Voir la fiche complète du film : Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes (Christopher Ray - 2012)

Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes

Asylum signe et persiste dans la connerie. Un film de requins minable qui est la suite logique de la saga Mega Shark en terme de nullités. Pas la peine de chercher des qualités, il n'y en a aucune. C'est laid, bête et insignifiant. Une seule question demeure : mais jusqu'où iront-ils ?
Publié le 8 Octobre 2012 par Dante_1984Voir la fiche de Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes
2
Requin

Asylum et les requins, c'est une grande histoire d'amour. Depuis le premier opus de sa mythique saga Mega Shark et sa nullité abyssale, la firme d'aliénés a vite compris les intérêts de ce filon décidément très porteur. Leurs productions sont d'une telle diversité ignominieuse que les requins sont une manne toute trouvée pour poursuivre leur périple à travers les méandres de la connerie cinématographique. En somme, il suffit d'une bestiole hargneuse (peu importe si elle est mal foutue), un lot d'acteurs aux rabais, trois lignes de scénario pour entamer les joyeusetés. Que demander de plus ?


Instant bronzette.

À vrai dire, l'on pourrait souhaiter de ne plus voir ce genre de débilités sur nos écrans, mais se serait un brin naïf. Dans ce cas, la solution la plus évidente est d'ignorer ces immondices toutes droites sorties d'une usine à ordures. Pourquoi en faire la critique ? Pour vous prévenir, bonnes gens ! Et aussi pour les plus téméraires que la bande-annonce ou le simple nom d'Asylum n'arrive pas à faire fuir, craignez ce qui va suivre, car la firme sort l'artillerie lourde tant le déluge de stupidités est violent. À la barre, un habitué des nanars animaliers XXL : Christopher Ray. N'essayez pas de vous souvenir de Mega Shark Vs Crocosaurus (ce n'est pas bon pour vos neurones), mais c'est à lui qu'on le doit.

Bien, l'ambiance est posée et c'est donc avec la ferme volonté de recenser ce qui ce fait de pire en la matière que l'on entame les réjouissances. L'embarras du choix nous emmène en compagnie d'un groupe de potes qui filme de jeunes et pulpeuses donzelles en plein exercice de... ski nautique. Il ne faudra pas plus de deux minutes pour voir nos premiers hors-d'oeuvre engloutis d'une manière assez dégueulasse. Non, le film n'est pas choquant et encore moins bien fichu. C'est que la réalisation fait montre d'un amateurisme peu commun. De l'eau mélangée à du sirop de glucose (le ketchup, ça tâche), des beuglements, un gros plan sur les mâchoires du requin et plouf, quelques gouttes de flotte sur la caméra et on passe à autre chose.


Deuxième instant bronzette.

Puis, c'est au tour d'une bande d'étudiants décérébrés et de leur professeur (tout aussi abruti) de faire les frais de cette aberration sur nageoire. Là encore, c'est pathétique au possible tellement les incohérences se succèdent à un rythme rare. Dire que l'histoire est bateau serait un euphémisme et surtout un mauvais jeu de mots. Au lieu de la résumer bêtement, voyons plutôt l'équation qu'elle nous offre. Ados bourrés d'hormones + navire en perdition + requin à deux-têtes (donc doublement en rogne) = la nouvelle bouse signée Asylum. Simple, consternant, impitoyable. Mis à part le squale évadé de Tchernobyl (davantage débile qu'original), il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Une interprétation qui n'est pas sans reste puisque les « acteurs » sont tous plus crétins les uns que les autres. On ne parlera même pas de développement des personnages (franchement, qui s'en préoccupe ?). Des caricatures bipèdes où les poupées siliconées côtoient les petits accrocs aux stéroïdes. À noter la présence de Charlie O'Connell qui possède une ressemblance assez bluffante avec son frère Jerry (ils ne sont pourtant pas jumeaux). Sans doute une autre manière de profiter d'une certaine notoriété puisque ce dernier a joué dans Piranha 3D. Toujours est-il qu'il ne relève pas le niveau avec ses mimiques ridicules. Soit dit en passant, sa comparse Carmen Electra est également très inutile.


