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Transformers : La Revanche - Critique

Plus ambitieux scénarisitiquement, moins bordélique dans sa réalisation et avec des effets visuels toujours aussi splendides, cette suite surpasse largement son prédécesseur.

Publié le 18 Mai 2011 par Geoffrey
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Robot

Le premier opus de l'improbable adaptation des robots transformables avait laissé un gout amer dans la bouche de bon nombre de spectateurs. Scénario et humour au raz des pâquerettes, visuellement bordélique, montage fait à la hache, tout était réuni pour obtenir un bon gros navet et cela aurait été le cas s'il n'avait pas été bourré jusqu'à la moelle d'effets spéciaux hallucinants et d'explosions en tout genre.
Néanmoins, en bonne logique Hollywoodienne, le succès planétaire de Transformers malgré des critiques acerbes poussa les producteurs à mettre en chantier une séquelle en conservant exactement la même équipe. Cette suite, selon les différents trailers, s'annonçait "bigger & louder" avec plus de robots et d'explosions. Pas vraiment de quoi de se réjouir donc. Nouveau mal de crâne en perspective?

Après visionnage, il me faut bien être honnête : autant je n'avais pas apprécié le premier Transformers, autant celui-ci m'a franchement plu alors que je n'en attendais rien du tout, si ce n'est une bouillie épileptique dans la lignée du premier. Pour quelles raisons ? C'est ce que je vais vous expliquer.


Finesse et délicatesse façon Michael Bay

Une guerre sans merci oppose depuis des temps immémoriaux les Autobots aux terribles Decepticons. Dans les premières années du XXIe siècle, le jeune Sam Witwicky devint à son insu, l'ultime espoir de l'humanité. Deux ans se sont écoulés depuis la mort du chef des Decepticons, Mégatron, et la destruction du cube Allspark (la plus puissante source d'énergie de l'univers). Sam essaie désormais de vivre une vie normale en compagnie de Mikaela, sa petite amie, dans un environnement sans robots. Mais Sam a un mauvais pressentiment. Grâce au Constructicons, Megatron qui est à nouveau de retour est bien décidé à se débarrasser de Sam et d'Optimus Prime. Les Autobots vont une nouvelle fois devoir s'allier avec l'armée américaine pour lutter contre les Decepticons, et un terrible dieu Transformer d'une puissance infinie : "Le Fallen"...


Sam est encore dans les ennuis.

Tout d'abord, il convient de signaler que Michael Bay s'est calmé sur la caméra épileptique et qu’il nous offre une réalisation un poil moins bordélique ainsi qu'un montage moins haché. Il arrive encore parfois que le spectateur ne sache plus quel robot est en train de partir en morceaux, mais la plupart du temps les combats restent "lisibles" et on saisit enfin qui tape sur qui. Ca a l'air tout bête dit comme ça, mais en pratique cela augmente considérablement l'intérêt que peut avoir un tel film puisque le public est venu voir des robots monstrueux se tataner la gueule dans la joie et un déluge de tôle froissée. Il va être servi !
Certaines séquences donnent encore le tournis mais dans l'ensemble, la réalisation et le montage de cette séquelle sont de bien meilleure facture.
Evidemment, cela reste du Michael Bay, c'est à dire loin en-dessous des cadors de l'actionner SF comme James Cameron (Aliens, Terminator 2, Avatar,...) voire même Neill Blomkamp qui a nous avait offert un superbe combat de robot à la fin de son District 9. Ce n'est clairement pas avec Transformers 2 : La Revanche que Michael se réconciliera avec les réfractaires à son style bourrin.


