BIFFF 2011 : Compte-rendu

5ème jour : jeudi 14 avril

 Après un jour de repos bien mérité, j’attaque le cinquième jour. Et pas avec n’importe quels films ! Le personnellement très attendu Wake Wood de cette chère Hammer renaissante. Mais surtout l’ultra plébicité I Saw The Devil. En ce qui concerne le premier film, je ne me base certainement pas sur la déception (préparée ?) de certains de mes confrères du web. C’est avec l’esprit ouvert que j’ai apprécié un honnête film d’horreur sans prétention. Lorgnant de manière régulière vers le Simetierre de Mary Lambert, le film garde cette personnalité anglaise tant appréciée rappelant les glorieuses années de la plus célèbre des sociétés du Royaume-Uni.


Simetierre anglais

Mais il n’y a pas que les anglais qui ont une âme. Cette année et encore une fois, Les corréens frappent fort là ou ça fais mal. Avec I Saw The Devil, ils prouvent une fois de plus que leur cinéma à un très fort potentiel. Dans plusieurs domaines tant au niveau de l’horreur graphique que psychologique. Encore un film maîtrisé de bout en bout, surfant sur plusieurs plans sans jamais en délaisser aucun. Qui a dit chef d’œuvre ?


Hhooo la vache !

 

6ème jour : vendredi 15 avril

 Après les sous-sols berlinois, les elfs scandinaves, les mamans foldingues et autres sangliers français, voici que débarque Troll Hunter dans mon programme. Franchement, qui n’a jamais rêver de voir ces bestioles géantes sur un grand écran comme celui du BIFFF ? Je me devais d’honorer cette exclusivité et je n’ai pas été déçu. Comme l’a dit le réalisateur André Ovredal, un mixte entre Jurassic Park et Indiana Jones. Impressionnant, drôle, palpitant, incroyable. Sans péter des flammes au niveau du récit, tels sont les mots qui conviennent à Troll Hunter. Et la salle comble (plus aucunes places disponibles !) était là pour le prouver.


Jurassic Troll !


Les Trolls, valeurs sures du cinéma

Dans tous les festivals, il y a des surprises. Et celle de cette cuvée 2011 est sans aucun doute Kidnapped, alias Secuestrados (Kidnappés en français) de Miguel Angels Vivas. Un thriller tourné en seulement douze plans avec trois fois rien. Une histoire de prise d’otage familiale classique mais un film qui se vit et se ressent de l’intérieur. Surtout dans une dernière partie particulièrement nerveuse et choquante. Une réussite que je n’ai pas manqué d’immortaliser.

 
Viva Espana !

7ème jour : samedi 16 avril

Une autre grosse surprise tout aussi innatendue que Secuestrados m’attendais aujourd’hui. Un thriller fantastique coréen dans la ligné de ses meilleurs collègues américains du genre : Bestseller du méconnu Jeong-ho Lee. Ce jeune réalisateur a réussi un joli tour de force en s’imposant sur un terrain maintes fois emprunté. En résulte un film prenant du début à la fin, avec de nombreux coups de théâtre à moitié attendus. Mais le film fonctionne et n’oublie pas de s’attarder sur ses comédiens. Chose que beaucoup de long-métrages américains du même type ne font pas forcément.

 
Syndrome de la page blanche

Sushis, couches culottes et bonbons, c’est avec Yoshihiro Nishimura et ses acolytes que la soirée à continué. Une entrée d’avant-film fracassante ou ces drôles de personnages nippons sont arrivés en tenues pour le moins… originales !

 


A l’extrême gauche, Yoshihiro Nishimura

Mais que vaut Karate Robo Zaborgar ? Même s’il s’agit d’un monde à part, il faut bien reconnaître à ce genre de pantalonnade typiquement japonaise un sacré potentiel visuel. Un atout majeur qui permet, pour nous les européens, de rentrer un minimum dans l’esprit de ce genre de film. Je ne connaissais pas la série d’origine avant ce soir mais le problème est toujours le même. J’ai du mal à m’identifier aux personnages et à l’histoire qu’ils vivent à l’écran. Heureusement qu’il me reste à mes yeux de quoi manger ! Parfois même jusqu’à l’étouffement, dans le bon sens du terme.

