Dernières critiques spectateurs
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Le démon d'Halloween
Stan Winston pour façonner et animer la créature star du projet Pumpkinhead, le magicien des SFX (qui sort tout juste des effets d’Aliens, le retour et de Predator) accepte à condition de réaliser lui-même le film. Baignant dans une atmosphère redneck 80’s du plus bel effet, nimbé d’une photo ténébreuse signée par le petit génie Bojan Bazelli (chef-op’ attitré d’Abel Ferrara et Gore Verbinsky), Pumpkinhead est avant tout un pur délice pour les amateurs de creature feature, tant son monstre est l’épicentre vénéneux et ensorcelant d’une série B de vengeance certes classique dans sa structure et son écriture, mais baignant dans un premier degré mélancolique qui donne au film le petit supplément d’âme nécessaire pour rester en mémoire.
Publié le 15 Décembre 2024
Thanksgiving : La Semaine de l'Horreur
Au soir du black friday le grand magasin Rightmart va ouvrir ses portes pour assouvir la soif de consommation de ses clients. Mais l'opération promo va tourner à l'émeute et au carnage. Un an plus tard, on en veut à Rightmart et au groupe de jeunes qui ont malgré eux déclenché le drame…
Seconde séquelle des fausses bandes annonces "Grindhouse". Eli Roth aux manettes d'un très bon slasher à l'ancienne mais avec plein de bonnes idées de "trucidage". Classique mais bon et 40 dernières minutes de très bonne facture. Le tout sans effet numérique ; un bel hommage au genre. Résussi !
Publié le 15 Décembre 2024
Hobo with a Shotgun
Un SDF débarque en banlieue d'une cité où la pègre fait régner le crime et où la police est corrompue. Notre ami va vite se retrouver au milieu du chaos et aux prises avec les vilains. Et il n'aime pas trop beaucoup ça lui, les méchants sans morale !
Première Séquelle des "Grindhouse", ce film est une pure "dingorerie". C'est sombre, sanglant, complètement punk. Sans concession, la violence brute contre le mal absolu. Politiquement pas correct du tout, malgré son (léger) côté second degré et des dialogues crus (voire vulgos). Ils sont finalement tous plus barrés les uns que les autres dans cette histoire.
Un peu perturbant au début, j'ai assez vite accroché jusqu'à prendre mon pied. Un film d'hallucinés inspiré par des classiques comme NY 1997, Class Of, Brain Dead… Une boucherie d'excellente qualité (vous m'en remettrez une tranche), accompagnée de sa BO percutante.
Publié le 11 Décembre 2024
Coeur de Dragon 3: La Malédiction du Sorcier
Un troisième opus que je trouve un peu inégal par rapport aux précédents.
On se retrouve avec le personnage de Garreth, apprenti chevalier qui échoue à son ultime test et part en quête d'un trésor au Nord du mur, troublante similitude avec "Game of Thrones", et qui va du fait des circonstances se retrouver avec le coeur d'un nouveau dragon, Drago, et avoir pour mission de protéger plusieurs oeufs de dragon.
On sort ici en partie des événements des deux autres opus, qui d'ailleurs ne sont jamais mentionnés, ne gardant que le concept du partage de coeur d'un dragon et le fameux ancien code de la chevalerie. Par contre, on introduit la sorcellerie par la présence des druides, ce qui est un vrai plus à l'histoire.
Par contre, que Drago partage aussi vite son coeur avec un inconnu est quelque peu discutable, tout autant qu'un dragoneau puisse partager son coeur alors qu'il est encore dans son oeuf. Je ne suis pas du tout en accord avec le fait que les oeufs de dragon peuvent se changer en bombe magique, des oeufs qui d'ailleurs n'ont rien avoir avec l'oeuf de Drake dans le second opus.
Je trouve le jeu des acteurs principaux pas terrible, heureusement que Drago est là pour donner un peu d'épaisseur à l'histoire, d'ailleurs il fait plus réaliste que le dragon Drake.
Un nouvel opus correct mais sans la profondeur émotionnelle des deux premiers opus.
Publié le 11 Décembre 2024
Jack: Le Chasseur de Géants
Adaptation cinématographique du conte "Jack et le haricot magique", réalisé par Bryan Singer, notamment connu pour avoir porté à l'écran "X-men" et ses suites. Intéressant de voir ce réalisateur s'investir sur le domaine des contes où il impose son style.