Le Méga-robot qui va faire pêter Shangaï

Comme précisé plus haut, ce Transformers 2 fait dans la surenchère à tous les niveaux. Certains robots sont gigantesques et leur nombre a sensiblement augmenté, que ce soit du coté des Autobots ou des Decepticons. On notera également l'apparition des Constructicons (ce nom...), lesquels se combineront pour donner naissance à l'impressionnant Dévastator.
Malheureusement, tous les robots ne sont pas logés à la même enseigne et certains ne font que la figuration. Par exemple, les fans d'Ironhide resteront une nouvelle fois sur leur faim. Les scénaristes ont également cru bon d'ajouter non pas un, mais deux sidekicks bien crispants comme il faut en la personne des deux "jumeaux" autobots. Ces derniers, sortes de Jar Jar Binks mécanisés, sont complètement inutiles et ne servent qu'à rajouter une touche d'humour pour les 8-10 ans. Le résultat est plus énervant qu'autre chose.

Par contre, là où le scénario fait mouche, c'est dans sa trame générale. Plus ambitieuse et moins orientée ado prépubère (en restant évidemment dans les limites d'un blockbuster comme celui-ci), l'histoire parvient à embarquer le spectateur et à retenir son attention entre deux bastons homériques, ce qui rend l'ensemble nettement plus intéressant que ne l'était son prédécesseur. Il ne faut bien sûr pas s'attendre à des révolutions en termes de background des personnes, les méchants sont toujours très méchants et les gentils encore plus héroïques, mais l'histoire du Fallen et de sa machine à détruire le soleil est déjà plus sympa que la bête course-poursuite autour du Allspark. Et puis il faut reconnaître que les lieux visités sont impressionnants. L'énorme baston finale autour des pyramides de Gizeh restera sans conteste comme le point d'orgue de cette suite et il sera difficile de faire plus dans Transformers 3.


Les 2 insupportables sidekicks "comiques"...

Mais toutes ces qualités ne parviennent pas à faire oublier les points noirs. Par exemple, l'humour débile de certaines situations est franchement gênant. J'ai déjà mentionné les deux robots jumeaux, mais il faut aussi ranger à leurs côtés toute une batterie de gags vaseux et parfois de mauvais gout (le robot qui se frotte sur la jambe de Megan Fox...). De plus, le film comporte un certain nombre de clichés racistes malvenus. Vous serez prévenus, à Paris, les mimes rôdent... et les escargots sont dégueulasses. Pour un peu on s'attendrait à voir passer un mec rouge comme un poivron, avec un béret sur le crâne, une baguette sous le bras et une bouteille de pinard à la main main. Pas vraiment utile. Tout comme la référence à Barack Obama qui, je cite, "est parti se terrer dans un bunker juste après le début de l'attaque". Ceci n'a pas sa place dans un blockbuster familial comme Transformers 2. Tout comme l'admiration béate devant les soldats US et leur patriotisme exacerbé. Pour tout dire, il y avait un moment que l'on n'avait plus vu un film glorifiant à ce point l'armée US.

En ce qui concerne les acteurs, on ne peut pas dire qu'ils soient spécialement bons ou mauvais, ils sont juste là et assurent leur rôle.
Shia Labeouf est moins tête à claques que dans le premier puisque son personnage s'est un peu affirmé. Megan Fox par contre n'est à l'écran que pour sa belle carrosserie et doit avoir tout au plus dix lignes de texte. Sa présence fera néanmoins plaisir à tous les mâles amateurs de belles courbes.
Pour le reste, c'est l'encéphalogramme du bulot. Rien de spécial à signaler au niveau de l'acting, si ce n'est que les interprètes humains ne sont au final que secondaires : les vrais héros du film, ce sont les robots.


Ravage a quand même la classe

Transformers 2 : la revanche constitue donc dans l'ensemble un divertissement honnête qui surclasse sans problème le premier opus. Il ne faut par contre pas s'attendre à un chef d'oeuvre ; ce film reste du Michael Bay pur jus, avec tout ce que ça comporte en terme d'explosions, de destructions diverses et de manicchéisme.

Bref, ce film est juste un gros pop-corn movie, mais dans sa catégorie d'actionner bourrin il se place aisément dans le haut du panier.
 

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

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Transformers : La Revanche
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
150 min.
7.88889
Moyenne : 7.9 (18 votes)

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Trente ans passés dans la Mafia
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