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Goldeneye - Critique

James Bond fait un retour en grandes pompes sous les traits d'un Pierce Brosnan impérial et parfaitement à l'aise dans le costume de 007. Un des meilleurs James Bond de toute la série.
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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8

L'échec au box-office de Permis de Tuer avait plutôt refroidit les producteurs de la série James Bond. Même si Timothy Dalton assurait plutôt dans le rôle et que le film remplissait honnêtement son contrat vis-à-vis de la franchise (avec en prime une violence plus accrue et un Bond revanchard à souhait), il aura fallu attendre plusieurs années avant de revoir un acteur endosser le costume de l'agent secret favori de Sa Majesté.

Celui qui s'y est collé, c'est Pierce Brosnan, acteur anglais avec une certaine prestance, 38 ans au compteur lors de la sortie de ce Goldeneye, qui a tourné sous la direction de John Mc Tiernan (Nomads, 1986) et qui a campé le fameux Remington Steele de la série au titre éponyme (97 épisodes entre 1982 et 1987). Bien propre sur lui, Pierce Brosnan tranche avec un Timothy Dalton plus brut de décoffrage et se rapproche davantage d'un Roger Moore (on évitera la comparaison avec LE Bond dans le coeur des fans, Sean Connery).

Le réalisateur Martin Campbell a commencé dans la comédie coquine avant de passer à la petite lucarne au rayon séries TV et téléfilms. Avec Goldeneye (et le carton que le film fera au box-office), Martin Campbell accédera par la suite à de gros budgets (Le Masque de Zorro, Vertical Limit...) et consolidera sa réputation de metteur en scène efficace (il le prouve encore si besoin est en signant un autre James Bond en 2006, Casino Royale dans lequel Daniel Craig revêt le smoking de 007).

Goldeneye se situe, si l'on prend l'ensemble de la série, dans le haut de la pile, dans les "bons" James Bond. Pourquoi ? Parce que l'on y retrouve tout ce qui fait le charme de cette série : de l'action à gogo (avec une excellente course-poursuite en char d'assaut), de l'exotisme, de jolies filles, des gadgets... On regrettera juste que le méchant (campé par Sean Bean... le Boromir du Seigneur Des Anneaux) ne soit pas des plus charismatiques et que l'on soit encore un peu trop dans le trip "guerre froide" (sans oublier que la devise des scénaristes des James Bond est souvent "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?"). Mais bon, Campbell assure du côté de la réalisation, les séquences d'action dépotent ce qu'il faut et Pierce Brosnan s'impose plutôt bien dans le rôle de Bond. On ne va pas trop en demander non plus pour un spectacle comme celui-ci.

En résumé, un très bon film d'action, divertissant malgré quelques petites longueurs, et qui remis James Bond sur les rails en 1995 avec classe.

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