 
Utilise ton Muay-Thai Kung-fu !

 

8ème jour : dimanche 17 avril

Pour mon huitième jour au BIFFF, je devais normalement voir le dernier film des frères Pang, Child’s Eye. Et aussi Captifs de Yann Gozlan avec la jolie Zoé Félix. Mais j’ai préféré tenter ma chance au Q & A avec la présence de Simon Boswell, Jake West et Nicolas Gob. Il devait il y avoir la présence d’Enzo G. Castelarri et Tony Todd mais ces derniers n’était pas présent. Qu'importe car la bonne humeur et l’humour étaient au rendez-vous de ce Q & A plus que savoureux. Avec en prime un autographe particulier de la part de Simon Boswell et Jake West. Ou ce dernier a eu l’audace de se tromper dans l'orthographe de mon prénom !


Simon Boswell, votre serviteur et Jake West

 Souvenez-vous, j’avais raté en début de festival le Prowl de Patrik Syversen dont j’aime beaucoup le sanglant Rovdyr. Mais je me suis rattrapé en ce dimanche ensoleillé avec Seconds Apart. Une production After Dark Originals très originale, justement. Le réalisateur Antonio Negret à réussi un film fantastique dans la lignée des plus grands. Une excellente cuvée qui fait du bien à ces longs-métrages mal aimés que sont les films d’After Dark.

Un silence étonnant lors de la projection !

 Et j’ai enfin réussi à avoir ma photo avec le japonais le plus frapadingue de la planète ! Horreur.Net, rien que pour tes yeux.


Un homme heureux et Yoshihiro Nishimura

 J’approche à grand pas de la fin du BIFFF et jusqu’ici, la récolte est assez bonne. Mais la bande la plus attendue est sans conteste The Ward. D’ici demain, j’aurais donc l’honneur et le privilège de découvrir le dernier né du grand John Carpenter.

 

9ème jour : lundi 18 avril

Avant dernier jour et non des moindres avec le très attendu The Ward. Grosse attente, grosse déception. Après quasiment dix ans d’absence sur les écrans de cinéma, John Carpenter revient très timidement sur le devant de la scène. Le plus étonnant étant l’incroyable fadeur du scénario. Techniquement réussi mais trop souvent vain, le film est sauvé in extremis par la toujours charmante Amber Heard.

10ème jour: mardi 19 avril

Ouverture des portes à 19h00 pour la cérémonie de clôture. Une salle comble pour un film plus ou moins attendu : Monsters. Tout d’abord la remise des prix très festive avec entre autre Enzo G. Castellari. Evidemment, j’aurais aimé voir tous les films du festival mais au moins, mon coup de cœur a été récompensé : Kidnapped. J’ai donc terminé avec le film de Gareth Edwards. Au vu de ces nombreuse éloges, je me devais de le voir sur grand écran. Un excellent film de science-fiction injustement sifflé en fin de séance pour des raisons obscures.

Pour terminer, je tiens à remercier tous les membres du staff (bénévoles compris) pour l’organisation et la bonne tenue du festival. Et tant qu’on y est, je salue les hôtesses flamandes aux chevelures rousses de Jameson’s pour les nombreux verres gratuits que j’ai rapidement vidés.

 A l’année prochaine !

Urban Explorer : 7/10
Rare Export : 7/10
Mother's Day : 7,5/10
Bedevilled : 8/10
Keepsake : 3/10
The Reef : 7/10
Proie / La Traque : 7,5/10
Les Nuits Rouges du Bourreau de Jade : 6,5/10
Siren : 7/10
Wake Wood : 7/10
I Saw The Devil : 8,5/10
Troll Hunter : 7/10
Kidnapped : 8/10
Bestseller : 7,5/10
Karaté Robo Zaborgar : 5,5/10
Seconds Apart : 8/10
The Ward : 5/10
Midnight FM : 7,5/10
Monsters : 8/10

MOYENNE : 6,97 / 10

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