Voir la fiche complète du film : Scary Movie 4 (David Zucker - 2006)

Scary Movie 4 - Critique

Une troisième suite qui enfonce un peu plus une série qui commence à dangereusement frôler la médiocrité. Seuls surnagent quelques gags assez drôles...
Publié le 2 Novembre 2009 par Geoffrey
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4
Extra-Terrestre

On prend les mêmes que le 3 et on recommence (encore!). Alors que le premier épisode parodiait intelligemment des classiques du slasher, la série des Scary movie s'est depuis enfoncée dans le détournement frénétique des blockbusters ayant récemment bien fonctionnés au box-office. Et la seule chose qui la différencie encore de navets comme Big Movie, Spartatouille ou autre ânerie du genre, ce sont les grands noms qui composent son casting. David Zucker à la réalisation, Charlie Sheen en guest, Bill Pullman et aussi Leslie Nielsen. Mais à part ça, la pauvreté des gags n'a d'égal que leur incapacité à faire rire, exception faite de quelques sympathiques trouvailles. Mais dans l'ensemble, cela reste fort pauvre et le franc éclat de rigolade se fait rare.


Eye of the loser...

Cindy Campbell est toujours terriblement blonde. Mais bourrée de bonnes intentions. Ça tombe bien, elle vient d'être engagée comme aide à domicile auprès d'une vieille grabataire qui, grâce à ses soins vigilants, risque d'être enlevée à l'affection des siens beaucoup plus vite que prévu. Pendant que le spectre d'un gamin nu comme une poêle à frire fait de son mieux pour l'épouvanter à renfort de gribouillis sanguinolents, Cindy découvre que le voisin de sa protégée est du genre liant malgré l'irruption constante de deux petits êtres qui se prétendent ses enfants. Sur ce, des tripodes géants débarquent, deux campeurs sous une tente entonnent un slow de Lionel Richie, des gens ont des problèmes de cervicales, des individus en toge rouge customisée font fuir des villageois, bref c'est le bordel...


Et merde!

Comme vous l'aurez vu dans le synopsis, Scary Movie 4 se contente d'entasser le maximum de parodies vaguement reliées par un fil conducteur des plus incohérents (Par exemple, l'intérieur d'un des tripodes de La guerre des mondes se trouve être la salle de bain de Saw. Comprenne qui pourra...). Mais heureusement, dans tout ce bordel on trouve tout de même quelques gags qui fonctionnent bien et font bien travailler les zygomatiques. Je pense notamment à Leslie Nielsen, qui nous refait pour la énième fois son numéro de président des USA totalement à l'ouest mais aussi au détournement de Brockeback Mountain, à celui de Million Dollar baby, à la scène du Village avec l'aveugle aux toilettes ou à quelques running gags comme Cindy qui se prend des trucs dans la figure. Mais bon, on sent bien que tout celà fait très "réchauffé" et étiré en longueur.


Sans doute l'une des scènes les plus intéressantes du film...

Il n'y a pas beaucoup à dire de Scary Movie 4 tant la formule semble usée jusqu'à la corde. Les comédiens sont bons, la réalisation également et les effets spéciaux très réussis pour la plupart. Mais comme dit plus haut, là où le bas blesse vraiment c'est au niveau de l'écriture du scénario et des gags. Il ne suffit pas de prendre des scènes d'anthologies d'autres films et d'y ajouter une bonne dose de conneries pour obtenir une bonne comédie. D'ailleurs, en parlant de ça, il est marrant de constater que certaines scènes feraient bonne figure dans de vrais films d'horreur et font plus peur que ce qu'on peut souvent voir dans certains nanards. Enfin bref, il est temps que s'arrête le massacre mais vu les chiffres au box-office de toutes ces parodies, on est pas près d'en voir le bout. Scary Movie 5 est effectivement en préparation...


Pourquoi c'est toujours nous??


Une scène pas drôle mais très mise en avant lors de la promotion...

Geoffrey Claustriaux
Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

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