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Shiver : L'Enfant Des Ténèbres - Critique

Malgré des baisses de rythmes mais toujours avec de la rigueur, l’Espagne n’a pas encore fini de nous étonner... Preuve en est avec <b>Shiver</b>.

Publié le 16 Août 2010 par Punisher84
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« El lobo »

De passage au dernier au dernier festival de Gerardmer, cet Eskalofrio - titre original de Shiver - est nanti d’une belle petite réputation. De Mad Movies en passant par d’autres grands noms, tous ou presque étaient unanimes. Il faut dire que les espagnols ont le chic pour ce genre d’histoire. Exportation, fuite, petit village, lourd secret... Des éléments qui sont aujourd’hui assez connus mais qui ont toujours étonnés avec les espagnols. Le sens d’une mise en scène fluide toujours en étroite collaboration avec l’histoire qu’elle nous décrie.

Ce genre reste très populaire comme peut en témoigner le succés de L'Orphelinat qui se fait toujours ressentir aujourd’hui. Réputation aidant, tout était réuni pour faire de ce Shiver une nouvelle pierre à mettre à l’édifice.


J’en ai pas l’air mais je vais la saigner !

Ca commence fort avec une introduction de « rêve »: le spectateur est très vite dans le bain de ce jeune adolescent très spécial. En quelques images, nous plongeons directement et de manière sympathique dans l’univers particulier du héros. Santi est un ado perturbé par sa maladie, tout le monde le prend pour un monstre et il n’en peut plus de vivre de cette façon. La présentation des personnages se fait de bien belle manière. Le réalisateur prend le temps et on s’attache facilement au personnage de Santi et sa mère. Mais pour vraiment entrer dans le vif du sujet, il faudra attendre un petit moment.


Prendre le temps de présenter ce genre de personnage ? Quand tu veux !

Sans temps morts ni fioritures, la mise en place se fait sans rougir. La première partie du film ne vaut que pour ses protagonistes. Portée par les jeunes épaules du très convaincant Junio Valverde, l’histoire commence à faire son trou lors du début de la deuxième bobine. L’excellente mise en bouche du départ laissait entrevoir quelque chose d’encore meilleur. Catastrophe ! Une fois que le mystère de cet excellent scénario abat sa première carte, la mise en scène se fait très paresseuse. Sombrant inlassablement dans la banalité, il ne reste plus que l’excellente interprétation des comédiens pour nous faire sourire.


Quel métier ingrat…

Eskalofrio est alors sauvé du naufrage lorque l’histoire commence à se déshabiller. Le scénario est toujours aussi passionant et l’attente des révélations finales vaut largement le coup. Encore faut-il un tant soit peu être indulgent. Des passages particulièrement violents, filmés de manière habile, nous empêchent de nous trop ennuyer. A défaut d’une direction originale , je me suis consolé avec une certaine « frousse» procurée par cette fameuse séquence de poursuite dans les bois. Voilà un élément important à rajouter au palmares d’un film qui se rattrape de bien belle manière.


Seul dans les bois ou comment Shiver aime faire peur…

On ne la voit pas beaucoup (vive la suggestion) mais la vraie star du film est cette fameuse créature errant dans les bois. Une interprétation impressionante ! Difficile de rester de marbre devant tant de tension. Dommage que le réalisateur n’eut pas usé de la même intention lors des scènes dites plus « classiques ». Le casting ne démérite pas et peut se targuer de posséder en son sein un des plus beaux salaud de l’histoire.

Bien maitrisé, Shiver est un bon film d’horreur qui pâtit d’un handicap plus ou moins lourd dans sa mise en scène. Une écharde soignée par la qualité d’interprétaion des comédiens. Mais surtout par un excellent scénario mélangeant habilement drame, thriller et horreur pure.

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