Mortal Kombat
La Terre est menacé par un être surnaturel, le puissant Shang Tsung, à la solde de l’Empereur, venu tout droit d’un Autre Monde. Pour combattre les forces du mal, Rayden, le dieu des éclairs, rassemble les meilleurs combattants de la planète pour participer à Mortal Kombat, un tournoi d’arts-martiaux qui a pour enjeu le sort de la Terre…
Quoi qu’on en dise, Paul Anderson est un réalisateur qui n’a pas froid aux yeux. Adapter un jeu-vidéo à l’écran est loin d’être une tâche aisée. En témoigne des films aussi calamiteux que Super Mario Bros ou Street Fighter. Mortal Kombat est le second film de Paul Anderson. Pour adapter le jeu-vidéo de John Tobias et Ed Boon, Paul Anderson a tout misé sur l’action. Un parti pris simple et qui était tout aussi adéquat étant donné la nature du jeu-vidéo (un jeu de combat basique dans le genre de Street Fighter, avec du sang en prime).
Inutile de rentrer dans les détails du scénario tant celui-ci sonne creux. De toute façon, le spectateur, en regardant ce genre de film, sait à quoi s’attendre : de l’action, de l’action et de l’action. Donc, entrons sans plus attendre dans le vif du sujet avec l’intérêt principal du film : les affrontements entre les différents combattants. On retrouve tous les principaux personnages du jeux-vidéo (Johnny Cage, Liu Kang, Sonya Blade, Sub-Zero, Scorpio, Kano, Reptile…) dans des affrontements qui n’ont rien à envier à ceux du jeu. Le film est classé « PG-13 » aux USA et ce n’est pas pour rien. Les combats sont assez violents même si le sang ne coule pas vraiment à flot comme dans le jeu (les fameuses « Fatalities » sont absentes du film). Quelques clins d’œil au jeu sont présents comme l’une des « Friendships » de Johnny Cage qui, après avoir vaincu Scorpio, laisse sur son passage une photo dédicacée de sa personne (pour rappel, il est une vedette de films d’arts-martiaux dans le scénario).
Les combats se succèdent pour le plus grand plaisir du spectateur qui n’a pas le temps de se reposer. Les combats sont bien réglés et la mise en scène les mets assez bien en valeur. La photographie est remarquable et les couleurs ternes contribuent à donner au film un cachet très sombre. Les effets spéciaux numériques tiennent également une place prépondérante dans le film et il faut reconnaître qu’ils sont vraiment excellents et pas trop envahissants. Les décors sont intéressants et font référence à de nombreuses reprises à ceux du jeu (la forêt, le « pit », la porte de l’autre-monde…). L’habitué du jeu a vraiment l’impression d’assister à Mortal Kombat en live (à l’inverse de Street Fighter donc).
Au niveau des acteurs, peu de têtes vraiment connus (on mettra de côté notre cher Christophe Lambert dans le rôle de Rayden qui se ballade dans le film et rigole comme un niais de temps à autres). Les acteurs, choisis pour leurs ressemblances physiques avec les personnages du jeu, ne se débrouillent pas trop mal et assurent dans les combats, ce qui est le principal.
Mortal Kombat est sans doute l’une des meilleures adaptations de jeu-vidéo à l’écran à ce jour. Un film sympathique qui ne vous fera pas trop travailler la cervelle. A noter qu’une suite à vu le jour : Mortal Kombat – Destruction Finale. Une suite de très mauvaise qualité hélas…
Un film de Paul W.S. Anderson
Avec : Christophe Lambert, Robin Shou, Linden Ashby, Cary-Hiroyuki Tagawa