On a ainsi une approche assez musclée dans cette relecture du conte. Loin d'être dans le subtil, ce récit va dès son intro donner les lignes d'un conflit entre humains et géants. Fini donc le Jack voleur qui petit à petit déposséde le géant de ses biens, les enjeux étant ici bien plus importants.
On offre aussi une approche sociale, Jack étant le pauvre paysan devant se démarquer face à des partenaires de circonstances qui sont bien plus élevés dans la hiérarchie sociale. Sans compter la princesse qui a du mal à se faire entendre de par sa condition de femme, en prenant en compte le contexte de l'époque, qui va aussi devoir se démarquer. Sa relation avec Jack en est d'autant plus intéressante, étant tout deux le reflet d'une marginalisation.
Le grand méchant, interprété par un Stanley Tucci impeccable dans ce rôle, demeure assez anecdotique du fait qu'il s'efface de manière anticipée du récit au profit des géants. Un méchant donc qui avait du potentiel mais malheureusement mal exploité.
Les géants sont visuellement assez impressionnants, notamment leur chef qui se démarque par sa morphologie particulière, étant doté d'une seconde tête. Ils sont agressifs, anthopophages, et tacticiens, les rendant assez marquants en tant qu'antagonistes.
Une adaptation donc plutôt intéressante, avec une vision assez novatrice. Ça reste avec un ton assez léger et édulcoré mais le film tient globalement ses promesses.
Publié le 11 Décembre 2024
Pathfinder : le sang du guerrier
Un film réalisé par Marcus Nispel, réalisateur du remake de "Massacre à la tronçonneuse. On ressent d'ailleurs au travers de cette approche sanguinaire de la culture viking des résonances avec les actes de Leatherface, tueur iconique de cette saga horrifique.
Karl urban interprète ici Ghost, un orphelin viking ayant été recueilli par une tribu amérindienne. Le personnage fait donc office de passerelle entre les deux peuples, ce qui lui sera un atout non négligeable pour protéger son peuple d'adoption. Il est une sorte de Rambo des temps anciens qui exploite habilement son milieu pour prendre le dessus sur ses ennemis, même si là encore on part un peu trop vite sur le côté surhomme qui presque à lui seul défait l'armée viking alors que ses compagnons amérindiens se font pratiquement tous avoir assez facilement, un peu plus de présence et d'action de leurs parts aurait été le bienvenu.
Les vikings sont présentés de manière caricatural, se limitant à des guerriers sanguinaires qui pillent, torturent et massacrent. La culture viking ne se limité pas à ça, et leurs looks n'est pas non plus représentatives. En fait, on dirait plutôt une bande de psychopathes jouant aux vikings. Outre cet aspect quelque peu contrariant, ils restent des antagonistes assez inquiétants tant par leurs physiques imposants que par leurs cruautés.
Le récit fonctionne assez bien dans son côté quête initiatique du héros. Si Ghost est un peu trop mit en avant, au détriment des amérindiens, il reste un personnage intéressant dans son évolution et sa dualité intérieur.
Un film qui s'appuie beaucoup sur son côté violent et rythmé, ce qui ravira un public amateur de sensations fortes. Par contre, on est loin de l'impact émotionnel de films dans la même veine tel "Le dernier des Mohicans", la faute à un rythme trop dense qui empêche le récit de se poser par moment. Reste que c'est une expérience divertissante qui nous fait revivre de manière très fantasmée la rencontre historique entre ces deux peuples.
Publié le 10 Décembre 2024
Rambo 3
Après un premier Rambo de très bonne qualité, et un suite plutôt bonne, on se retrouve avec ce troisième opus qui devait conclure la saga en une trilogie. Sans que cela n'atteigne la portée émotionnelle du premier et la dynamique très rythmée du second, ça reste tout de même impactant, notamment par une collaboration au combat entre Rambo et Trautman dans la dernière partie et des séquences de guerre assez crédibles.
Si Rambo a perdu l'aspect tragique de son personnage, il n'en demeure pas moins un symbole fort de par sa capacité d'adaptation au terrain, sa volonté inébranlable qui fait fléchir les plus réticents parmis les résistants, et bien sûr ses combats tant à mains nues que armés.
