risque d’aller à la pêche aux célébrités et même si j’ai râté le grand Alexandre Aja, je me suis quand même rattrapé avec un membre du staff du film dont je n’ai toujours pas trouvé le nom.
Désolé vieux…
Noël est déjà passé, ou n’est pas encore arrivé. C’est selon les goûts. Mais Rare Exports peu plaire à un large public. Une aventure fantastique et familiale particulière narrant les péripéties d’un enfant contre le Père Noël. Le film est un mélange des genres assez intéressant ou son seul défaut et de ne pas faire durer le plaisir au-delà de ses 84 petites minutes. Tantôt gore, drôle et émouvant, il y en a pour tous les goûts.
Quelque chose me dit que tu n’as pas été sage…
2ème jour : samedi 9 avril
En envoyant se faire voir les embouteillages habituels, je suis arrivé avec pas mal d’avance pour la nuit fantastique. Du lourd au programme de cette année : Mother's Day, Bedevilled, Keepsake et The Reef. Mais avant d’entamer cette escapade semée d’embûches, ma pêche à la mouche à bougrement porté ses fruits ce soir. Photos souvenirs avec Caterina « Casino Royale » Murino, Eric « Maléfique » Valette et Stéphane Debac, venus présenter la sortie de La Proie. Malheureusement, je n’ai pas su assister à la projection mais mon autographe signé « …gros bisous » sur la jaquette de mon DVD de Casino Royale par Caterina Murino comble aisément ce manque !.
Caterina Murino, Eric Valette et Stéphane Debac
A propos, je continue à penser qu’Alexandre Aja me fuit. Je l’ai encore raté et pourtant, j’avais pris ma douche ! Tans pis car je suis rattrapé en dégustant une Pizza George Romero. Après le croque-Krueger de l’année passée, je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin !
Champignons et tout le tralala...
A l’heure ou j’écris ces lignes, je suis encore sous le choc de l’effet « Murino ». J’en oublie même de vous parler du principal : les films. Tout d’abord le Mother’s Day tant attendu (ou redouté) de Darren Lynn Bousman. Sans avoir vu l’original de Charles Kaufman, je peux dire que le film est une réussite. Surtout grâce à la performance de Rebecca De Mornay. Pour le reste, ceux qui ont aimé le remake de La Dernière Maison sur la Gauche apprécierons Mother's Day 2010.
Je vais le dire à ma maman !
Est ensuite venu Bedevilled. Premier film d’un jeune réalisateur sud coréen narrant l’épopée vengeresque d’une femme aux abois. L’intelligence dont les asiatiques savent faire preuve fait encore et toujours des merveilles.
Faut pas faire chier les coréennes...
Par contre Keepsake n’en fit pas des merveilles. Tout commençait bien telle un torture porn classique de bon goût. Mais au moment d’abattre ses cartes maîtresses, le film part dans tous les sens laissant le spectateur sur le bas côté. Autant avouer que je me suis grave emmerdé.
Au dodo...
Pour terminer en beauté, les amateurs de suspense animalier étaient aux anges. En compétition officielle, le réalisateur Andrew Traucki a encore fait mouche. Comme il l’avait si bien fait avec Black Water, voilà qu’il récidive avec une histoire vraie qui fait froid dans le dos. Pour faire simple, ceux qui ont apprécié Black Water n’ont pas de soucis à se faire.
Attack ou attack pas ?
Avec trois bons films sur quatre, la soirée fut une réussite. Malgré les hurlements et autres débilités incessantes de certains spectateurs, l’ambiance générale était au beau fixe. Surtout au moment du petit déjeuner « gratuit » du lendemain matin. Hey ! J’ai pas eu le temps de prendre mon breakfast en photo ? Et alors ? Moi, je suis direct allé à ma voiture, direction mon lit (taux de Redbull dans le sang : 3,5g).
3ème jour : lundi 11 avril
Après six films en trois jours, moins de 15 heures de sommeil et un nombre incalculable de kilomètres au compteur, journée plutôt calme avec un seul film à mon programme. Mais pas n’importe lequel car il s’agit de La Traque, anciennement Proie, d’Antoine Blossier. L’extrait des cerfs électrocutés m’ayant interpellé, je sentais une vive envie de voir le film. Mais le réalisateur et les comédiens sont-il aussi « spéciaux » et salauds que dans le long-métrage ? A vous de juger…
Antoine Blossier (à gauche) et François Levantal (à droite)
Grégoire Colin (à droite)
Sans faire d’excés de zèle, je pense ne pas me tromper en disant haut et fort que Proie est jusqu’ici mon film préféré du festival. Certes le scénario ne tape pas dans l’originalité mais les personnages sont tellement forts et les effets spéciaux (surtout sonores) tellement saisissants, que je suis resté sur une très bonne impression. Si je devais mettre un défaut en avant, c’est que le film est trop court !
Un cochon dans la ville
Mais le clou de la soirée est sans nul doute le Q&A d’après film. En effet car le comédien Grégoire Colin était totalement bourré ! A-t-il trop forcé sur la Troll et la Bush ? Je n’en doute pas une seconde.
4ème jour: mardi 12 avril
Je ne m’attendais pas à une pêche de stars aussi fructueuse que dans les premiers jours du festival. Car comment arriver à attraper le grand, le fameux, l’incroyable John Landis ? J’ai fais le choix d’aller voir des films car c’est aussi un peu pour ça que je suis là (rires).
La soirée à tout d’abord commencé par un film étrange réalisé par les scénaristes de Black Mask 2 : Les Nuits Rouges du Bourreau de jade. Pourquoi ce choix ? L’histoire du film racontée dans un ancien numéro de Mad Movies m’avait interpellé. Mais il s’agit surtout de la vénimeuse actrice principal, Carrie Ng, qui porte le film sur ses épaules. Car mise à part sa flamboyante prestation et des magnifiques décors stylisés, je n’ai pas mangé à ma faim. Un film bourré de qualités esthétiques mais qui tombe souvent à plat lorsqu’il s’agit de faire avancer son histoire.
Les griffes de la nuit
Fort heureusement, j’ai eu plus de chance avec le film suivant. Le Siren du regretté Andrew Hull. L’histoire d’un groupe accostant sur une île sur laquelle se trouve une mystérieuse inconnue à la voix d’ange. Sans être un film culte, Siren est une réussite sur plusieurs points. Comédiens, musique, décors,… etc Mais surtout par son économie de moyens pour des effets maximum. Ces derniers servent presque parfaitement le sujet. Un film d’horreur psychologique où le mot envoutant prend tout son sens.
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