Pas de troisième instant bronzette, mais un cliché du fameux squale de Tchernobyl.

Et le requin dans toute cette histoire ? Son plus gros problème est d'ordre grammatical. Doit-on dire un requin ou des requins ? Un corps, deux têtes pour un casse-tête chinois aussi absurde que le reste. Pour plus de facilité, nous parlerons donc d'un requin. Ledit squale mange tout ce qui bouge et ses attaques sont pour le moins rapides, mal fichues et répétitives. Ca croque par-ci, ça croque par-là. Des cris, encore un peu de sirop et c'en est finit. Les effets spéciaux sont abominables et insultent le bon goût. Les rétines en prennent un coup. À croire que les responsables des trucages chez Asylum régressent de production en production et se disent : « Comment peut-on faire pire que la fois précédente ? ». Même l'affiche est médiocre.

Inutile de tergiverser plus longtemps, L'attaque du requin à deux têtes réserve son lot de crétineries de bas étage où les hors-d'oeuvre ne sont que des bestioles sans cervelles sortant des lignes de dialogues d'une connerie rare. Grâce à des effets spéciaux moches au possible, un scénario inexistant et un squale en mal d'affections, Christopher Ray signe un énième étron à oublier au plus vite.

A propos de l'auteur : Dante_1984
Portrait de Dante_1984

J'ai découvert le site en 2008 et j'ai été immédiatement séduit par l'opportunité de participer à la vie d'un site qui a pour objectif de faire vivre le cinéma de genre. J'ai commencé par ajouter des fiches. Puis, j'ai souhaité faire partager mes dernières découvertes en laissant des avis sur les films que je voyais.

Autres critiques

Yétis : Terreur en montagne
S’attaquer au mythe du yéti, c’est un peu comme entreprendre l’ascension d’une montagne, du moins avec la volonté de proposer un métrage de qualité. Mais la cryptozoologie est aussi malmenée que la zoologie «classique». Ces créatures mythiques sont remisées au stade de monstres bouffeurs de chairs humaines décérébrées. Yéti et La fureur du yéti sont des...
The River
À nouveau associé à une série télévisée, le nom de Steven Spielberg en tant que producteur a du mal à faire rêver. En 2011, la déconvenue de Terra Nova aurait pu refroidir ses ardeurs sur le petit écran. Mais l'illustre cinéaste ne se démonte pas face à l'échec. C'est ainsi qu'il récidive avec The river . Un projet ambitieux qui mêle aventures et horreur. À la base du concept ?...
Star Trek: Générations
L'équipage légendaire de la série originelle se faisant plus que vieillissant et bedonnant (Kirk et Scotty en tête), il était temps pour ce septième film de donner un nouveau souffle à la saga Star Trek en introduisant enfin l'équipage de la bien nommée série Next Generation . Mais pour que la transition se fasse en douceur, quoi de mieux que de faire se rencontrer les deux capitaines pourtant...
Le Monde fantastique d'Oz
Oscar Diggs est un magicien sans envergure qui multiplie les tours de pacotilles pour impressionner une foule crédule. À la suite d'une altercation, il s'enfuit dans un ballon, mais échoue dans une tornade à la violence inouïe. À son réveil, il découvre le merveilleux pays d'Oz et ses habitants... Inutile de présenter Sam Raimi, l'homme derrière une certaine saga culte horrifique...
Paranormal Activity 3
Ils sont forts ces producteurs et scénaristes. Ils savent exactement comment rebondir sur un filon doré. Le premier film a marché, autant faire une suite. La suite a fonctionné, on a qu'à transposer l'idée du film dans un autre pays. Les ventes de DVD ont bien marché, on n'a qu’à faire un préquel maintenant non ? Et voila que déboule Paranormal Activity 3 , narrant la jeunesse des deux soeurs et...
Sharks - L'Attaque du Requin à Deux Têtes
Réalisateur:
Durée:
88 min
4.5
Moyenne : 4.5 (12 votes)

2 Headed Shark Attack (2012) - Official Trailer

Thématiques