Mulberry Street

Une photo intéressante, une bande son satisfaisante, de jolis plans lors des scènes figées et quelques idées.
Mais une réalisation tellement inconstante et surtout cette caméra qui bouge dans tous les sens (j'ai horreur de ça). Une histoire qui plus est pas bien originale, un sous film de "zombies" proche de l'amateurisme. On n'arrive pas à s'attacher aux personnage à cause du manque de profondeur. On ne s'ennui pas mais on attend, tout simplement, que ce cauchemar en finisse...
A ne pas voir, sans intérêt, on a fait cent fois mieux dans le genre.

Comme certains pourraient attivement le dire, le réalisateur Jim Minkle n’est pas le nouveau George A. Romero. De manière générale son film s’en ressent mais la touche et le talent en moins. Cela se sentir dans la manière de filmer caméra à l’épaule. Matt Reeves ne s’en est-il pas inspiré pour son CLOVERFIELD ? Même si le choix est judicieux, il n’est pas aussi puissant que le mémorable (et platement descendu) DIARY OF THE DEAD. Preuve en est que Minkle n’est pas Romero. Malgré ça, le film fonctionne suffisamment bien pour lui porter de l’attention. Vu son statut de petite film indépendant, il serait alors injuste de critiquer MULBERRY STREET pour son manque de budget et les conséquences qui en découlent. Les comédiens jouent très bien et l’on y croit même si parfois ils laissent pantois tant certaines de leurs actions frisent l’incompréhension presque totale. Mais le suspense est tellement spécial et de mise dans certaines séquences que l’on oublie aisément les quelques petites erreurs dont est parsemé le film. Notamment des petites longueurs par ci et là. Heureusement que la plupart sont gommées par des scènes gores réussies. Tournées dans une pénombre (volontaire ?) parfois agaçante, imaginez le résultat si cela aurait été tourné à la 28 SEMAINES PLUS TARD ? Je n’ai jamais précisé que je ne suis pas un fan du film de Danny Boyle (rires). Je tiens à saluer l’excellente vue que le metteur en scène a du New-York d’aujourd’hui. Une grosse pomme salle et dangereuse dont la seule chaleurosité semble se trouver dans les quartiers pauvres et délabrés ou se passe l’action du film. Une vision pas meilleure et ni moins bonne que celle d’autres réalisateurs comme Abel Ferrara et Martin Scorcese. Cette approche colle vraiment à la peau du spectateur et donne au film une aura étrange qui colle parfaitement avec l’histoire. Le scénario, justement. Idée certes saugrenue mais délivrant un sous-message fort rentrant droit dans le bide. Dommage que MULBERRY STREET manque de punch et n’aille pas plus loin que ça ! Une suite financièrement plus riche serait une bonne idée. Pourquoi ? Pour aller jusqu’au bout. Le film est donc un ovni intéressant autant qu’il est intriguant. Il ne laissera pas une trace impérissable mais restera un bon exemple de ce qu’il faut faire quant on a pas d’argent mais beaucoup d’idées en tête.

Un virus véhiculé par les rats transforme les humains mordus par les rongeurs en d'étranges créatures hybrides. Entre le zombie de base et nos amis de la famille des muridés. Un résultat assez étrange pour un film qui n'en est pas moins. Mulberry street se trouve entre deux eaux, une première partie au rythme très lent et une mise en place des personnages trop longue et laborieuse pourrait donner envie d'en terminer au plus vite avec ce film. Mais se serait occulter une seconde moitié plus entreprenante. Le film ressemble à un mixte entre films de morts-vivants classiques et faux documentaire (grâce à sa réalisation assez proche de ses protagonistes, sans toutefois utilisé l'astuce de la caméra amateur tenu par les personnages). Desservi par une bande son assez réussis dans l'ensemble, Mulberry street nous offre des compositions éthérées qui intensifie une ambiance macabre. Au final, un bon film ayant du mal à rentrer dans son sujet. 15 minutes d'entrée en matière aurait été plus judicieux que 45.