Reine des damnés, La
Une sorte de malédiction semble règner sur les films de vampires, ces derniers temps, car après la longue pub pour Virgin à l'occasion de Dracula 2001, voici venir le vidéo-clip hard rock. C'est pourtant censé être un film, mais la Reine des damnés n'échappe pas au passé clipesque de son metteur en scène. Et, cela se voit. Comme pour masquer le vide scénaristique (scénario mélangeant d'un trait "Lestat, le vampire" et "La reine des damnés" ), Michael Rymer use un peu trop des effets de style, avec une préférence pour les images de clips (après tout, Lestat est un chanteur!) et , on a même droit à un concert. Ce qui fait la force du récit provient en grande partie de sa bande sonore (KoRn) mais est-ce que ça suffit? Evidemment, non.
On est très loin ici du subtile Entretien avec un vampire et de ses stars (Tom Cruise, Brad Pitt). Ces derniers sont remplacés par des acteurs moins chevronnés, qui ne sont pas mauvais, mais sont sous plutôt fades. En Lestat, le jeune Stuart Townsend, apporte une touche de modernité ainsi qu'une couleur blanchâtre exagéré. En mentor, le frenchy Vincent Perez...... n'apporte rien à l'histoire, sauf pour venir expliquer la désesperance de notre jeune héros (via un long flash back retraçant sa découverte du monde des ténèbres et d'Akasha, alors statufiée). La- mauvaise-surprise vient de la quasi absence de la reine du titre [ 15 minutes à tout casser ], pourtant interprétée avec un charisme certain par Aaliyah. C'est bien simple. A chacune de ses apparitions, elle vole la vedette à ses partenaires.A cet égard, sa démarche chaloupée dans le bar de vampires est hypnotique. Dommage que son rôle soit si réduit.
Sans être une daube innomable, La Reine des damnés, n'a rien de marquant. Une fois vue, on l'oublie illico. A réserver aux fans hardcores du mythe vampirique et des lecteurs des bouquins d'Anne Rice qui n'auraient pas peur de la trahison qui est ainsi faîtes. Ou, alors contentez vous d'acheter la BO, qui elle est vraiment bien.