Rencontre avec Joe Black

J'aime bien cette idée qu'au travers de la vie il y a cette apprentissage du personnage de la mort qui apparaît comme un être par moment immature tel un enfant et qui doit apprendre à gérer ses envies. Brad Pitt incarne à la perfection ce personnage ambivalent qui peut paraître comme infantile, sage et effrayant.

Anthony Hopkins n'est pas en reste non plus dans son rôle de condamné en sursis qui prend conscience de certaines valeurs et qui d'une certaine manière va en sortir grandi.

Oui, la vraie richesse de ce film c'est ce duo Pitt/Hopkins dont les personnages vont apprendre l'un de l'autre par leurs désaccords et leurs différences. Ainsi, la finalité du film n'en n'est que plus belle.

Il y a aussi un regard sur le fait qu'il fait voir la mort non pas comme une chose néfaste mais comme une libération. Une vision assez embellie certes mais qui permet d'être plus en accord avec le message d'espoir du film.

Le monde terrible de l'entreprise est aussi décrit dans son côté le plus amoral et hypocrite, assez ironique que la mort y donne son opinion assez acerbe.

Le personnage de Susan qui devient la figure de discorde entre Joe Black et Bill Parrish sera finalement celle qui permettra la réconciliation de son amant et son père, Joe concèdant qu'il ne peut la vouloir sans faire preuve d'égoïsme, la mort qui se remet ainsi en question face à un mortel, sublime scène.

Un excellent film qui doit beaucoup à son récit, à sa symbolique, à ses acteurs géniaux et à son dénouement qui conclut en beauté cette histoire atypique mais au combien touchante.