Cela permet aussi de voir évoluer Rambo dans un nouveau milieu, finit donc les petites villes Américaines et le Vietnam. De plus, il collabore avec des résistants afghans, rendant plus crédible la déroute russe, là où dans le second opus il faisait pratiquement cavalier seul durant une grande part du film.
C'est un plaisir de voir le personnage de Trautman plus mit en avant ici, son binôme avec Rambo prend une dimension plus émotionnelle, moins hiérarchique. De plus, le personnage est vraiment malmené, une première dans la saga, lui qui était bien plus en retrait dans les autres opus.
Un assez bon film qui reste moins bon que ses prédécesseurs en terme d'impact visuel er émotionnel mais qui demeure dans la continuité et aurait pu être une fin honorable aux aventures de Rambo.
Publié le 7 Décembre 2024
Diabolik: Who Are You?
Plus violent que les deux autres volets, cet opus n'en reste pas moins cheap et décevant.
Il vaut surtout pour la révélation des origines de Diabolik, le tout noyé dans une histoire principale sans grande envergure ou surprise.
La mise en scène est à l'image des précédents films, réalisés également par Antonio et Marco Manetti, lente et peu inspirée malgré de bonnes idées ça et là.
Il y a très peu d'action et l'inutilité ou la redondance de certaines scènes laisse perplexe sur la nécessité d'un film qui dépasse les deux heures.
Néanmoins, une magie indéfinissable agit, et rend le tout sympathique, malgré un script inégal et une mise en scène trop souvent languissante.
Publié le 5 Décembre 2024
Coeur de Dragon 2 : Un Nouveau Départ
Suite de "Coeur de dragon", se déroulant plusieurs dizaines d'années après les événements du premier film, d'ailleurs on a droit à la présence en intro sur un court instant de Bowen, héros du premier film.
On a donc droit à de nouveaux protagonistes, avec les personnages de Geoffrey et Drake qui sont bien plus jeunes que leurs modèles du premier film. Donc, ici il s'agit plus ici d'une quête initiatique de maturité, Drake étant très naïf et Geoffrey d'une grande arrogance.
On a un nouvel antagoniste, plus subtil et manipulateur que le prince Einon. Son passé est intéressant et fait le lien avec le premier film, rappelant les crimes de Bowen. De plus, cela permet d'explorer plus en profondeur la mythologie des dragons, notamment avec le lien avec l'Orient.
D'ailleurs, la présence de deux protagonistes venant de Chine apporte un plus au film, confrontant la culture occidental et oriental.
Hormis une confrontation finale un peu expéditive et des effets spéciaux moins crédibles que le premier film, ça reste globalement une suite convenable.
Publié le 2 Décembre 2024
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Un Teen movie pertinent qui aborde le totalitarisme au travers de cette image du gladiateur moderne.
On se retrouve avec une société fracturée en plusieurs districts dominés par un Capitole dirigé d'une main de fer par le président Snow, l'image même du dictateur machiavélique et froid. Au travers d'un tournoi et la préparation de tributs, on observe le fonctionnement d'un système oppressif qui pour calmer un peuple au bord de la révolte n'hésite pas à instrumentaliser des jeunes des districts dans un tournoi mortel.
Katniss s'inscrit dans ces personnages incarnant l'esprit de révolte par son anti-conformisme, son instinct rebelle et sa spontanéité. Cette attitude démarque le personnage des autres tributs, d'autant qu'elle est l'unique "volontaire". Sa relation avec Peeta est le témoignage de l'évolution du personnage mais illustre aussi l'aspect artificiel de ce tournoi.
En lui-même, ce tournoi reste intéressant par son approche moderne, jouant sur ce rapport à la nature, les alliances de circonstances, le jeu de la communication, les créatures artificielles, et bien sûr sa symbolique, illustrant toute la malveillance et l'hypocrisie d'un système.
Si l'action demeure plutôt convenue, au profit d'une approche émotionnelle pertinente, on a droit tout de même à quelques séquences de lutte plutôt bien amenées, notamment le dernier combat face à Gato.
À noter une esthétique stylistique incroyable traduisant bien la personnalité de ses protagonistes, surtout Katniss dont les tenues au Capitole appuient le symbole qu'elle devient.
Un bon film qui malgré son côté teen movie reste assez sombre et pertinent. Une approche habile de la dénonciation du totalitarisme au travers du gladiateur moderne qu'est ici Katniss.