Mortal Kombat 2 : Destruction Finale
Ce film ne se contente pas d'être mauvais, il est INCROYABLEMENT mauvais. Mais en même temps il s'avère extrêmement fun pour peu qu'on le regarde d'un oeil amusé et moqueur. Car c'est un fait, Mortal Kombat: Destruction finale est fendard d'un point de vue nanard mais d'une nullité abyssale d'un point de vue cinématographique...
Totophe Lambert n'a pas voulu revenir jouer Rayden... Dommage
À peine revenus sur la Terre, victorieux du Mortal Kombat, les guerriers humains réunis par Rayden, le dieu du tonnerre et des éclairs, déchantent. Le ciel se déchire, et de sombres créatures en descendent. À leur tête, l'empereur d'Outre-monde, Shao-Kahn lui-même...
Cette bonne vieille trogne de Brian Thompson est Shao Khan
Dans cette suite, les scénaristes ont vu plus grand et nous proposent rien de moins qu'un assaut des forces du mal à l'échelle planétaire. Enfin, le spectateur ne verra surtout que des hangars et des terrains vagues, mais nous y reviendrons. Mortal kombat: Destruction Finale commence donc là où le premier film s'achevait: nos héros sont de retour sur Terre tandis que Shoa Khan fait son apparition ricanante.
D'emblée, l'intro donne le ton du film. Les décors sont affreux, avec des incrustations foireuses, et l'arrivée tonitruante des méchants fait déjà sourire. Sous des éclairages flashy, des ninjas multicolores jaillissent de tous les cotés tandis que les différents boss du jeu jouent à celui qui sera le plus effrayant. Ca commence bien! Je vous rassure, la suite ne relèvera pas le niveau et s'amusera même à enfoncer le film toujours plus bas.
A l'échelle planétaire qu'on vous dit!
Toutefois, malgré ses efforts pour attirer l'attention et remporter la palme de la mauvaise prestation, Brian se fait coiffer au poteau par Deron McBee (le héros de Time Barbarians, excusez du peu), qui nous interprête ici un Motaro d'anthologie. Repoussant toutes les limites de ses muscles faciaux, l'acteur grimace, grogne et hurle comme si sa vie en dépendait. Peut-être même qu'observant attentivement les images on pourrait le voir baver! Bref, sa prestation est tout simplement hallucinante.
La seule à tirer son épingle du jeu dans tout ce bordel est Talisa Soto même si elle a l'air de s'ennuyer à fond les ballons.
Motaro, la classe tranquille...
John R. Leonetti qui faisait ici ses premiers pas en tant que réalisateur ne sait visiblement pas comment filmer ses scènes d'action et nous gratifie d'un gros concentré de tout ce qu'il ne faut pas faire. Ajoutez à celà un éclairage hideux au possible et vous obtenez des images d'une laideur sans nom.
Ce dernier point est d'autant plus incompréhensible quand on sait que l'homme est un directeur de la photographie reconnu et assez apprécié. Il a notamment officié entre autre sur: Dead Silence (2007), Le Roi Scorpion (2002), The Mask (1994) ou encore Chucky 3 (1991). Pas d'obscurs petits navets donc. Mais si John R. Leonetti est doué avec des ampoules, il l'est beaucoup moins une caméra à la main comme nous le prouvera encore par la suite la désolante séquelle de l'effet papillon.
Des ninjas colorés! Plein!
Bref, Mortal Kombat 2: Annihilation est à réserver aux amateurs de nanards faciles d'accès ou aux fans hardcore du jeu vidéo qui s'amuseront (?) de voir toute la galerie des personnages défiler sous leurs yeux. Car on n'apprécie pas un film comme celui-ci pour ses qualités intrinsèques, mais bien pour le fun qu'il procure à sa vision. Et celui-ci au moins est bien présent.
Geoffrey Claustriaux
Un film de John R. Leonetti
Avec : Robin Shou, James Remar, Talisa Soto, Sandra Hess