Choose
Oui, navet. Et pourtant Dieu sait que j'avais envie de l'aimer ce Choose. Superbe jaquette et pitch accrocheur, il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité.
Vous préférez voir Choose ou Taxi 4 ? Choisissez !
Réveillée au milieu de la nuit, Sara trouve ses parents ligotés à leur lit par un terrifiant intrus qui lui laisse, à elle, 60 secondes pour choisir lequel de ses deux parents doit mourir. Si elle n’en choisit aucun, les deux périront entre les mains de ce détraqué. Qui est cet homme balafré et pourquoi a-t-il choisi pour victimes Sara et sa famille ?
Tes doigts ou tes oreilles ? Choisis !
Le film commence pourtant de la plus belle des manières : avec un superbe générique. L'influence Seven, assurément. C'est par la suite que ça va se gâter, malgré la présence de Katheryn Winnick, dont la première apparition consiste à mettre en valeur ses seins dans un mini t-shirt gris. Notre clone de Scarlett Johansson va donc se retrouver mêlé à une série d'homicides peu ordinaires, reliés par une improbable et alambiquée histoire de famille.
Autant le dire tout de suite, comme dans les suites de Saw, l'intérêt du film repose sur les meurtres et leur élaboration. De fait, le tueur de Choose est assez sadique puisqu'il propose à ses victimes des choix plutôt douloureux : une adolescente doit choisir entre ses deux parents, un pianiste entre perdre ses doigts ou devenir sourd, et un mannequin entre perdre la vue ou son visage.
Personnellement, je n'ai pu m'empêcher de penser au sketch des choix impossibles de Pierre Palmade : " tu préfères avoir des dents en bois ou une jambe en mousse".
Le problème dans Choose (enfin, l'un des problèmes), c'est que le tueur pose des choix impossibles, mais qu'il ne laisse pas le temps à ses victimes de répondre et que donc, il choisit à leur place. Franchement, quel intérêt ? Car du coup, c'est tout le concept du choix qui tombe à l'eau puisque les victimes n'ont pas à assumer la voie qu'ils se sont choisies. Quand on sait, qu'en plus, le déluge d'hémoglobine promis n'a pas lieu malgré certaines trouvailles visuelles intéressantes (les doigts coupés du pianiste sur le sol, le miroir aqueux,...), c'est tout un pan du film qui s'écroule.
Scarlett Johansson ou Katheryn Winnick ?
On pourrait également parler du duo père fille qui ne fonctionne pas du tout et ne dégage aucune alchimie (le père se fiche complètement de sa fille qui passe son temps à lui dire que le tueur la harcèle) ou de la révélation finale qui n'a rien de l'électrochoc de l'année, mais je crois que ce pauvre Choose a déjà suffisamment souffert.
Si une vague resucée sans saveur de Seven, Saw et The Collector vous tente, alors vous pouvez éventuellement regarder ce film. Dans le cas contraire, passez votre chemin car, au final, Choose ne propose rien d'autre qu'un ennui... mortel.
Geoffrey Claustriaux
Un film de Marcus Graves
Avec : Katheryn Winnick, Kevin Pollak, Richard Short, Nicholas Tucci